Crise à l’hôtel Sopatel Silmandé : Une semaine pour l’ultime tentative de l’Unité d’action syndicale
Ce lundi 18 Septembre 2017, à la Bourse du travail, l’Unité d’Action Syndicale était encore en conférence de presse, sur l’affaire des travailleurs licenciés de l’hôtel Sopatel Silmandé. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, les syndicalistes ont décidé de l’envoi au ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, d’une autre correspondance en vue d’une dernière rencontre tripartite. Une semaine, c’est le délai que Bassolma Bazié et ses hommes se sont donné pour le faire.
M. Bassolma Bazié, lors de sa déclaration liminaire, est non seulement revenu sur l’implication de l’Unité d’action syndicale (UAS) dans la gestion de la situation à l’hôtel Sopatel Silmandé, mais aussi sur les actions menées en vue de la résolution de la crise. « L’UAS s’est impliquée depuis le 1er juin 2017, parce qu’il s’agit de cas d’atteinte grave à la liberté syndicale, se traduisant par des licenciements abusifs de travailleurs (…), d’un cas portant des germes de déflagration sociale », a-t-il expliqué.
Abordant les actions entreprises par l’UAS depuis son implication dans la crise jusqu’à maintenant, Bassolma Bazié totalise en tout, dix-neuf rencontres et de nombreuses correspondances adressées.
Foi des conférenciers, ces multiples rencontres (bipartite ou tripartite) font état de, premièrement, l’absence totale de Omar Sall, DG de l’hôtel. Deuxièmement, du non-respect des engagements pris par le président du conseil d’administration, Talkaye Rouamba et Zagré Ibrahim, responsable du capital humain. Troisièmement, de l’obstination de la direction de l’hôtel à violer la loi en refusant de prendre en compte le refus de l’inspection du travail de lui donner l’autorisation de licencier les délégués du personnel. Pour eux, la direction de l’hôtel fait preuve de manque de respect vis-à-vis des autorités. Quatrièmement, et pour finir, le gouvernement peine à faire respecter la loi et à se faire respecter.
L’UAS dit avoir régulièrement interpellé les autorités sur l’atteinte à la liberté syndicale, particulièrement dans le privé. Et ajoute qu’à ce jour, ce sont en tout des milliers de dossiers de licenciements abusifs qui sont chiffrés. Desquels dossiers aucun des travailleurs et délégués licenciés abusivement n’a été repris.
« Si nous laissons faire, c’est l’engagement syndical dans les entreprises privées que nous laissons liquider, toute chose qui n’est pas envisageable », soutient l’UAS.
« Nous disons donc que trop c’est trop, il est temps que la loi, les travailleurs et leurs organisations soient respectées et l’UAS est déterminée à y travailler », a affirmé Bassolma.
C’est pourquoi l’UAS a décidé de l’envoi d’une correspondanceau ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, en vue d’une dernière rencontre tripartite dans un délai d’une semaine.
« Passé ce délai, l’UAS assumera ses responsabilités », ont-ils prévenu. Pendant ce temps, toujours du côté de l’UAS, une rencontre des secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes sera à pied d’œuvre pour décider des dates et actions à mener.
Pour clore son propos, Bassolma Bazié a invité tous les responsables syndicaux aux plans national, sectoriel et géographique à se mettre en ordre de bataille pour défendre la liberté syndicale.
Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 19 septembre 2017 à 10:15, par SASOU En réponse à : Crise à l’hôtel Sopatel Silmandé : Une semaine pour l’ultime tentative de l’Unité d’action syndicale
félicitation à l’UAS pour la qualité de la démarche.On cherche à négocier, à concilier ... bien qu’on ait les armes et on attend la dernière minute, quand les autres pensent que tout leur est permis pour sortir l’artillerie lourde.
propre.
Mais on espère que le message sera entendu et qu’on économisera de l’énergie pour autre chose
2. Le 19 septembre 2017 à 14:00, par Répondez moi En réponse à : Crise à l’hôtel Sopatel Silmandé : Une semaine pour l’ultime tentative de l’Unité d’action syndicale
Dites moi bonne gens
que se passera t il si le repreneur décide de se retirer ?
3. Le 19 septembre 2017 à 15:52, par Ledoux En réponse à : Crise à l’hôtel Sopatel Silmandé : Une semaine pour l’ultime tentative de l’Unité d’action syndicale
Le gouvernement ne se fait pas respecter par les patrons du privé qui savent beaucoup sur lui. Après, on dira qu’il y a de l’incivisme ou c’est un parti qui est derrière la lutte. C’est une question de vie ou de mort pour le travailleur. Pour gérer un pays,il faut un minimum de courage et de patriotisme. Ce qui manque à certaines autorités.
Ressaisissons nous pour échanger franchement pour l’intérêt du pays.
4. Le 19 septembre 2017 à 17:53, par GGG En réponse à : Crise à l’hôtel Sopatel Silmandé : Une semaine pour l’ultime tentative de l’Unité d’action syndicale
Effectivement trop c’est trop.
5. Le 19 septembre 2017 à 18:45, par S. Diallo En réponse à : Crise à l’hôtel Sopatel Silmandé : Une semaine pour l’ultime tentative de l’Unité d’action syndicale
Défendre des délégués syndicaux voleurs ne fait pas partie des traditions de luttes syndicales et le vol est aux antipodes de nos valeurs d’intégrité . Il faut faire la part des choses la casquette de délégué n’autorise pas des malversations au sein de l’entreprise. Oui pour la reprise des travailleurs honnêtes et non pour ceux mêlés à des malversations. Il faut nettoyer le Faso de tout type de voleurs ( col blanc, armés, pic poket, kogleweogos et FDS raquetteur...etc).
6. Le 20 septembre 2017 à 08:31, par Ledoux En réponse à : Crise à l’hôtel Sopatel Silmandé : Une semaine pour l’ultime tentative de l’Unité d’action syndicale
Le SYNDICAT ne défend pas les voleurs qu’ils soient délégués ou simples travailleurs. Faites attention à vos propos.