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Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

Publié le samedi 29 février 2020 à 00h25min

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Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

Le gouvernement burkinabè a attaqué de façon frontale les fonctionnaires avec l’application de l’Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (IUTS). Ces derniers n’ont pas tardé à réagir. Ils ont à leur tour lancé une contre-offensive à travers des grèves et des meetings pour les semaines à venir. Le « général » Bassolma Bazié a instruit ses lieutenants d’ouvrir des foyers de combat partout. Il leur a ordonné de mener sans pitié, des frappes chirurgicales. Jusqu’à la reddition du gouvernement.

Que la paix sociale aille mourir à la guerre ; pourvu qu’un camp gagne. C’est ce qu’on peut résumer du conflit qui oppose le gouvernement burkinabè à ses partenaires sociaux. Le premier souhaite appliquer l’IUTS sur les indemnités et primes. L’autre camp ne l’entend pas de cette oreille. Pour ce faire, tous les moyens sont bons pour faire plier l’autre partie. Seulement, d’aucuns se demandent si le Burkina Faso mérite cette tension sociale, surtout dans ce contexte d’insécurité.

L’impôt on le sait, tout le monde doit le payer, peu importe ce qu’on gagne. Quand on est dans un Etat, un Etat de droit, qui plus est, tout ce que l’on gagne doit être soumis à l’imposition tant que cela est prescrit par la loi. C’est parce que l’Etat existe avec ses institutions, qu’on est en mesure de mener des activités républicaines et des actions de développement.

Aujourd’hui, il est plus qu’impératif et urgent pour le pays de trouver des ressources. Ceci, pour faire face aux problèmes du moment. L’on n’a pas besoin faire Sciences Eco pour le comprendre. Les Burkinabè veulent manger, se soigner et éduquer convenablement leurs enfants. Par-dessus tout en ce moment, ils rêvent de la sécurité. Par conséquent, demander la contribution de tous n’est pas extraordinaire.

Seulement, même si le gouvernement fait des efforts pour la bonne gestion des ressources, la réalité sur le terrain fait mal au cœur. Les scandales financiers continuent d’éclabousser certains membres du gouvernement, selon certaines indiscrétions. On parlait de forts soupçons de délit d’apparence dont serait coupable l’ancien ministre de la défense, Jean Claude Bouda. Il est aussi question des folles dépenses du maire de la capitale. Des entreprises minières ne respecteraient pas la loi sur le code minier. Des sociétés paieraient moins le fisc quand elles n’arrivent pas à se soustraire à cette obligation. L’un dans l’autre, l’argument qui consiste pour les gouvernants à en appeler au sacrifice de tous est peu défendable.

Ces manquements démontrent à souhait qu’on pouvait bien trouver de l’argent ailleurs. Cette situation de mauvaise gestion de la chose publique fait pitié. Cependant, s’il y a des choses qui ne sont pas correctes dans ce pays, l’on pourrait dire que les syndicats sont aussi responsables. Ce ne sont ni les ministres, ni les présidents d’institutions qui exécutent les décisions de dépenses. Ce sont également des fonctionnaires. Les magistrats détiennent le pouvoir judiciaire. Qu’ont-ils fait de leur indépendance réelle acquise sous le sang et la sueur des Burkinabè ! Rien absolument rien. Ils se sont juste contentés de leur fric. L’on n’a pas vu la bonne administration de la justice que l’on attendait. Sinon, les scandales financiers dénoncés méritaient des procès. Jusqu’à preuve du contraire, l’on n’a pas vu la justice mettre en accusation un gros poisson pour servir d’exemple à tous.

La corruption souvent dénoncée au Faso n’est pas seulement le fait de ministres indélicats. Elle l’est aussi pour les fonctionnaires. Pour preuve, la police municipale, la Direction Générale des Transports Terrestres et Maritimes (DGTTM) et les douanes sont les services les plus corrompus, selon le récent rapport du Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC). Pourtant, ce ne sont pas des ministres qui y travaillent. Certains postulent que si la loi devait être appliquée sur le délit d’apparence, des promotions entières seraient renvoyées de certains corps. Cette guerre ouverte entre gouvernants et syndicats n’est ni plus ni moins qu’une prise en otage des citoyens burkinabè par un groupuscule d’individus. C’est malsain, mesquin, voire un pêché, qu’un gouvernement et des fonctionnaires tuent à petits feux des citoyens d’un pays.

Ce sont les pauvres burkinabè qui vont payer le prix fort dans cette situation désastreuse. Devant des personnes sans morale, des burkinabè mourront, des pauvres n’auront pas à manger, des entreprises risquent de fermer. Pire, les terroristes gagneront du terrain. Si le gouvernement recule, il ne mourra pas. Si les fonctionnaires paient aussi l’IUTS, ils n’iront pas non plus en enfer. Par contre, si les deux parties (à peine 1% des 18 millions de burkinabè) continuent sur leur lancée, c’est tout le Burkina Faso qui risque de sombrer.

A quoi sert un gouvernement sans gouvernés, sans territoire ? Les fonctionnaires peuvent avoir aussi de gros salaires, mais où vont-ils le dépenser, sans Etat stable ? L’argent brut ne se mange pas. Soit on achète un bien, soit l’on paie un service. Il n’est pas non plus éternel, il faut toujours travailler pour l’avoir. Il est grand temps que chacun mette de l’eau dans son vin. Bomber la poitrine, et faire croire qu’on est fort ne conduit nulle part. Personne n’a été contraint d’être chef ou membre d’un gouvernement. Quand on n’a pas de solutions, on s’en va. De même, personne n’a intégré la fonction publique avec une baïonnette. Quand on n’est pas d’accord avec ses conditions salariales, on démissionne courageusement, et on part là où on est mieux traité. En entendant, que ce temps de carême chrétien adoucisse le cœur de pierre de chacun, pour le bonheur de tous.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 février 2020 à 11:38, par Lom-Lom En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Merci Journaliste Dimitri Ouédraogo pour cette très belle conclusion de l’article : "Personne n’a été contraint d’être chef ou membre d’un gouvernement. Quand on n’a pas de solutions, on s’en va. De même, personne n’a intégré la fonction publique avec une baïonnette. Quand on n’est pas d’accord avec ses conditions salariales, on démissionne courageusement, et on part là où on est mieux traité"
    Nous les burkinabè de seconde zone (non salariés, paysans, artisans, petits commerçants du secteur informel), on continue d’observer mais nous aurons certainement notre mot à dire un jour ! Peut-on nous convaincre que c’est nous, les pauvres acteurs du secteur informel et les agents du Privé que l’on doit sucer pour payer grassement les fonctionnaires(1% de la population à qui on alloue plus de 40% des ressources nationales) ? Eh bien, terrassez vite l’Etat et venez nous retrouver dans les champs et dans nos petits ateliers de rue ! Faites des grèves à vie si vous voulez !

  • Le 28 février 2020 à 11:43, par Kasimbou En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    C’était obligé d’écrire ? Laisse les gens mener leur lutte paisiblement. Depuis 1970 le pays vivait et c’est pas les iuts des indemnités qui vont sortir le BF de la situation securitaire actuelle. Qu’ils sortent deja les cantines et rapatrient les sous cachés dans les comptes a l’etranger et vous verez qu’il n’est pas necessaire de provoquer des honnetes citoyens.

    C’est meme un pain beni pour les syndicats qui cherchaient un moyen pour l’annulation de cet impot sur le privé.

    • Le 28 février 2020 à 17:58, par Diongwale En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      Internaute Casse un bout, laissez s’exprimer qui le souhaite, d’autant s’il s’exprime avec talent, et puis c’est rare de lire l’opinion d’un journaliste, et elle est loin d’être dénuée d’intérêt

    • Le 29 février 2020 à 09:59, par kwiliga En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      Cet article est d’une grande intelligence et d’une rare objectivité, renvoyant chacune des parties à ses responsabilités.
      La conclusion aurait peut-être mérité d’ouvrir une fenêtre sur l’avenir.
      Qu’en sera-t’il de nos enfants ?
      N’auront-t’ils pour seul espoir que de devenir à leur tour fonctionnaires ?
      Quel avenir pour un pays incapable de production ?
      Ou bien personne n’est-il capable de réfléchir les choses à une ou deux générations ?

    • Le 2 mars 2020 à 16:24, par Ecouter En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      Salut Mr KASIMBOU, il faut valider l’article de Dimitri et on va faire la paix. Je dis et je repète que nos luttes doivent porter d’abord sur la malgouvernance. Les syndicats qui ont les informations sur les gouvernants devaient les porter à la population pour une grande mobilisation contre les mauvais comportements, vrai ou faux ? Si nous laissons les luttes utiles pour les luttes individuelles, ce ne nous amène nulle part.

    • Le 2 mars 2020 à 16:27, par Ecouter En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      Pourquoi, c’est maintenant, il faut lutter pour l’annulation de l’IUTS dans le privé ? Il y a très longtemps que ca se passe dans le privé et les fonctionnaires étaient contents de le recouvrer pour avoir bcp de fonds communs non ?

  • Le 28 février 2020 à 12:05, par Pas question de l’appliquer sur .... En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    L’IUTS est déjà appliqué sur le salaire brut ou de base et c’est déjà suffisant comme ça. On dirait que l’Etat cherche des problèmes là il y en a pas. Personne n’en parlait quand l’IUTS était appliqué sur le salaire de base ; c’est normal. Maintenant, si l’Etat veut la guerre, il en aura. Généralement je suis contre les grèves et autres manifestations mais cette fois-ci, trop, c’est trop. L’Etat nous impose une guerre qu’on ne veut pas mais on a que le choix de la faire si on veut vivre.

    • Le 2 mars 2020 à 16:34, par Ecouter En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      Mon cher, et pourtant c’est appliqué sur le salaire de base et sur les indemnités dans le privé depuis belles lurettes. Vous demander l’annulation de l’IUTS et son remboursement pour les fonctionnaires pour le mois de février 2020, vous aller demander aussi le remboursement au niveau du privé à compter de quelle date ?

  • Le 28 février 2020 à 12:17, par skieter En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    bel article.Je savais que Bassolma, qui se sentait humilié par sa fuite à moto allait revenir avec plus de haine contre ce gouvernement.N’occultons pas le côté vengeance de cette lutte pour Bassolma.
    Ce qui est grave, c’est vraiment l’attitude des magistrats(les enseignants, les infirmiers eux je les comprends, un peu).Le pays a tout donné aux magistrats et en retour, ils ne voulez rien consentir !Et en même temps on ne voit rien en matière de justice s’améliorer.

    • Le 2 mars 2020 à 16:41, par Ecouter En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      Vraiment, je ne sais pas ce que les gens veulent. Les enseignants et les infirmiers, doivent réfléchir un peu avant d’entrer dans la danse, car ceux qu’on accompagne dans leur lutte, vous appelle les petits fonctionnaires et vous savez bien que le problème n’est pas le votre. S’il vous plait, mener vos revendications loin du prob de l’IUTS.

  • Le 28 février 2020 à 12:31, par caca En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    A quoi sert un gouvernement sans gouvernés, sans territoire ? Les fonctionnaires peuvent avoir aussi de gros salaires, mais où vont-ils le dépenser, sans Etat stable ? L’argent brut ne se mange pas. Soit on achète un bien, soit l’on paie un service. Il n’est pas non plus éternel, il faut toujours travailler pour l’avoir. Il est grand temps que chacun mette de l’eau dans son vin. Bomber la poitrine, et faire croire qu’on est fort ne conduit nulle part.
    Quand deux amis du même village se battent au marché, il y a de quoi t’inquiétè les voisins. Le gouvernement du MPP et les syndicats maintenant dans l’affrontement public, ça alors. Les uns cherchaient les autres hier pour un combat de l’article 37. Les uns se sont impliqués pour dire non au putsch manqué et libéré les autres pour accéder le pouvoir. Après avoir combattu ensemble contre l’ancien régime, aujourd’hui les deux amants n’arrivent pas à fixer le tour de chacun pour le partage du gâteau. Chacun veux jouir seul et la nostalgique du retour les vieux démons s’annoncent pudiques. Le terrorisme au village et en ville le combat de l’impôt. Quelle honte pour un pays comme ce pays là où chacun tire la couverture du voisin. Ces prédateurs politiques et syndicaux vont tuer l’âne en plein jour.

  • Le 28 février 2020 à 12:33, par KABORE En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Comment peut t’on demander au gouvernement de ne pas appliquer la loi dans sa rigueur ! Donc On a le droit de revendiquer la non-application d’une loi quand cela ne nous arrange pas..après on accuse les autres d’être incivique !

  • Le 28 février 2020 à 12:34, par BADO En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Bien dit et très belle analyse. Si un supprime l’IUTS de la fonction publique alors qu’aucun commerçant et entreprise ne payera d’impôt. Les fonctionnaires du privé aussi vont demander à leurs employeurs de ne plus reverser leurs IUTS à l’Etat et on verra qui est plus fort que qui. Et vous les collecteurs d’impôts là qui fermez les petits magasins là, on vous attends avec gourdin. Soit tu présentes un bulletin qui montre que tu ’es acquitté de ton IUTS ou bien tu circules sans un rond. On est tous forts seulement d’autres choisissent d’être civiques.

  • Le 28 février 2020 à 13:02, par TANGA En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Vous dites ’’quand les éléphants se battent’’.
    Ma pensée est que la tige de mil ou de maïs peut pas se mesurer au bois par ce qu’il a pris beaucoup de pluie.
    allons seulement !

  • Le 28 février 2020 à 13:10, par Verité En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    A y réfléchir de très près, je me dis que les tenants actuels du POUVOIR cherchent une échappatoire pour fuir ; la situation d’insécurité dans le pays étant hors contrôle !!!
    Provoquer injustement la population afin de créer une crise pour les permettre de filer ....Si non cette application de IUTS ne correspond à rien et n’apporte pas vraiment grande chose à tout point de vue.

  • Le 28 février 2020 à 13:15, par le nomade En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Incontestablement un bel article à l’adresse des antagonistes d’abord, à savoir le gouvernement et les syndicats et plus particulière au "général Basolma" et ses troupes. Tous doivent penser aux plus pauvres c’est à dire la majorité du peuple, ceux qui n’ont jamais eu de salaires ni aucun revenu, ceux qui sont déplacés dans des camps et qui ne peuvent plus retourner dans leurs villages ! Mais il faut aussi que le gouvernement et la justice fassent effectivement de la lutte contre la coruption un combat de tous les jours !

    • Le 29 février 2020 à 11:35, par douka En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      qui nourrit le plus pauvres ? c’est la fontaine en panne de l’état ou la piste aménagée ? ce ne sont pas les miettes des mêmes fonctionnaires, économisées sur des mois qui viennent en soutien dans les périodes de soudures pour nourrir ou payer la scolarité de nos nièces et neveux ? ce ne sont pas les économies de salaires bradées par les banques appartenant aux mêmes hommes sur prêts de sept a dix ans qui ont permis a des mamans de vendre du sel ou du dolo ? vous ne voulez pas savoir que vous avez des frères qui mangent avec le blanc et le connaissent mieux que vous qui suivez toujours le discours politique. ayez confiance le syndicat c’est lui le peuple il attire attention quand il ya injustice. le politiciens vous mentent mais pas le frere.

  • Le 28 février 2020 à 13:23, par Soul En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Quand toute une lutte se résume à l’argent, l’on peut conclure que la fin du monde n’est plus loin. Seul les démons courent avec rage après l’argent. Non seulement le travail est mal fait mais aussi ce sont les pauvres paysans qui sont sucés recto verso. Continuer seulement, l’enfer n’est pas loin ; en fait certains y sont déjà. Le burkinabé n’a plus honte. Il préfère sacrifié ses frères pour ses intérêts personnels et égoïstes. Auxquels frères il était censé protéger. Oooh yako.
    "La patrie, on s’en fout, notre argent"
    RIP

  • Le 28 février 2020 à 13:31, par Simon En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Belle analyse. Il est vraiment important que chacun mette de l’eau dans son vin. Je conseille le gouvernement en premier. Il peut recouvrer plus de recettes en se penchant sur les dettes des "gros poissons" au lieu de s’acharner sur les "pauvres " travailleurs

  • Le 28 février 2020 à 13:59, par KOUDOUGOU Yilké En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Amen pour votre prière. Vivement un cœur doux pour chacun.

  • Le 28 février 2020 à 14:13, par Bao-yam En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Très belle analyse qui reflète l’opinion d’une bonne partie des Burkinabè. La prochaine révolution sera contre l’élite : fonctionnaires comme gouvernants qui ne font que succer le peuple.

    • Le 29 février 2020 à 20:56, par Le Vigilent En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      Bonne remarque de @Bao-yam. Les gouvernants et les travailleurs du public sont des complices dans le pillage des ressources nationales.au détriment de reste du peuple. Voilà bien des gens, qui représentent une minorité insignifiante de l’ensemble de la population, mais qui se partagent plus de 50% des ressources propres de l’état, ne laissant qu’une maigre part pour les actions de développement au profit de tous. Ils osent refuser de contribuer plus à l’effort national et crier à la misère, alors que chacun d’entre eux empoche, chaque mois, sur le budget de l’état, en moyenne l’équivalent du PIB par habitant. Ces gens se moquent de qui ? Ce sont tous des exploiteurs du peuple. Maintenant que ces deux complices sont en bagarre pour le partage du butin, les travailleurs à travers leurs syndicats veulent s’identifier au peuple tout en exigeant que les gouvernants dépouillent davantage le reste du peuple àu lieu de vouloir leur demander de renoncer à une infime partie de leur part du butin.

  • Le 28 février 2020 à 14:26, par Diallo En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Si les membres du gouvernement étaient honnêtes le peuple serait capable de cotiser pour les aider. Mais comme nous savons tous comment sont gérés les derniers publics nous le feront jamais. Si feu Thomas était là ils allaient voir ce qu’on allait faire pour le pays. Moi en tout cas j’allais contribué pour aider le pays et je sais que beaucoup de burkinabé allaient le faire.

  • Le 28 février 2020 à 14:27, par moi ossi En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Il me semble que beaucoup ne savent pas que les fonctionnaires payent déja l’impôt. Les fonctionnaires payent bel et bien leurs impôts et sont aussi de bons payeurs (coupure à la source). A titre d’exemple les catégories B et A payent en moyenne 100.000 à 250.000 f d’IUTS par an. voire plus. Sans compter la TVA sur les prets bancaires (très peu de fonctionnaires sont sans prêts bancaires). Webmaster laisse passer STP

    • Le 29 février 2020 à 01:51, par TV Escroquerie En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      TVA sur les prets bancaires ? C’est quelle valeur qu’ on ajoute a un pret ? C’est de l’escroquerie. On a ajoute de la valeur a quoi ? La valeur ajoutee, c’est quand tu achetes du mil et tu fais du dolo avec. Il y a eu valeur ajoutee. Ou quand tu achetes des mangues et tu fais du jus avec. Tu as ajoute de la valeur en transformant les mangues en jus. Le jus sera plus cher que la mangue brute. Il y a valeur ajoutee. Mais aller prendre un pret pour me soigner, ou est la valeur ajoutee ? C’est de l’ escroquerie. On utilise des gros mots pour embrouiller les gens. Pourtant les mots ont un sens precis. D’ ailleurs les commercants ne reversent meme pas.

      • Le 2 mars 2020 à 17:00, par Ecouter En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

        A toi, TV ESCROQUERIE, tu sais ça depuis et vous n’avez pas fait sortir les gens pour marcher et faire une grève générale pour arrêter ça ? Pourquoi, c’est maintenant, vous parlez de ça, parce qu’on est touché par l’IUTS sur les impôts ou quoi ? . Moi je ne savais rien de ça, mais ce n’est pas le moment pour moi, de me renseigner plus sur ça.

    • Le 29 février 2020 à 20:37, par Le Vigilent En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      @moi ordi, dis-toi qu’ils sont plus de 90% des burkinabé a vouloir être dans la situation de ceux dont les revenus permettent de payer 10 000 à 250 000 frs d’impôts Sais-tu que plus de 45% des burkinabé vivent avec moins de 150 000 frs par an ? Vous vous moquez du peuple burkinabé en voulant leur faire croire que vous êtes les plus miséreux de ce pays et qu’il est criminel de vouloir vous demander un effort complémentaire comme le prévoit la loi.

  • Le 28 février 2020 à 14:43, par Le Financier En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    J’ai toujours payé l’IUTS sur mes indemnités avec mes collègues et tous ceux du privé, des projets et des ONG. Nous bénéficions uniquement des abattements autorisés par la Loi. Donc je ne comprends pas le problème. Quel est le problème actuel. Est ce que ça veut dire que pendant que nous nous payons l’IUTS sur nos indemnités, d’autres étaient exemptés. Si oui, pourquoi n’avions pas eu toute cette lutte avant. Les petits commerçants paient les impôts et taxes et pourquoi pas vous. Par ailleurs, j’attends certains qui disent qu’ils vont ensuite demander la suppression de l’IUTS. Arrêtez ce populisme, tout citoyen paie un impôt sur le revenu et celui du travailleur est son salaire et tout traitement reçu dans le cadre de son travail. Arrêtons un peu, on réclame des hôpitaux par ci, des routes par là et on ne veut pas être imposé, et qui va financer tout çà, est ce avec l’aide étrangère de ces pays que nous passions tout le temps à traiter de tous les noms. Négocions plutôt les modalités d’application de l’IUTS et non sa suppression. Nous nous le payons depuis et toujours. Arrêtons d’être égoïste, d’ailleurs on lutte contre qui même, contre nous mêmes. Lorsque l’on ferme les hôpitaux ou les écoles ce sont nous et nos enfants qui en pâtissent. Oui pour la lutte mais non pour les luttes sauvages tout azimut qui sont des occasions pour certains responsables syndicaux de faire leur show dans la presse. Si le gouvernement ne peut pas appliquer la loi dans un pays, il démissionne simplement. Si un travailleur estime que les conditions de travail qu’on lui propose ne lui conviennent, il démissionne simplement et crée sa propre activité. Que pensez vous de la lutte contre le terrorisme et du coronavirus qui sonne à nos frontières, ça ce n’est pas votre problème. Votre problème c’est votre ventre, c’est l’argent

  • Le 28 février 2020 à 15:12, par sylas En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    les fonctionnaires n’ont pas raison. Il faut payer l’impôt.

  • Le 28 février 2020 à 15:21, par moi ossi En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Le problème actuel est que les fonctionnaires ne sont pas d’accord pour payer l’IUTS sur les primes et indemnités. Si au niveau du privé leur traitement leur permet de supporter cela tel n’est pas le cas des fonctionnaires. Du reste un des points de revendication du mouvement syndical a toujours été d’exonorer l’IUTS sur les primes et indemnités au niveau du privé. L’équité demandée par les syndicats n’est pas le nivellement par le bas mais plutôt l’inverse. Et si tout le monde était bon payeur d’impôts (comme les quelques 200.000 fonctionnaires), on n’aurait pas de problème de finances pour faire face au corona virus et autres !

  • Le 28 février 2020 à 15:28, par TANGA En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Personne n’a dit que ces fonctionnaires ne payaient d’impôts ; il est seulement dit de les payer normalement.
    Dans le pays, tout le monde a le droit de revendiquer.
    Le bas peuple même si il ne parle pas voudrait que chacun aille travailler pour que le pays avance afin que lui aussi puisse voir grandir et compétire ces enfants. Donc il revendique silencieusement que l’état se départisse de tous les fouteurs de troubles (syndicats et OSC bandits).
    Vous savez, chacun se gonfle, bande ces ’’muscles’’ et appel à ceci ou cela sans calculer les conséquences. du moins, ils ne s’en fichent pas mal. Bien.
    Le jour qu’un responsable de groupe sera agressé par ce que à cause de son mouvement X ou Y a perdu Z, alors chacun saura se tenir.
    On a vu le financiers, les agents de santé et ça recommence. Sachez que le peuple est fatigué.

  • Le 28 février 2020 à 15:33, par Med En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Ceux du gouvernement,s’ils trouvent qu’ils n’ont pas les compétences requises pour diriger, il est préferables pour eux de démissionner, et quant aux fonctionnaires qui revendiquent dans nos villages respectifs ya assez de terre pour toujours les acceuillir dans les camps. Et cela permettra à notre cher pays d’atteindre l’auto-suffissance alimentaire.

  • Le 28 février 2020 à 16:12, par desperado En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Sans commentaire, on a en marre- Les travailleur du privé ont toujours été les citoyens de seconde zone pour le MPP c,est une catégorie sur laquelle ce MPP ne pourra plus compter car elle veut plus de justice pour ce pays.
    Supprimer l’IUTS pour tous le travailleurs. Beaucoup de nos camarades sont morts pour plus de justice mais constatons que ce fut une erreur CAPITALE.
    SUPPRIMER CET IUTS ET POUR LE PRIVE ET POUR LE PRIVE AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD POUR TOUS.

  • Le 28 février 2020 à 16:13, par Sam Ouedraogo En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Mr Dimitri OUEDRAOGO,votre analyse est parfaite.Rien à ajouter.Félicitations pour cette analyse qui touche les conscience.C’est vraiment honteux,et c’est le citoyen lamda qui paie le prix.Cela est inadmissible,il est inacceptable que la vie de toute nation soit prise en otage par quelques individus cupides sans conscience.

  • Le 28 février 2020 à 17:22, par Vérité indiscutable En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Cette analyse ne peut pas me plaire. Elle est complètement faussée en mettant au même niveau les détournements de l’appareil gouvernemental et le refus des syndicalistes. Ensuite, ce n’est pas du tout le problème des juges s’ils sont commandés par le même gouvernement : leur famille doit vivre. Quand le ministre se fait payer des pourboires pour des facilités fiscales, il encourage les travailleurs malhonnêtes à se laisser corrompre puisque celui qui doit veiller et corriger est lui-même corrompu.
    Ici, on doit être vrai. Pas d’IUTS sur les indemnités.
    Si le problème du vol du dernier public n’est pas résolu, même le prélèvement de l’IUTS sur les indemnités subira le même sort pour finir dans les comptes de quelques uns.
    Les syndicalistes sont en train de nous offrir un gros avantage à saisir plus que jamais.

  • Le 28 février 2020 à 17:44, par Lepop En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Qui veut la paix, prepare la guerre. J’espère que chacun des protagonistes a bien estimé les consequences de ses actes avant de se lancer. Dans tous les cas, le reste du peuple saura apprécier.

  • Le 28 février 2020 à 18:49, par SAMA En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    C’est quelle crise bete, bete que les gens veulent mettre dans pays là meme ?? Tout le monde est d’accord pour payer les impots car le pays-là a plusque besoins de ressources financiers en ce moment. Mais il faut quand meme y mettre la manière, sinon ça là ça ressemble plus à de la provocation qu’autre chose. Moi-meme j’aurais preferé (si l’etat a grand besoin de sous) que le gouvernement laisse en stand by cette affaire d’IUTS et qu’il demande aux travailleurs (public, para-public et privé) une contribution de 1 pour cent de leur salaire à l’effort de guerre ; là il n’y aurait pas de bagare Sinon il est difficile de comprendre que quelqu’un vienne vous demander d’alléger sa charge et au lieu de ça vous lui en rajouter. Les gens sont là à ecrire ce qu’ils veulent ici mais on doit tous savoir que nous tous ( syndicats, travailleurs, gouvernement , tout le peuple burkinabè) alons sortir de cette crise avec d graves séquelles. A QUOI BON ???

  • Le 28 février 2020 à 19:20, par Michel En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Les 1o/o représentés par les fonctionnaires et le gouvernement sont corrompus par qui ? Et puis, plutôt que demander aux fonctionnaires et au gouvernement de démissionner si vous suggériez aux 99o/o de la population de se passer de leurs services ? Dans votre logique, lorsqu’on bâillonnera la presse, vous direz que le journaliste qui n’est pas content, qu’il démissionne !!! Bravo !!!

    • Le 2 mars 2020 à 17:26, par Ecouter En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      Alors, ces gens sont corrompus par qui ? Par le peuple ou le syndicat ? Tu as tout à fait raison, car nos syndicats ne savent lutter que les grands fonctionnaires les demandent. Ils n’ont jamais lutter pour l’essentiel, voilà le cas de l’IUTS dans le privé depuis et le public vient faire de ça une lutte syndicale.

  • Le 28 février 2020 à 20:56, par Elkabore En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    La vraie lutte qui mérite d’être menée c’est celle pour l’équité des rémunérations dans la fonction publique burkinabé. Cette levée de bouclier contre l’application de l’iuts sur les indemnités n’est pas le vrai combat sauf si des gens se laissent instrumentaliser par les fonctionnaires ayant des statuts autonomes.

    • Le 2 mars 2020 à 17:11, par Ecouter En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

      Vraiment, les gens veulent se laisser instrumentaliser par les fonctionnaires nantis. sinon, si chacun devait examiner la situation, il allait désobéissance totale de l’appel des syndicats, car c’est un groupe qui défend ces intérêts et non les intérêts communs.

  • Le 28 février 2020 à 23:26, par Herbivore En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Le plan d’action est propre. Bientôt surviendra un Corona virus supposé ou réel. Dès lors tous les meeting sont interdits.....le... La caravane passe. À quand l’Africain aura-t-il aussi droit au trois repas par jour ? On nous prend tout ou plutôt nous donnons tout à ceux qui en veulent pour des vacances de gaspillage. Il faut prelever de leur assiette .Sans rancune

  • Le 29 février 2020 à 09:12, par JUSTE En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    Pourquoi une partie des travailleurs doit payer l’IUTS et pas d’autres ? Vous savez tous que cela n’est pas juste. Toujours le petit nombre de fonctionnaires (moins de 200.000 fonctionnaires), veut dicter sa loi au grand nombre des autres travailleurs du privé dans un pays de 20 millions d’habitants ? Quand il s’agit de revendications d’indemnités et autres avantages, les fonctionnaires sont champions et beaucoup d’entre eux sont laxistes, corrompus et absentéistes au travail. Le gouvernement doit poursuivre les efforts de réduction du train de vie de l’Etat au niveau des services administratifs .Mais, tout travailleur du public et du privé doit jouer sa partition dans la mobilisation des ressources financières pour un meilleur développement du pays. C’est clair, raisonnons en raisonnables.

  • Le 29 février 2020 à 09:58, par Le prince En réponse à : Application de l’IUTS au Burkina Faso : Quand les éléphants se battent…

    plat comme analise. refléchit bien avant d’écrire mon frère. c’est une analise de surface. si les quelques un million de fonctionnaites comme tu le dit se retrouve dans la rue avec ceux qui sont à leur charge, alors les dix septs millions de burkinabè se retrouveront dans la rue.poses toi la question : pourquoi un si peu nombre de burkinabè a une si grande influence au point que 90% des burkinabès adhèrent a leur cause ? les jours a venir nous donneront la reponse. dans ton écrit tu parles comme si les fonctionnaires ne paient pas d’UITS. Les fonctionnaires ont toujours payés l’UITS et le pays s’est mieux porté.
    Nous voulons des gouvernants qui peuvent gouverner sans IUTS.

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