Rabankhi Abou-Bâkr Zida : « Une population qui n’arrive pas à décoder le message de ses autorités ne peut participer pleinement au développement »
Les responsables du ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, ont échangé ce mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou avec les représentants du système des Nations-Unies au Burkina. Objectif, partager avec ces partenaires internationaux, les « visions 2025 » du département en matière de communications.
Ces visions sont inspirées des échanges que le premier responsable du département, Ousséni Tamboura, a eus avec les acteurs du domaine, du public et du privé, ainsi que des sorties de découverte du secteur.
- Vue de participants des agences du système des Nations-Unies.
C’est pour partager ce référentiel avec les représentants du système des Nations-Unies au Burkina que les responsables du ministère ont initié ce cadre d’échanges. La rencontre a consisté en un exposé des visions du ministère, suivi d’échanges avec ces partenaires. Ainsi, la présentation de ce référentiel, faite par la directrice générale des études et des statistiques sectorielles, Batouré Lamizana, situe d’abord le contexte marqué par l’insécurité depuis 2015 et la pandémie du COVID-19, montre ensuite les acquis de la mise en œuvre du PNDES (Plan national de développement économique et social), les insuffisances avant de dresser les défis à relever sur la période 2021-2025. Ce qui justifie ces visions.
- La directrice générale, Batouré Lamizana, présentant les visions 2025 du ministère
Selon le ministre Ousséni Tamboura, il ne s’agit pas d’une table-ronde de bailleurs de fonds, mais plutôt d’une rencontre qui vise à regarder dans la même direction.
La représentante-résidente du système des Nations-Unies au Burkina, Metsi Makhetha, a, elle, salué d’abord cette première pour le gouvernement, synonyme de leadership et d’engagement à élever le niveau de la communication.
De son avis, le contexte du Burkina implique trois aspects sur lesquels il faut rester présent pour accompagner le pays : la situation d’urgence du fait de l’insécurité (nécessite le renforcement de la présence des partenaires du système des Nations-unies), la nécessité de garder les liens sur les actions de développement et le besoin de promouvoir et d’accompagner la cohésion sociale.
- Le ministre Ousséni Tamboura et la représentante-résidente du système des Nations-Unies.
« La communication est vitale pour engager les actions de développement », relève-telle au passage. Metsi Makhetha a donc mis l’accent sur l’importance de la communication pour le développement et pour le changement de comportements en faveur de la dynamique du développement.
Selon le secrétaire général du ministère de la Communication et des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Rabankhi Abou-Bâkr Zida, cette rencontre se veut certainement la première de plusieurs autres pour approfondir des aspects avec les agences spécialisées du système des Nations-Unies dans l’élan de partenariats avec soit le ministère soient des structures du ministère (chacune en fonction de son centre d’intérêt et de son agenda).
- Photo de famille
« La communication, telle qu’envisagée, ne consiste pas à donner seulement l’information à la population, mais de faire en sorte que l’information soit quelque chose qui puisse apporter un plus à la vie de la population. Une population qui n’arrive pas à décoder le message de ses autorités ne peut pas participer pleinement au processus de développement. Il s’agit donc de faire en sorte que la population ne soit pas simple consommatrice de l’information, mais qu’elle soit avertie, consciente, éveillée et à même de participer en toute connaissance de cause au processus de développement de son pays », décline le secrétaire général, Rabankhi Abou-Bâkr Zida.
O.L
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 30 mars 2021 à 21:33, par Le citoyen En réponse à : Rabankhi Abou-Bâkr Zida : « Une population qui n’arrive pas à décoder le message de ses autorités ne peut participer pleinement au développement »
Respect monsieur le secrétaire général ZIDA, vos paroles sont trop justes, vous avez tout dit. On ne peut pas communiquer en haut sans se soucier de savoir si la grande masse comprend vraiment. Mieux vaut tard que jamais, merci d’avoir attiré l’attention de ceux qui nous dirigent et bon vent à vous !
2. Le 30 mars 2021 à 23:03, par Bakoul En réponse à : Rabankhi Abou-Bâkr Zida : « Une population qui n’arrive pas à décoder le message de ses autorités ne peut participer pleinement au développement »
Il a bien parlé. Voilà pourquoi on dit le vrai intellectuel n’est pas celui qui utilise les gros termes et mots mais celui qui se fait comprendre par tout le monde.
3. Le 30 mars 2021 à 23:04, par Dibi En réponse à : Rabankhi Abou-Bâkr Zida : « Une population qui n’arrive pas à décoder le message de ses autorités ne peut participer pleinement au développement »
Ah ! Les grands communicants
"Une population qui n’arrive pas à décoder le message de ses autorités ne peut pas participer pleinement au processus de développement".
On croit rêver !
Rien qu’une mise en accusation de ces ignares analphabètes de populations indigènes inaptes à décoder ce qui se dit en Haut au sommet de l’Etat. Un Etat et ses Institutions qui, visiblement en bon communicants, se préoccupent de parler aux différents Proconsuls Résidents Onusiens et Occidentaux, chargés :
d’accompagner le pays tel un gosse qu’on prend par la main !
d’accompagner notre cohésion sociale au moyen de la mise sous Tutelle !
de renforcer les partenaires du système - lesquels sont ici au service de l’ordre de la domination néocoloniale du pays. On ne mord pas la main qui donne à manger !
enfin le Pompon : élever le niveau de communication, c’est-à-dire affiner les éléments de langage quand on s’adresse couché à l’Aide Internationale des Voleurs qui vous veulent du bien. Bref, il faut savoir leur parler !
Na an lara, an sara !
4. Le 31 mars 2021 à 02:47, par Zachsbe En réponse à : Rabankhi Abou-Bâkr Zida : « Une population qui n’arrive pas à décoder le message de ses autorités ne peut participer pleinement au développement »
Bien dit, Mr.! Maintenant que faire ? Le nouveau ministere fera quoi pour aider les autres a "decoder" les messages du gouvernement ? Venant du village, je ne suis meme pas pret a me laisser penetrer par ces messages qui restent polticiens. On vous attend au pied du mur.
Cet effort du gouvernement a faire decoder ses messages m’interessent a un haut niveau.
5. Le 5 avril 2021 à 10:38, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Rabankhi Abou-Bâkr Zida : « Une population qui n’arrive pas à décoder le message de ses autorités ne peut participer pleinement au développement »
Quand on code un message c’est parce qu’on ne veut pas être compris par tout le monde et c’est à dessein. Quand on communique par des paraboles, c’est pour toujours dire : "Vous ne me comprenez pas" Et finalement on change et on rechange, prenant chaque fois l’interlocuteur comme un idiot. Commencez-donc, chers monsieur, à ne pas soumettre les gens à une gymnastique de décodage infini. Le Duc connait bien ce milieu flou qui communique du flou pour agir dans le flou.