Accompagnée de son époux Frédéric, madame le consul a expliqué à ses hôtes du jour, le rôle de sa fonction auprès de l’ambassade du Royaume de Belgique à Ouagadougou. Pour être dans l’air du temps, le porte-parole des chefs a félicité l’équipe nationale de football de la Belgique pour son brillant parcours à la dernière Coupe du monde en Russie. Les chefs ont remercié la Belgique pour la coopération dynamique qu’elle entretient avec le Burkina Faso, tout en souhaitant que la ville de Koudougou devienne une préoccupation dans les programmes de coopération à venir.

Noélie Dispa a passé un après-midi de mardi 18 juillet enrichissant au palais d’Issouka, à Koudougou. Un séjour qui lui a permis de découvrir des pans de la culture des habitants de Koudougou et de ses environs. Il lui a été retracé l’arrivée des premiers habitants à Koudougou et leurs activités en passant par l’implantation des religions et le rôle des chefs traditionnels dans la société. « Cette visite a été encore une occasion d’être impressionnée à nouveau par la chaleur humaine au Burkina Faso. Elle m’a permis de voir la différence entre les traditions de la Belgique et celles du Burkina Faso. La nôtre est différente de ce que j’ai pu voir et écouter. Ici on touche à des coutumes qui nous sont étrangères. Être reçue en audience par le chef d’Issouka lui-même et les autres chefs qui l’entourent est impressionnant », s’est réjouie le consul. À propos du rôle des chefs traditionnels dans la société, Noélie Dispa a affirmé que « c’est quelque chose qu’on ne connaît pas chez nous ; on a l’aspect politique que vous connaissez, mais cette relation avec le traditionnel, c’est quelque chose qu’on a un perdu ». Elle reconnaît que le partage de cette approche avec d’autres pays contribuera à absorber de nombreux conflits qui secouent nos sociétés.

Noélie Dispa a été également « chargée » d’une mission par son ambassadeur, à savoir arroser un arbre qu’il a planté en 2016, lors d’une visite au palais. « J’ai été chargée de venir arroser ce manguier et de me rassurer qu’il se porte bien », a-t-elle ajouté. Ce séjour a permis au consul de visiter la bibliothèque Clémence-Coll dont le chef d’Issouka avait parlé lors de son invitation à découvrir le palais et le musée. Un musée dont elle gardera de bons souvenirs. « Ce n’est pas toujours facile de rencontrer des musées au Burkina Faso. Avoir l’occasion de visiter un musée, accompagnée par le guide Patrick Rossi avec toutes les explications sur les coutumes dans cette partie du pays, la chefferie traditionnelle et l’influence du coton dans le pays, c’était vraiment intéressant pour nous. Je souhaite un bon développement de cette belle bibliothèque et de ce musée. C’est un bon projet qu’un chef peut réaliser pour sa population, surtout les enfants et les jeunes », a confié Noélie Dispa.

Au cours des échanges avec les onze chefs traditionnels qui l’ont accueillie, elle s’est informée sur les activités de l’association Songnaam (aider la chefferie traditionnelle, en mooré). Cette association qui regroupe les chefs traditionnels de la ville de Koudougou, œuvre dans la sensibilisation et l’information des populations. Pour être impartiaux comme doit l’être un chef traditionnel, tous les membres de l’association refusent de s’engager en politique.

La visite de madame le consul s’est terminée par une rencontre avec le styliste François 1er dans son unité semi-industrielle de manufacture des produits 100% coton burkinabè fabriqués à Koudougou.

Sabouna OUEDRAOGO
Communication Chefferie