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Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

Publié le vendredi 4 janvier 2019 à 10h27min

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Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

Le 3 janvier 1966, la Haute Volta, actuelle Burkina Faso connaissait son premier soulèvement populaire. Un mouvement qui a emporté le père de l’indépendance Maurice Yaméogo qui tenait les rênes du pouvoir. 53 ans après, soit ce 3 janvier 2019, l’Unité d’action syndicale (UAS) marque une halte pour se remémorer à travers une conférence publique à la Bourse du travail de Ouagadougou.

« Loi de finance 2019 : quelles similitudes avec le budget d’Etat de 1966 de Maurice Yaméogo et quelles leçons ? ». C’est sous ce thème que l’Unité d’action syndicale a animé une conférence en ce jour anniversaire du soulèvement populaire de 1966. Pour décortiquer ce thème, qui mieux que le Secrétaire général du Syndicat des agents des impôts et des domaines (SNAID), Grégoire Traoré.

Le conférencier du jour n’est pas passé par quatre chemins pour dire que le régime du premier Président de la Haute Volta a été renversé à cause des mesures anti populaires aux plans politique, économique et social qu’il a voulu imposer aux voltaïques. Il ressort des faits que la loi de finance de 1966 avait fait un abattement de 20% sur les salaires des fonctionnaires. Aussi il y avait un rabattement des allocations sociales de près de la moitié, l’interdiction de tout regroupement aux organisations syndicales, sans compter la vie chère.

En 2019, l’adoption de la loi de finance s’inspire des mêmes méthodes à en croire le syndicaliste. Il s’agit de l’augmentation de taxes qui vont peser sur les consommateurs, le retour de la Taxe de développement communale (TDC) pour les véhicules à moteur qui avait été combattue et supprimée en 2011. Ainsi que la taxation sur le thé, les boissons, les billets d’avion, les armes.

Dans cette loi de finance, il est attendu que les taxes sur les billets d’avions rapportent trois milliards de francs CFA, 600 millions de francs CFA pour les taxes sur les boissons, 7 milliards de francs CFA pour la taxe sur les véhicules à moteur. Pour ces différents volets sus-cités, l’Etat compte faire payer aux ménages 15 milliards de francs CFA.

Cette même loi supprime certains avantages financiers d’une certaine catégorie du personnel, en l’occurrence ceux du ministère des finances. « Hors mis la loi de finance dans le même contexte, d’autres lois très graves sur lesquelles, le gouvernement s’appuie notamment sur la criminalisation de l’insurrection populaire, la répression des travailleurs dans la lutte (cas des sit-in). Dans un tel contexte, nous disons que les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets », a prévenu le SG du SNAID.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 janvier 2019 à 10:45, par Le Vigilent En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

    Mr Traore veut regler ses comptes avec le gouvernement pour avoir recadre le fameux fonds commun. Il tente d’embarquer tout le monde syndical et tous les consommateurs dans son bateau en perdition. C’est peine perdue !

  • Le 4 janvier 2019 à 10:47, par Le Vigilent En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

    Mr Traore veut regler ses comptes avec le gouvernement pour avoir recadre le fameux fonds commun. Il tente d’embarquer tout le monde syndical et tous les consommateurs dans son bateau en perdition. C’est peine perdue !

  • Le 4 janvier 2019 à 11:29, par le Vigilant En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

    Je salue la mémoire de tous ceux qui ont pu faire avancer le Faso depuis les indépendances. Mais je me pose la question sur ce que nous appelons héros ? Les acteurs du 3 janvier 66 ont sans doute remporter des victoires mais on peut aussi dire que par leurs actions ils ont fait entrer l’armée dans la sphère politique et depuis lors, le Burkina n’a jamais été stable. Maurice Yaméogo a dirigé le pays pendant 6 ans juste après les indépendances héritant de rien du tout de la part des colons. Dans ces consditions, on peut se demander si les acteurs du 3 janvier 1966 lui ont donné du temps pour faire ses preuves. Il est important de lutter pour défendre les droits des populations, de tous, pas seuleument des travailleurs, mais il est aussi important de le faire dans l’ordre et le civisme. Il y a de ces "victoires" qui ramènenet le pays en arrière. Malheureusement j’ai l’impression que nous ne tirons jamais des leçons du passé.

  • Le 4 janvier 2019 à 11:42, par HUG En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

    Oui, je suis d’accord sur vous en ce que concerne la répression des travailleurs (cas de sit-in) . Mais il y a pire, il s’agit ,entre autres, de la suspension irrégulière de 88 agents de leurs fonctions dans le mois d’août (ministère de la femme). Il s’est agi d’une grève organisée par les syndicats du ministère suite au refus des autorités d’examiner leur plateforme revendicative minimum déposée depuis 2016. On peut citer la révocation récente de 10 GSP suite au rapport élaboré par leur DG et remis au ministre de la justice. Si ma mémoire est bonne même pendant le règne de pouvoir défunt (CDP), les travailleurs n’ont jamais été brimé de la sorte. Que dire de la vie chère. Contrairement au dires de la ministre des finances le budget 2019 est loin d’être un budget pro pauvres. Un conseil au pouvoir du MPP et acolytes : On ne joue pas avec les syndicats car sans eux et le reste de la population déterminé vous ne seriez pas au pouvoir aujourd’hui car si julbert avait réussi son coup d’état il y aurait en ce moment des dirigeants autres que vous. Et contrairement à ce que vous pensez les syndicats ne sont pas politisés à moins d’apporter les preuves palpables.
    Les syndicats luttent tout juste pour améliorer leur conditions de vie et de travail et préserver leur outils de travail. C’est tout un point.

    • Le 4 janvier 2019 à 14:47, par retrospective En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

      Salut, le Burkinabè a horreur du changement. Toujours nostalgique des années passées. toute notre vie politique est parsemée de coup d’Etat ou de coup de force justifiée ou non. (Maurice YAMEOGO, Sangoulé LAMIZANA, Saye ZERBO, Jean Baptiste OUEDRAOGO, Thomas SANKARA, Blaise COMPAORE, même Michel KAFANDO qui n’avait qu’un seul an à faire au pouvoir). Est ce parce qu’on a eu pendant tous ces temps de mauvais dirigeants ? Est ce parce qu’on a une société civile excessivement exigeante ? Est ce des manigances ourdis par l’impérialisme ? Est ce un manque de tolérance les uns envers les autres ? ou est ce tout simplement de la cupidité des uns et des autres ? QUI SONT CEUX QUI GAGNENT DANS CETTE SITUATION ET QUI SONT CEUX QUI PERDENT ?
      Cordialement !!!

  • Le 4 janvier 2019 à 13:32, par garkou En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

    Bonjour. Cet individu de TRAORE vit il au Burkina Faso ? Sous Blaise qui peut s’exhiber comme le font les syndicats comme Bazie et autres. Les presses racontent du n’importe quoi et on ne les ferme pas. Celui qui grève une journée qu’on coupe son salaire. A quoi a servi le 3 janvier 1966 ? Des militaires ignorants ont géré le pouvoir et cela nous a amené ou et servi à quoi ? Les militaires sont ils fait pour faire de la politique ?. Comme il dit que les memes causes produisent les memes effets, On attend. Toujours des solutions faciles. Celui des syndicalistes qui trouve qu’il EST POPULAIRE et PEUX MIEUX FAIRE, apprêtez vos candidatures pour 2020 et point barre….

    • Le 7 janvier 2019 à 17:16, par ciceron IIeme En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

      Mon frere , quand on est inculte sur une question la decence commande que l’on se garde de pinailler. C’est le travail d’eveil de conscience de ces organisations syndicales authentiques mene depuis des lustres que nous en sommes arrive a chasser un des Pires tirans au monde et fait echec a un coup d’etat (quelque chose d’inoui jusqu’alors). Je reconnais aussi que c’est grace a des gens comme vous autres -qui ne s’aiment pas eux mêmes- que les traitres ont pu voler la lutte du peuple.
      Informe-toi sur le movement syndical au lieu de raconterror des insanotes.
      Aimablement ciceron IIEME

    • Le 8 janvier 2019 à 11:26, par ciceron IIeme En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

      Mon frere , quand on est inculte sur une question la decence commande que l’on se garde de pinailler. C’est le travail d’eveil de conscience de ces organisations syndicales authentiques mene depuis des lustres que nous en sommes arrive a chasser un des Pires tirans au monde et fait echec a un coup d’etat (quelque chose d’inoui jusqu’alors). Je reconnais aussi que c’est grace a des gens comme vous autres -qui ne s’aiment pas eux mêmes- que les traitres ont pu voler la lutte du peuple.
      Informe-toi sur le movement syndical au lieu de raconterror des insanites.
      Aimablement ciceron IIEME

  • Le 4 janvier 2019 à 15:39, par sidbala En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

    Internaute gargou est je m’excuse du mot malhonnête. Qui a fait tomber le CDP c’est bien la force syndicale et les forces politiques.
    Donc sous le régime de Blaise le syndicat menait normalement ses activités. C’est au contraire sous la RDP si tu veux sous la révolution que le syndicat n’existait pas.
    Il faut réviser tes leçons d’histoire au lieu de bouter les honnêtes citoyens
    Internaute vigilent c’est bien juste de dire que toute lutte doit aboutir a des résultats tangibles..

    Au jour d’aujourd’hui toutes les centrales syndicales doivent se mobiliser pour effectivement faire partir ce régime civil sanguinaire de Roch. Il na pas d’arme dans ses mains mais il tue plus qu’un homme armé. C’est le plus mauvais régime dans l’histoire de ce pays.
    En tout cas si dans les mois a venir il est les toujours au pouvoir le Burkina sera méconnaissable.

    C’est un incapable c’est un incompétent dans la gestion dune nation même s’il est bon ailleurs mais en attendant ce n’est pas sa place là ou il est présentement. Il faut absolument qu’il sen aille et le plus vite possible. Et que toutes les structures du pays se dépêchent pour remettre quelque chose en place pour ramener le pays à bon port.

    • Le 5 janvier 2019 à 06:45, par Le Vigilent En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

      Sibbala,, ne travesris pas l’histoire de notre cher pays. Quel syndicat a fait partir le CDP ? Tout le monde sait que les syndicats ont tefuse de participer ala lutte menee par le CFOP et les OSC, contre la modification de l’article 37 et contre les nombreux crimes de sang et economiques ; lutte qui a abouti a la perte du pouvoir par le CDP et la fuite de son patron.
      Meme la chute de Maurice Yameogo a ete organisee par les partis politiques qui ont utilise les syndicats, les eleves, les petits commercants etc qui ignoraient tout des intentions cachees des politiciens.
      Du reste, est- le role des syndicats de destabiliser les povoirs en place ou de les renverser ? Ne vous laissez pas tromper par des aveugles politiques inconscients qui crient partout a la capacite des syndicats a renverser les pouvoirs dans notre pays.
      On sait que l’aile dure du syndicalisme birkinabe agit pour le compte de certains partis clandestins qui pronent la prise du pouvoir a trvers une onsurtection populaire. Il y a d’autres syndicats qui refusent de rentrer dans le jeu politique, ce qui fait qu’il est difficile que les luttes syndicales puissent aboutir a la chute du pouvoir comme vous le couhaitez.

  • Le 5 janvier 2019 à 11:32, par Minute En réponse à : Soulèvement populaire du 3 janvier 1966 : 53 ans après, le monde syndical s’en souvient

    Je vois ici une occasion de certains syndicalistes véreux qui veulent profiter pour rendre la monaie. Autrement dit quelle similitude avec les événements de 1966 ? En 1966, bien que le budget ne se résumait à rien, un individu se permettait le luxe d’y prélever pour des 2eme noce au brésil et en rabattant les salaires des travailleurs pour companser. Aujourd’hui, c’est une infime partie des travailleurs de l’état (finances), pour peu qu’ils ont la gestion du budget, se le partage avec toute honte bue (le fond commun des 8000 travailleurs des finances couvre le salaire de tous les travailleurs de la santé. Allez-y comprendre), sans se souciller des autres. Ainsi, l’incivisme budgétaire est installé au point que l’état n’a plus le choix que d’imaginer des initiatives pour faire face aux besoins urgents à tous les nivaux. Ici, le problème, tout le monde est responsable, et encore plus les agents des finances. Se réfugier derrière le syndicat pour faire des fausses comparaisons me semble curieux. Ce qui est sùr, l’état n’acceptera pas sombrer par la voracité de certains agents vampires qui ont été recrutés et payés comme tous les autres fonctionnaires et qui se font le bon malin d’engranger des fonds qui dépassent de très loin leur rémunération. Et on trouve que cela est normal. Vraiment, c’est dommage !

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