Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Depuis le 26 juillet 2023, un coup d’Etat est intervenu au Niger. Ce putsch de généraux, dont le chef et initiateur n’est personne d’autre que le général chargé de veiller sur la sécurité du chef d’Etat nigérien, vient plonger le pays, la zone du Liptako-Gourma dite des trois frontières entre le Mali, le Burkina, le Niger, tout le Sahel, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique entière dans l’expectative, l’angoisse. D’autant plus que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dès sa première réunion, a brandi des menaces d’intervention armée contre les militaires putschistes.
Plus de trois semaines après cette prise de pouvoir, c’est un champ de disputes, de propos belliqueux, d’évacuation de ressortissants européens, d’attaques d’ambassades, d’annonces de fin de l’aide publique au développement, de dénonciations de conventions, de mesures de rétorsion et de réciprocité qui se présente au Niger et chez ses deux voisins du Mali et du Burkina qui se sont engagés aux côtés du nouveau régime militaire.
La CEDEAO va-t-elle aller au bout de ses menaces guerrières ? De quel soutien bénéficiera-t-elle auprès de l’Union africaine (UA) et de l’Organisation des nations unies (ONU) ? Les Etats de la CEDEAO qui veulent réinstaurer le régime constitutionnel, légal et démocratique du Niger vont-ils demander l’aval de leurs parlements respectifs pour mener cette guerre pour la démocratie ? Quelle est le sentiment de l’opinion publique en Afrique de l’Ouest pour cette guerre ? Que pensent les Etats occidentaux de cette volonté de sauver le président Mohamed Bazoum ? Quelles sont les stratégies mises en place par la France, l’Union européenne, les Etats unis, la Chine et la Russie ?
La preuve est faite, encore une fois, que les coups d’Etat ne font pas avancer les pays, mais créent des problèmes. Celui du Niger est champion en la matière car il fait planer sur nos têtes une guerre où les Africains vont s’entretuer. Voilà plus de deux semaines que l’ultimatum de la CEDEAO a pris fin le 06 août 2023. Même si les va-t’en guerre continuent de se préparer et ont même choisi une date de l’intervention militaire, il faut dire que l’affaire est mal engagée et que le camp de la paix est plus fort et ne cesse de se renforcer. Les peuples ouest africains, dans leur grande majorité, pensent que l’ennemi principal ce sont les groupes terroristes et que l’instabilité politique des pays sahéliens est une conséquence de leurs actions.
La CEDEAO divisée par l’intervention armée et fragilisée par sa politique antérieure sans principes
Ce qui fragilise l’option de la guerre de la CEDEAO, c’est qu’elle ne l’a pas utilisée dans les autres pays comme la Guinée, le Burkina et le Mali. Dire que c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans le cas du Niger, n’est pas faire preuve de principes. En ayant traité les coups d’Etat à la tête du client, les chefs d’Etat de la CEDEAO se sont mis eux-mêmes en danger, et c’est dommage que ce soit maintenant avec le Niger qu’ils voient le péril, le risque de contagion et de perte chacun à son tour du pouvoir par coup d’Etat. Dans les pays en première ligne pour envoyer les troupes militaires au Niger, il y a des problèmes pour obtenir l’aval des institutions. A commencer par le Nigéria du chef en exercice de la CEDEAO, Bola Ahmed Tinubu. Obtenir l’aval du sénat nigérian n’est pas garanti car les sénateurs des Etats de la fédération faisant frontière avec le Niger sont opposés à cette guerre. Ces Etats ont les mêmes populations que celles qui vivent au Niger, notamment les Haussa, avec la même langue, la même culture, avec des familles de part et d’autre.
Naturellement ces populations ne veulent pas aller tuer leurs frères nigériens. Peut-on aller rétablir une légalité à l’étranger en violant ses propres lois ? Voilà une question qui sera posée au Nigeria, à la Côte d’Ivoire, au Bénin, au Sénégal et à la Guinée Bissau qui sont les Etats prêts à envoyer des troupes au Niger. L’idéal serait que ces pays obtiennent un vote unanime du parlement pour envoyer leurs militaires se battre à l’étranger, or la plupart des partis d’opposition sont contre cette intervention. Quand on ajoute que cet engagement des hommes est doublé d’un engagement financier à envoyer les militaires au Niger sur le budget national et à supporter les frais de la guerre pendant au moins 90 jours, il n’est pas évident que tous les parlementaires acceptent cette dépense extraordinaire, non budgétisée.
Aujourd’hui, la CEDEAO est divisée sur l’option militaire. Des pays comme le Cap Vert, sont contre la guerre. Le Togo n’en veut pas et le Ghana soutient du bout des lèvres etc. Dans ces conditions quelle légitimité aura cette intervention ? De plus elle a besoin d’être avalisée par l’Union africaine et le conseil de sécurité de l’ONU. L’Union africaine, à travers son Conseil paix et sécurité, vient de la rejeter en quelque sorte après une réunion houleuse le 14 août 2023 dont les conclusions ne sont pas encore publiées et l’Onu ne sera pas plus royaliste que le roi en optant pour la guerre. Elle est d’ailleurs en ce moment à Niamey pour des négociations avec les militaires putschistes sans la présence de la CEDEAO et de l’Union africaine au sein de sa délégation pour signifier son indépendance vis-à-vis des points de vue de ces organisations.
De tous les voisins du Niger, personne n’est pour la guerre sauf le Bénin et le Nigéria. Le Tchad et l’Algérie sont contre une intervention militaire qui ferait du Niger une seconde Libye. Dans le camp de la paix, il y a les organisations de la société civile qui ont cette angoisse que l’intervention militaire vienne ajouter une crise supplémentaire et d’autres maux au lourd fardeau des peuples du Sahel, notamment les organisations religieuses et les chefferies coutumières qui se sont prononcées contre l’intervention militaire au Niger. On peut citer la conférence épiscopale Burkina Niger, celle du Togo, et même le regroupement des chefs religieux catholiques de l’Afrique de l’Ouest, espèce de pendant de la CEDEAO au plan spirituel, la CEREAO qui s’est prononcée contre la guerre au Niger. De même les chefs spirituels et coutumiers du Nigéria comme le sultan de Sokoto et des sheick salafistes de ce pays prônent le dialogue.
La coupe est pleine si on ajoute la voix du reggae man ivoirien avec sa casquette d’ambassadeur de la paix, Alpha Blondy, aux nombreux anonymes. La guerre est annoncée, on a bandé les muscles, mais elle n’est pas pour demain, il y a beaucoup d’impondérables qui ne sont pas entre les mains des présidents apeurés par la succession des coups d’Etat.
Le Niger objet de convoitises multiples, emmène le camp occidental à se diviser
C’est avec le dernier coup d’Etat que beaucoup de gens se sont rendus compte du poids géostratégique du Niger. Deuxième base militaire américaine du point de vue des investissements après Djibouti. Le Niger a deux bases de drones à Niamey et Agadez et abrite 1500 soldats américains. Et dans cette affaire d’intervention militaire de la CEDEAO, chacun joue ses intérêts et les Américains ne veulent pas se fâcher avec les nouveaux dirigeants et partir pour laisser le champ libre à la Russie et à sa créature sulfureuse Wagner. La France a encore une fois fait une mauvaise partie. Il est vrai qu’elle avait contre elle d’être l’ancienne puissance coloniale. C’est pour cela qu’elle devait se faire oublier ne pas communiquer outre mesure et se ranger derrière les déclarations de l’Union européenne.
En ne faisant pas ainsi, elle a radicalisé la junte qui, au départ, soutenait et félicitait l’apport des troupes étrangères. La France lui a facilité le travail en l’aidant à se lancer dans le populisme et à demander le départ des troupes françaises. Quelle que soit l’issue de la crise, ce départ va se faire. Et en engageant des mesures de rétorsion contre le Mali et le Burkina avec la suspension de l’aide publique au développement, des visas et des vols d’Air France, les autorités françaises donnent du grain à moudre au moulin du ressentiment anti français. Puisque ces mesures n’ont pas été prises au début des putschs de ces pays selon le principe de ne pas soutenir des régimes anticonstitutionnels. Ces mesures sont contre productives car elles ne visent pas les autorités mais les populations, la jeunesse étudiante qui recherche des formations absentes dans ces pays.
Par contre les Etats unis jouent pour être toujours dans le match sans se faire des auto goals. L’Union européenne va se réunir à la fin du mois pour se prononcer sur la situation au Niger. En ne se précipitant pas, elle verra les difficultés de l’option militaire et pourra se décider s’il faut être absent du Niger et laisser les migrants africains venir en Libye et débarquer en Italie. La Russie et Wagner attendent de tirer les marrons du feu si les occidentaux font des erreurs. Les Chinois qui, sans bruit, font des affaires ont les puits de pétrole du Niger, ils devaient achever la construction du plus long pipeline de pétrole d’Afrique sans le coup d’Etat. Ils ont interrompu les travaux comme celui du barrage de Kandadji et ont évacué leurs ressortissants. Le monde s’était donné rendez-vous au Niger pour ses ressources, mais les Nigériens restaient parmi les plus pauvres de la planète.
Ce coup d’Etat des généraux n’a pas réussi à obtenir la reddition du chef de l’Etat Mohamed Bazoum qui, en militant, résiste face à son garde du corps qui a du mal à obtenir tous les leviers du pouvoir au plan national et international. Au plan national, il agite un procès en haute trahison punie par la peine capitale par le code pénal nigérien. La CEDEAO doit se dire que nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes et retisser le fil du dialogue avec la junte nigérienne pour arriver à des transitions comme au Mali au Burkina et en Guinée. Il peut arriver que des chefs d’Etat se trompent. Avec cette décision précipitée d’intervention militaire, les chefs d’Etat de la CEDEAO n’ont pas été inspirés, ils auront fait beaucoup de torts à la crédibilité de l’organisation.
Sana Guy
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 20 août 2023 à 21:10, par Bebeto En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Mr. Sana Guy, votre analyse est de très haute qualité. Franchement !!!
Je vous note en vous donnant la note de 18/20. Merci
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2. Le 20 août 2023 à 21:33, par Boris En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Combatttez d’abord le terrorisme qui gangrène la region CEDEAO et apres, la democratie s’imposera d’elle meme à tous. Tout le monde parle et pointe du doigt ces pays où des militaires ont pris le pouvoir sans se demander comment est on arriver a ça ? pourquoi les populations ovationne les putschistes maintenant alors qu’il ya 10 ans ça aurait été l’inverse ? la degradation de la situation securitaire va tous nous bouffer. La Cedeao qu’a t’elle fait depuis pour aider ces pays en difficultés faces aux terroriste ? pourqpui, cela n’a jamais preoccupé la CEDEAO ? Tout ce qui preoccupe la CEDEAO notamment les president nigerian, ivoirien et bininois, c’est leur fauteuil. la peur que cela ne donne des idées a des militaires de chez eux.C’est tout
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Le 21 août 2023 à 11:06, par A qui la faute ? En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Les putsch ont commencé avant le terrorisme.
Le putschiste est un militaire politicien, donc opportuniste par nature.
S’il n’y pas de terrorisme il trouvera autre chose.
C’est dangereux de raisonner ainsi ; les terroristes ne sont pas les amis des civils et ce n’est pas le président civil ou militaire qui est au front.
D’ailleurs est-ce que ça va mieux depuis ? Non c’est même pire parce qu’en plus du terrorisme on a l’armée elle-même qu’on craint, la paupérisation automatique avec ces genres de régimes,, etc
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3. Le 20 août 2023 à 23:32, par KingBaabu En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Maia a quoi servent les bases de drones americains au Niger ? Si c’est pour venir en appui a l’armee Nigerienne, ok. Sinon, il faut mettre les Americains et les Francais dans le meme sac.
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4. Le 20 août 2023 à 23:39, par Oumar En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Quand le.president etait au affaires est ce qu il y avait des attaques terroristes au niger.
Honte a tous ceux qui soutiennent le coup d etat.
Honte a vous
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Le 21 août 2023 à 11:50, par Jeunedame seret En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Mais il y avait culture terroriste et accaparements impérialistes.
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5. Le 21 août 2023 à 06:25, par Burkina En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Félicitations pour l’analyse.
Le titre à lui seul était déjà suffisant.
Si les concernés pouvaient vous lire et se ressaisir !
Je voudrais en profiter pour poser la question suivante aux occidentaux et à leurs caisses de raisonnance : à quand les prochaines élections en Ukraine ?
Personne n’en parle, personne ne s’en inquiète, personne n’impose une échéance.
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6. Le 21 août 2023 à 06:25, par Okpayielo En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Bonjour chers internautes.
Félicitations à M. Guy Sana pour cet article très clair et précis.
Dans l’affaire du Niger, j’ajouterai à tout ce qui est dit dans l’article, que la CEDEAO se révèle n’être qu’un pantin de la France ; elle se vide de sa coquille, tout simplement. D’ailleurs seuls le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Sénégal en tirent vraiment profit. Il faut revoir ce qui constitue la CEDEAO.
Les présidents va-t-en-guerre de la CEDEAO, pantins instrumentalisés de la France, ne se rendent même pas compte que leurs élucubrations et décisions sont ensemble un non événement :
1) il n’y a pas de résolution quelconque du conseil de sécurité de l’ONU ( et il y en aura pas)
2) l’UA, mal orientée par la CEDEAO, ne la suit plus,
3) les présidents belliqueux de la CEDEAO n’ont aucun mandat du parlement de la CEDEAO ni de celui de leurs pays respectifs.
Conclusion : la France risque de déclencher une troisième guerre mondiale en intervenant au Niger. Au regard de ce risque, que la France ne prendra PAS, l’objectif logique de ses élucubrations est la neutralisation de Bazoum de par son implication incroyablement profonde dans ce qu’elle veut réellement au Sahel à terme. Idriss Deby a été éliminé d’urgence (par les services secrets français et non par l’opposition tchadienne) parce qu’il venait de se rendre compte des vraies raisons de la présence française et s’y opposait et menaçait de retirer toutes ses troupes immédiatement.
Pour le cas du Niger, la première tentative d’éliminer Bazoum par les militaires nigériens eux-mêmes en réaction de défense face aux décisions et menaces ridicules et désordonnées de la CEDEAO, a échoué. Il y aura d’autres tentatives de la France certainement. C’est aux nigériens et autres pays du Sahel d’être vigilants.
La révolution des pays francophones est en marche et commence par le Sahel.
Les étapes pour une réussite totale :
1) Abolition du CFA,
2) Dénonciation de tous les accords avec la France,
3) Nationalisation de toutes les ressources minières et agricoles,
4) Dénonciation des accords militaires avec la France et fin de la présence militaire française,
5) Création d’une fédération des états du Sahel+ la Guinée en dehors de la fameuse CEDEAO.
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
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7. Le 21 août 2023 à 07:53, par Noël Adannou Zonon du Bénin En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Je partage votre analyse. Pour le nombre d´américains au Niger il semble que c´est au tour de 1100. Pour nos amis qui défendent le président démocratiquement élu, ils n´ont pas encore compris que la démocratie que le président Mitteran nous a vendu n´est rien d´autre que le système qui avait remplacé le système Foccard. Nous ne sommes pas encore dans une vraie démocratie. Il suffit dans nos pays pauvres d´injecter quelques milliards pour faire gagner le bon candidat serviteur, que le système Franceafrique pendra en compte pour le reste. Le Niger après les autres (Burkina, Mali, Centrafrique) et surtout l´avènement des BRICS, aideraient à accélérer cette révolution pour une vraie indépendance.
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8. Le 21 août 2023 à 08:09, par Article 37 En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Il semble que le Burkina a offert des vivres au Niger. Belle solidarité, cependant il va falloir nous expliquer la ligne budgétaire qui a servi à financer cette opération depuis l’acquisition à la logistique.
Si notre contribution à l’effort de guerre va servir à des opérations pour lesquels les donateurs ne sont pas associés, il y problème. Peut-être que je me trompe mais des personnes bien éclairées pouvaient nous orienter, cela nous éviterait de faire des erreurs d’appréciation.
Excellente journée.
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Le 21 août 2023 à 09:34, par Burkina En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
J’ai plutôt lu le Burkina à convoyé 300 camions de marchandises et non à "offert".
Je crois qu’il y a une nuance. Le Niger n’est pas en récession. On leur a juste fermé les frontières si non, ils ont de quoi payer ce dont ils ont besoin.
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Le 21 août 2023 à 14:51, par Menet En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
ils ont de quoi payer...mais plus pour longtemps.
Quand on a un pays qui dépend à 50% de l’aide internationale, cela devrait amener à un peu plus de réalisme...
Il n’y a pas d’argent magique....même au Niger !
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9. Le 21 août 2023 à 09:00, par El Raz En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Mr Sana, bel écrit mais hors sujet ou tout au moins prématuré
En effet, dans la situation actuelle, la question préalable et importante concerne la LÉGITIMITÉ d’une intervention militaire de la CEDEAO pour imposer sa forme de gouvernance dans un pays souverain indépendant.
Donc vous auriez dû d’abord investiguer et écrire sur cette question. Pour moi, une telle intervention c’est comme si je me dispute avec ma femme et mes enfants sur la façon de gérer notre foyer et un étranger arrive pour nous dire que c’est sa façon à lui que nous devons appliquer sinon il va me frapper.
Humainement, spirituellement, Idéologiquement, qui d’entre nous peut accepter cela ? Donc dites-moi ce qui autorise cet étranger CEDEAO, non pas à me donner son avis et conseils, mais de me les imposer et même par la force des armes.
En plus cela créerait un précédent de désordre dont personne ne peut prédire les conséquences.
Nulle part au monde cela ne s’est produit.
Les coups d’État, ne sont que la conséquence de la faillite des gouvernances dites démocratiques civils dans ces pays.
Même la position actuelle de la CEDEAO est une forme de mal gouvernance
Quelque soit la forme de gouvernance et le gouvernant, tant que ce ne sera pas dans l’intérêt des populations, on aura des coups d’État, c’est-à-dire la prise de la direction des affaires par la violence (militaires ou civils ou insurrections).
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10. Le 21 août 2023 à 09:26, par Lom-Lom En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Là où je partage entièrement le point de vue du journaliste c’est que, quelque soit l’issue de la crise, les français devront quitter le Niger ! Le feront-ils la queue entre les jambes ou en catimini, ils ont intérêt à le faire le plus vite pour laisser encore des chances à des négociations bilatérales sur le plan économique notamment pour l’accès à l’uranium. La France n’a aucun intérêt à persister dans sa bêtise légendaire qui consiste à traiter les africains et leurs dirigeants comme des "moins que rien" prêts à exécuter les ordres de Paris. Ce temps est révolu !
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11. Le 21 août 2023 à 09:44, par kwiliga En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Belle analyse, en effet, même si le peuple nigérien en est absent, notamment ce qui pourrait représenter des forces d’opposition interne, comme le mouvement créé par Rhissa Ag Boula destiné à rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
Admettons également que les trois ans de transition proposés par la nouvelle junte, risquent de passer pour une provocation.
Forcément, si personne ne cherche à apaiser les choses...
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12. Le 21 août 2023 à 09:52, par Benon Ybi Ibrahim En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Bonjour. Je pense qu’il est temps que nous les africains se donne la main pour être plus automne. Mon souhait est que le Niger , le Mali et le Burkina forme un seule pays. La Patrie ou la Mort nous Vaincrons.
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13. Le 21 août 2023 à 10:05, par Alpha2025 En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Ce qui me choque particulièrement dans ce coup d’état, c’est la manière. Pour moi, par principe, tous les coup d’états sont condamnables. Mais si n’importe quel galonné mécontent peut se lever, faire son coup d’état sans avoir en tête un plan pour son pays, et tâtonner pour assoir sa gouvernance, et mobiliser des ressources importantes pour éviter qu’on lui fasse à lui, ce qu’il a fait à son prédécesseur, ça me pose un problème. t ce qui me désole aussi, c’est que ceux qui condamnent l’option militaire ne condamnent pas le coup d’état, comme si l’intervention avait été décidée ex nihilo. Bazoum en peut pas remonter au pouvoir. Certes. Mais Tiani ne devrait pas pouvoir le garder.
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14. Le 21 août 2023 à 10:30, par leSage En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Ah oui ;
Quelle belle analyse
Je valide++++
Barka
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15. Le 21 août 2023 à 10:33, par jean En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Pourquoi ces militaires arrivent au pouvoir avec toujours les mêmes arguments ? et, pourtant, ils ne font pas mieux que les civils. D’ailleurs, sur 63 ans d’indépendance, la plupart des pays ont des militaires au pouvoir sur 4 à 5 décennies contre 1 à 2 pour les civils. Si on analyse l’histoire, les militaires sont bien plus responsables que les civils sur la situation chaotique actuelle en Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, face au défi sécuritaire, nous devrions avoir une bonne équipe : militaire compétent et intègre à 100% pour la question sécuritaire et les civils compétent et intègre à 100% pour la gestion de l’état dans tous les autres domaines régaliens avec une bonne gouvernance. Aujourd’hui, nos militaires qui ont pris le pouvoir et se dispersent dans tous les domaines et du coup ne se donnent pas à 100% pour la sécurité.
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16. Le 21 août 2023 à 11:10, par leSage En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Ah oui ;
Quelle belle analyse
Je valide++++
Barka
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17. Le 21 août 2023 à 12:21, par Leduc En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
La CEDEAO manque de logique et c est tant pis pour elle.
La seule solution pour mettre fin aux régimes actuels issus des coups d État et empêcher d autres coups d État est de vaincre le terrorisme. Et la CEDEAO doit s impliquer pour ce faire. A défaut, dans tout autre pays ouest africain qui sera touché par le terrorisme, il y aura encore un coup d État et la CEDEAO n y pourra rien.
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18. Le 21 août 2023 à 12:30, par HUG En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Est a la cedeao de.combattre les terroristes à la place de nos militaires ?Le niger a sousscrit aux conditions pour etre la cedeao et il doit obéir aux textes.Non aux coups d etat, non aux putschs, non....
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19. Le 21 août 2023 à 12:43, par Article 37 En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Merci à l’internaute Burkina pour son éclaircissement. Cependant l’autorité peut éclaircir d’avantage pour éviter les commentaires non constructifs.
Merci encore.
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20. Le 21 août 2023 à 12:48, par BARKBIIGA En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Chapeau au journaliste pour cette belle analyse. Je voudrais egalement poser cette question qui me taraude l’esprit que l’annonce des sanctions. Ces sanctions prises sont-elles celles de l’l’UMOA/UEMOA ou de la CEDEAO ? Je la pose car y voir de pres c’est l’UMOA qui semble etre avant sur la CEDEAO en dautres termes, la CEDEAO n’est qu’une couverture. Je ne pense pas que la CEDEAO ait les mpyens pour bloquer les avoirs d’un pays de la BECEAO ni meme interdire toutes transactions financieres.
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21. Le 21 août 2023 à 13:48, par Jean le celeste En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Ce sont les mecs du genre Article 37 là qui participent à tout compliquer au Faso ! Pensant avoir compris alors que passé à côté ! Depuis quand on a dit " offert" ? Allons doucement pour ne pas enterrer les vivants et les morts !!! Avec combien même avez vous participé pour l effort de guerre ? Sûr qu’il est loin d être parmi les grands contributeurs et ça parle plus !!!
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22. Le 21 août 2023 à 15:21, par David En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Pour une fois il faut que les africains arrêtent de penser qu’ils sont manipulés par X ou Y. C’est une autre forme d’esclavage.La CEDEAO c’est notre organisation à nous.Certes elle n’est pas parfaite mais elle est utile et c est à nous de la parfaire.Ceux qui dénigrent la CEDEAO ne savent pas combien il est difficile et coûteux de mettre une organisation en place. Aussi ceux qui pensent que c’est une ingérence dans les affaires internes d’un État,que diront-ils si un groupe terroristes venait à prendre le pouvoir d’Etat.J’espère qu’ils n’appelleront pas la CEDEAO au secours.Faisons très attention avec les termes que nous utilisons.La CEDEAO ne va pas en guerre au Niger.Elle va aider le Niger à rétablir un ordre constitutionnel.Le groupuscule qui a pris le pouvoir au Niger ne fait pas l’unanimité au sein de l’armée ni de la population.Tout le reste de la manipulation populiste. Travaillons à parfaire nos institutions parce qu’elles sont l’héritage de nos devanciers.Ces militaires qui se sont autoproclamés ne sont pas aussi convaincants que ceux du Burkina et du Mali.Donc inutile de les comparer.Le général TIANI doit remettre le pouvoir à une transition civile.
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23. Le 21 août 2023 à 16:51, par GUIESS YIIGA En réponse à : Intervention militaire de la CEDEAO au Niger : L’Afrique ne veut pas de guerre pour la démocratie, mais contre le terrorisme
Ce n’est pas parce qu’on a de trop ou suffisamment qu’on peut partager. Tout le monde a quelque chose à partager. DIEU bénit toujours ceux qui partagent.
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