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Espace publicitaire à Ouagadougou : « De l’anarchie dans le domaine », révèle une étude

Publié le mardi 14 janvier 2020 à 22h55min

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Espace publicitaire à Ouagadougou : « De l’anarchie dans le domaine », révèle une étude

A la demande de la mairie de la ville de Ouagadougou, une étude portant sur l’occupation des espaces publicitaires sur le territoire communal a été réalisée. Au cours de la restitution des résultats, ce 14 janvier 2019, elle révèle une anarchie dans ce secteur d’activité. Et pour cause, l’obligation d’identification des supports peine à être respectée.

L’étude a été réalisée par le cabinet Crossroad en 2019 pendant trois mois sur l’étendue du territoire communal, Ouagadougou. Elle a essentiellement porté sur un diagnostic de l’occupation des espaces publicitaires ainsi que des supports utilisés à cet effet, proposé une nouvelle tarification des taxes d’occupations des espaces publicitaires et proposé des dispositifs de parcs publicitaires urbain.

Le bilan est sans ambages. Il existe de « l’anarchie « dans le domaine de la publicité dans la ville, a martelé Edouard Bouda et ses coéquipiers face à la faîtière des publicitaires présente à la restitution.

Ce qu’il qualifie d’anarchie est surtout lié au non-respect de l’obligation d’identification des supports. Des supports dénombrés, l’on enregistre 3 055 pré-enseignes et 2 213 panneaux et autres dispositifs publicitaires. Selon les résultats de l’étude « sur 5 457 supports recensés dans la ville, seuls 421 sont clairement identifiés comme appartenant à des régies publicitaires et annonceurs ».

Une vue des participants

Les 5 036 restants ne sont pas agrées ou n’affichent pas le nom de la régie publicitaire ou de l’annonceur. Pourtant, 59 régies publicitaires et annonceurs ont été enregistrés. Aussi, « des cadres de vue sont obstrués du fait de l’absence d’autorisation pour installer certains panneaux signalétiques » ; et ayant pour corollaires, des encombrements des voies et la perturbation de la circulation routière.

De nouveaux tarifs sur les emplacements et des taxes

Dès lors, les démarches pour une règlementation de la publicité sont déjà entamées. Cette réglementation consacre une nouvelle tarification de l’occupation des espaces publicitaires et l’institution de taxes sur les opérations publicitaires. Parmi les recommandations, les châteaux d’eau peints devront passer de 500 000 FCFA par an à 1 000 000 FCFA et les panneaux duo et tri-vision, 25 000 FCFA/m2 /face/Panneau avec une taxe mensuelle sur les opérations publicitaires de 1000 FCFA/m2 contre 500 000FCFA versés par an jusque-là pour ces types de panneaux de 12 m2 et 800 000 FCFA pour ceux de plus de 12 m2.

Édouard Bouda, directeur général de l’agence du développement économique urbain

A ces nouveaux tarifs, le directeur général de l’Agence du développement économique urbain, Édouard Bouda, rétorque. « On a tenu à corriger une injustice et il fallait corriger les insuffisances dans l’ancien texte. En fait, détaille-t-il, « quand vous voyez des panneaux tri-vision qui ont les même tarifs que les panneaux à une seule face, ça pose un problème. On a essayé d’être le plus juste possible. Pour le cas des véhicules on n’a pas fait une distinction entre les véhicules automobiles, et les engins à deux et trois roues. Pour les grands châteaux d’eau peints, quand on essayait de comparer la somme forfaitaire que cela revenait aux autres tarifications de branding, le château d’eau revenait moins cher, et il fallait que dans les propositions, on réajuste un peu pour tenir compte de la justice sociale. »

Armand Beouindé, maire de Ouagadougou

Dans la démarche de l’étude, il s’agit de faire de la publicité un espace d’embellissement de la ville, de ressources financières non fiscales et permettre aux professionnels qui s’y investissent de pouvoir s’épanouir », selon l’explication du maire de la commune de Ouagadougou, Armand Béouindé.

Dès lors, il interpelle les acteurs à une adhésion à la nouvelle réglementation. Les prochains jours devront voir l’établissement d’une nomenclature des types de supports qui va permettre d’uniformiser les supports et les types de formats, les zones d’implantation selon le type de support et la mise en place d’un système d’information de gestion de l’espace publicitaire communal où les parties régies publicitaires, annonceurs et la mairie seront en relation.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 janvier 2020 à 08:11, par changeons En réponse à : Espace publicitaire à Ouagadougou : « De l’anarchie dans le domaine », révèle une étude

    Félicitations au cabinet pour les résultats de l’études, mais c’est l’application des recommandations qui posent problèmes. En tant que ouagalais, je ne crois plus aux engagements de la mairie. C’est du "blaguer tuer". On se souvient des opérations de charme contre la divagation des animaux dans la capitale fortement médiatisée. L’opération est morte de sa belle mort et les animaux se problèmes plus qu’avant dans la ville. Quelle honte, monsieur le maire.

  • Le 15 janvier 2020 à 12:53, par jan jan En réponse à : Espace publicitaire à Ouagadougou : « De l’anarchie dans le domaine », révèle une étude

    II y a aussi la pollution visuelle kil faut prendre en compte mr le maire, il y a des panneaux lumineux qui agressent reellement la vision surtout la nuit tombee, ce genre de panneaux doivent etre interdit car il y a des personnes photo sensiblent a ce genre d’agression visuelle.

  • Le 15 janvier 2020 à 19:46, par Monpays En réponse à : Espace publicitaire à Ouagadougou : « De l’anarchie dans le domaine », révèle une étude

    Pour ma part je voudrais mentionner que sur certains feux tricolores on peut apercevoir des affiches accrochées à la barre de fer des annonces faisant allusion au sexe. C’est le cas des annonces sur des soins liés au sexe ( traitement faiblesse ...., traitement ....précoce, etc...). On est souvent mal à l’aise quand on est au feux avec ses enfants mineurs face à ces affiches.. Je pense que la mairie pourrait voir ces cas de publicités qui ne font pas du bien à notre société en terme d’éducation des enfants, La publicité oui mais faisons en sorte qu’elle apporte un plus à l’éducation des plus jeunes.Très souvent ces affiches ( qui se trouvent souvent devant les établissements ou feux tricolores.) portent des numéros La mairie à travers ses structures compétentes pourrait appeler les intéressés pour gérer ces situations qui prennent de plus en plus de l’ampleur dans nos grandes villes. J’en appelle aussi à l’implication du CSC pour se pencher sur la question des affiches sur le sexe qui petit à petit s’implante dans notre pays. C’est juste un point de vue.

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