La Commission de toponymie de la ville de Ouagadougou a été mise place en 1997 pour faire des propositions de dénominations des rues, places publiques et sites, et débaptiser ou rebaptiser les places publiques de la commune de Ouagadougou. 20 ans après la publication de son premier rapport, la commission s’est réunie ce 22 octobre pour dresser le bilan de ses activités et mener la réflexion sur la suite de ses actions. Cette rencontre intervient dans un contexte où la ville de Ouagadougou s’est agrandie, avec le rattachement de sept communes rurales environnantes. Aussi, « la planification urbaine aujourd’hui commande que les places soient nommées, des points soient dits et l’adressage des portes soit effectif ».

A l’issue de cette rencontre-bilan et de redynamisation, il faudra définir les nouveaux principes d’existence de la commission. En clair, il s’agira de voir s’il faut maintenir les membres et leur donner quitus pour une nouvelle aventure ou passer à l’élection d’une nouvelle équipe.

Pour l’instant, c’est un bilan satisfaisant que dresse la première équipe. Selon son rapport de plus de 800 pages sorti en janvier 2000, 1 907 propositions de noms de rues, de sites et de places publiques ont été répertoriées. « 140 lieux ont été baptisés dans la ville de Ouagadougou entre 2000 et 2018 », se félicite Me Frédéric Titinga Pacéré, président de l’ancienne commission de toponymie. Néanmoins, il appelle à s’inspirer des difficultés rencontrées par la première équipe pour réussir la mission qui sera confiée à la commission refaite ou redynamisée.

A cet effet, Me Fréderic Titinga Pacéré recommande une amélioration de l’équipement de la commission. « Pour la nouvelle commission ou l’ancienne redynamisée, si elle prend fonction, il faudra voir ce qu’a été notre base, ses limites, pour ajouter de la terre à la terre et compléter nos travaux. Il est souhaitable qu’on puisse doter cette commission d’un secrétariat équipé, une bibliothèque fournie pour la connaissance intégrale de Ouagadougou, un secrétariat équipé pour éviter des redites avec les anciens travaux et pour qu’on puisse avoir un travail conséquent et utile », recommande Me Pacéré. Et de poursuivre qu’il faudrait une commission pérenne.

« Il va falloir que notre ville se dote d’une commission pluridisciplinaire qui soit capable de recueillir les propositions de noms, les étudier et voir leur pertinence. Souvent même, la commission pourra s’autosaisir de certaines places emblématiques de la ville pour proposer au conseil municipal que ces places soient baptisées afin que les usagers et les habitants puissent se reconnaître », envisage Armand Béouindé, maire de la ville de Ouagadougou.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net