Courir dans quelques artères du centre-ville de la capitale pour passer un message de sensibilisation. C’était le but de ce cross populaire du comité ministériel de lutte contre le SIDA du département de la sécurité. Devant le ministère en cette soirée, ils étaient nombreux à répondre à l’appel.

De là, ils rejoindront le rond-point des nations unies, avant de tourner à droite pour arpenter l’avenue Thomas Sankara (devant les lycées Philippe Zinda et Nelson Mandela). A la hauteur de la gendarmerie de Paspanga, les coureurs passeront à droite pour rejoindre l’intendance militaire, puis l’avenue de nation pour revenir au point de départ pour des exercices d’étirement.

C’est le trajet parcouru par les agents du ministère dans le cadre de ce cross populaire qui avait pour thème, « agir pour mettre fin au SIDA : Mon devoir de sécurisation-Mon droit à la santé ».

Cette activité clôture le programme d’activités 2017 du comité ministériel de lutte contre le SIDA. « C’est une activité qui permet d’interpeller les hommes de tenue qui sont une population cible. Il était de bon ton que nous puissions maintenir une sorte de veille autour d’eux par rapport à la maladie du SIDA. C’est une maladie dont on ne doit pas en mourir aujourd’hui, parce que toutes les possibilités sont offertes pour l’éviter, et si on ne l’a pas évité, toutes les possibilités sont offertes pour ne pas en mourir », a expliqué Clément Ouango, directeur de cabinet du ministère de la sécurité.
Pour lui qui a représenté le ministre, les policiers et gendarmes affectés dans les villes et villages du Burkina et même hors du pays, partent sans leurs femmes ou maris. Du coup, ils deviennent vulnérables. D’où son appel à la vigilance à tout point de vue pour éviter la maladie.

Clément Ouango a aussi invité à la solidarité avec les personnes atteintes par la maladie. Il ne faut pas stigmatiser, a-t-il soutenu, ajoutant que même malades, les personnes atteintes demeurent des « nôtres ».

A en croire le Médecin commissaire de police Charlemagne Soubeiga, coordonnateur adjoint du comité ministériel de lutte contre le SIDA, cette activité entre dans le cadre du plan stratégique de lutte contre le SIDA mis en place par le gouvernement pour la période 2016-2020. L’objectif étant de minimiser l’impact du VIH sur la population.
L’année 2017 a vu l’intensification des activités de sensibilisation par le comité ministériel. Au-delà des hommes de tenue, il a parcouru plusieurs d’établissements pour sensibiliser les élèves autour de la maladie.

« Au-delà de cette maladie, il y a des facilitateurs de la maladie que sont les stupéfiants, la drogue. En les prenant, ils versent facilement dans la délinquance sexuelle qui occasionne les maladies », a expliqué le directeur de cabinet donnant ainsi les axes de sensibilisation à l’endroit des plus jeunes dans les établissements.
En cette année 2018, les acticités du comité ministériel de lutte contre le SIDA concerneront non seulement les établissements, mais aussi le secteur informel. Les commerçants des marchés et yards recevront des messages pour mieux se prémunir.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net