Situation nationale : Le PAREN exige la tenue d’assises nationales sur les reformes politiques et institutionnelles
Administrateur pendant 12 ans, enseignant du supérieur pendant 25 ans, Laurent Bado est admis à la retraite depuis le 31 décembre 2010. Sans la moindre décoration ou reconnaissance de l’Etat. Son parti, le PAREN, décide de lui offrir une attestation de reconnaissance. C’était l’évènement émouvant de la cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale du parti tenue le 02 avril 2011 à Ouagadougou. Il s’est agit pendant cette rencontre de réfléchir sur la situation nationale et proposer des solutions de sortie de crise.
La crise militaire actuelle trouve ses explications, non pas dans une affaire de mœurs, mais dans un malaise profond que vivent les soldats. Telle est la lecture du parti du Pr Laurent Bado. Deux étapes ont marqué l’ouverture officielle de cette assemblée générale du Parti de la renaissance nationale (PAREN). D’abord le discours du président du parti Tahirou Barry qui a peint la situation de crise militaire et socio-politique que traverse le Burkina. Cette crise serait la résultante de trois faits : les injustices sociales, l’impunité et les sombres perspectives sur l’alternance.
Il convient donc de tirer les enseignements suivantes : « cesser de fermer les yeux, de boucher les narines et les oreilles devant la dégénérescence, la déliquescence de notre société » et « de tenir le plus rapidement possible des assises nationales sur les reformes politiques et institutionnelles qui rassureront le peuple ». Tout en exprimant sa compassion à l’endroit des victimes des évènements de ces derniers temps, le PAREN exhorte le chef de l’Etat à s’impliquer résolument dans la recherche des solutions aux maux qui gangrènent notre pays. Un appel apparemment déjà entendu avec les concertations touts azimuts que Blaise Compaoré a entamé avec les différentes couches sociales depuis le 30 mars dernier.
La deuxième partie de la cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale du parti a consisté en un hommage rendu au fondateur du parti à travers une attestation de reconnaissance qui lui a été décernée. Une reconnaissance qui efface quelque peu l’ingratitude dont l’Etat a fait montre à son égard. En 37 ans, ce brillant administratif, puis enseignant du supérieur n’a reçu la moindre distinction de la nation. Pourtant sa contribution pour le développement du pays est immense. Son amertume est donc logique. En tant que croyant, il s’en remet à Dieu. Sa retraite de la fonction publique n’est pas synonyme de retraite politique. Il se prépare déjà pour les élections législatives de 2012.
Moussa Diallo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 4 avril 2011 à 08:50, par kder En réponse à : Situation nationale : Le PAREN exige la tenue d’assises nationales sur les reformes politiques et institutionnelles
Le professeur BADO a notre reconnaissance ; nous qui avons eu la chance d’être ses étudiants. Certes, il n’a réussi politiquement, mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt.
Professeur BADO, merci.
2. Le 4 avril 2011 à 09:43, par salif En réponse à : Situation nationale : Le PAREN exige la tenue d’assises nationales sur les reformes politiques et institutionnelles
merci o PAREN qui a reconnu le mérite de son fondateur.Nou qui avon eu l’honneur de connaitre mr BADO coe enseignant savon ce qu’il mérite.Mais coe dirait quelqu’un au FASO90% des honneur ne von à ce qui les mérites mè à ce qui fon l’affaire des membres du gouvernemen en étan des "yes men"
3. Le 4 avril 2011 à 15:48 En réponse à : Situation nationale : Le PAREN exige la tenue d’assises nationales sur les reformes politiques et institutionnelles
Ce monsieur aurait résisté au piège du pouvoir en refusant les fameuses "enveloppes", il serait rentré dans l’histoire d’intégrité politique !!! C’est dommage que la cupidité ait trahi l’homme de "conviction" !
4. Le 13 avril 2011 à 23:32, par Laoko de kinshasa En réponse à : Situation nationale : Le PAREN exige la tenue d’assises nationales sur les reformes politiques et institutionnelles
A tout seigneur, tout honneur !
Merci professeur pour le service que vous rendez à la nation. Sachez que les bons ne sont pas toujours ceux que notre société préfère. Vous avez fait jusqu’ici ce qu’il fallait : vous n’avez pas été muet, vous avez refusé d’être aveugle et vous n’êtes pas resté sourd et bras croisés.Puisque vous êtes fervent croyant, je puis vous dire que le Seigneur vous bénisse et vous le rende au kaïros (au moment favorable). LE CHEMIN EST LONG ET LA LUTTE CONTINUE.
De tout cœur avec vous pour la Patrie, je vous remercie.