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Gestion publique : Quand les OSC s’autocritiquent

Publié le vendredi 26 juillet 2019 à 15h20min

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 Gestion publique : Quand les OSC  s’autocritiquent

« Gouvernance de la société civile : relever le défi de la crédibilité, de la légitimité et de capacités réelles de partage d’une veille citoyenne sur la gestion publique au niveau local et national ». C ‘est sous ce thème que se tient les 26 et 27 juillet 2019 à Ouagadougou, la 4ème séance du forum multi-acteurs. Cette initiative de l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique –Burkina Faso (ARGA), sera étendue au plan régional. Elle se veut un cadre d’analyse du rôle, de la place et de la contribution des OSC à l’animation de la vie publique.

Il s’agira, à travers ce forum, selon Assane Mbaye, coordonnateur régional de l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique (ARGA), d’analyser les trajectoires des organisations de la société civile du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Sénégal. Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo, voit également en cette rencontre, une halte qui permettra aux acteurs de la société civile de « jeter un coup d’œil dans le rétroviseur et se regarder en face pour s’assurer qu’ils demeurent dans le sens de leur engagement ».

Moment de rétrospection et d’analyse, cette rencontre, précise le coordonnateur régional de l’ARGA, ne sera pas abordée dans une posture moralisante, mais sous l’angle d’une analyse critique qui permettra aux OSC de sortir des difficultés et de renforcer leur contribution au développement de la démocratie dans nos sociétés.

Et si l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique a décidé de transformer l’initiative burkinabè en une initiative régionale, c’est parce qu’elle est bien consciente de l’importance du rôle que jouent les OSC dans nos pays. Toutefois, souligne Assane Mbaye, la mission de ces acteurs incontournables de la vie publique nationale n’est cependant pas sans difficultés. « C’est une mission difficile qu’elles se sont assignées parce qu’elles évoluent dans un environnement qui est très complexe et leur positionnement est souvent problématique », a-t-il noté.

« Il existe dans nos rangs des acteurs qui travaillent à avilir notre nom »

Dans un contexte où la crédibilité des OSC est mise à mal, Imhotep Serge Bayala, secrétaire général du mouvement « 2h pour Kamita », reconnait qu’ « il existe dans nos rangs des acteurs qui travaillent à avilir notre nom ». Puis de poursuivre : « Si aujourd’hui la voix de la société civile a du mal à passer dans certaines instances, c’est bien parce qu’il y a des faits accablants contre certains acteurs. Il existe dans nos rangs des acteurs qui travaillent à avilir notre nom et il ne faut pas méconnaître cela ».

Espérant que la présente rencontre, à l’instar du Conseil national des OSC, permettra d’interpeller les différents acteurs sur les risques et les menaces qui pesaient sur la société civile, le médiateur de l’ARGA -Burkina, Boureima Ouédraogo, a souligné que ces acteurs auto-proclamés garants de l’intégrité de la gestion des affaires publiques ou porteurs d’alternatives crédibles à la détresse des populations, doivent aussi faire preuve d’une certaine exemplarité dans la matière qu’ils veulent contrôler, notamment la gouvernance.

Mieux, leurs actions doivent faire l’objet d’une réflexion crédible en vue de les préserver du discrédit et des initiatives ou pratiques malheureuses de certains acteurs qui pourraient compromettre leur indispensable contribution à la promotion d’une saine gestion des affaires publiques.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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