« Notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple », fait remarquer le MBDHP
Ceci est une déclaration du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) à l’occasion du deuxième anniversaire de la résistance populaire au putsch de septembre 2015.
Ce 15 septembre 2017, cela fait deux (2) ans que le peuple burkinabè, dans un sursaut patriotique salvateur, s’est dressé comme un seul homme, pour mettre en échec le projet funeste et cynique de coup d’état du général Gilbert DIENDERE et de l’ex-RSP ; projet qui visait clairement à restaurer le régime déchu de Blaise COMPAORE.
Cette résistance héroïque du peuple burkinabè, intervenue après l’insurrection populaire d’octobre et novembre 2014, a démontré aux yeux du monde toute la profondeur des aspirations du peuple burkinabè à la démocratie, à la liberté et au progrès économique et social.
Au moment où la nation entière se souvient et honore la mémoire des personnes tuées pour la liberté et la démocratie dans notre pays, le MBDHP rappelle que cette résistance populaire a fait quatorze (14) personnes tuées, essentiellement par les balles d’éléments de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Le MBDHP salue le courage, la détermination et l’esprit de sacrifice des martyrs de la résistance populaire. Il s’incline une fois de plus devant leur mémoire et réitère ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées.
Hélas, deux (2) années après, les démocrates et patriotes burkinabè en sont toujours à réclamer la vérité et la justice pour leurs martyrs, comme pour de nombreux autres dossiers de crimes impunis (Thomas SANKARA, DABO Boukari, Norbert ZONGO, les martyrs de l’insurrection populaire, etc.). Et comme à chaque commémoration, l’opinion a droit à des déclarations de presse qui peuvent se résumer par la désormais célèbre formule selon laquelle « la justice suit son cours ». Ainsi donc, la justice n’en finit pas de suivre son cours, lorsqu’il s’agit de crimes politiques commis par les dirigeants successifs de notre pays depuis 30 ans.
Malgré l’insurrection populaire d’octobre 2014, dont l’un des fondements était justement la persistance de l’impunité, le MBDHP constate avec regret que notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple.
L’une des raisons de cette situation est la longue culture de l’impunité entretenue par les dirigeants successifs de notre pays. En réalité, derrière les discours officiels et autres professions de foi des autorités (politiques et judiciaires) sur l’indépendance de la justice, se profile une tendance lourde à vouloir maintenir l’appareil judiciaire sous la coupe réglée du pouvoir politique, comme en témoigne, à titre d’exemple, le traitement judiciaire du mandat d’arrêt contre Guillaume SORO. Cette situation est inacceptable pour notre peuple, qui a payé un lourd tribut à l’impunité et consenti d’énormes sacrifices pour l’élargissement des libertés et l’égalité de tous les citoyens devant la loi.
De façon particulière, le MBDHP appelle les autorités et les acteurs judiciaires de notre pays à assumer leurs responsabilités dans le sens des intérêts de nos populations, si elles veulent mériter leur considération et leur confiance. L’indépendance tant proclamée de la justice ne sera effective qu’avec l’engagement plein et entier des magistrats et autres personnels judiciaires patriotes et attachés au respect des droits humains.
Pour l’heure, la situation actuelle des dossiers de crimes impunis ne laisse d’autre choix que la poursuite et le renforcement de la mobilisation populaire. C’est pourquoi, le MBDHP appelle ses militants et militantes, ainsi que l’ensemble des démocrates et patriotes de notre pays, à se mobiliser et à renforcer leur engagement dans la lutte contre l’impunité des crimes, pour la liberté et le progrès économique et social véritable.
• Non à l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques !
• Vérité et justice pour les martyrs de la résistance populaire et pour toutes les autres victimes de crimes impunis !
• Vive les peuples conscients en lutte pour leur émancipation politique, économique et sociale !
Ouagadougou, le 15 septembre 2017
Le Comité exécutif national
Vos commentaires
1. Le 18 septembre 2017 à 12:31, par VIE En réponse à : « Notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple », fait remarquer le MBDHP
Vous êtes bien naïf ma parole !
Pardon mais, on vous dit que les Ga ont promis à Blaise de le ’laisser tranquille" s’ils gagnent les élections et vous continuez à parler d’autre choses,.. Bruno Jaffret (Biographe de Sankara), vous a dit en 2016, qu’ après les élections, avec l’aide de OUATTARA, les Salif (paix à son ame) sont allez conclure un deal avec Blaise, pour ne jamais l’inquiéter, et vous vous continuez à parler..
Pendant ce temps on nous amuse ici avec les 2emes couteaux de l’ex-régime, on invente du tout, pour nous OQP en attendant que le temps passe. Tout ça c’est votre fautes, vous avez laisser la transition sapoter les réelles aspirations de cette insurrection. Ce pays est vraiment fait , comme Mousbila l’a dit parfois, d’ "un peuple mineur". c’est triste. ...
vous êtes aussi complice quelque part...
2. Le 18 septembre 2017 à 13:04, par Incrédule En réponse à : « Notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple », fait remarquer le MBDHP
Je me méfie maintenant des OCS Argentivore et opportunistes. Chacun utilise le malheur des autres pour s’ériger en leader afin de pouvoir être invité à la soupe. Une fois à la table, on se retourne pour poignarder ses supporteurs avec les fourchettes que l’on tien. Je me souviens qu’après l’assassinat de Norbert ZONGO en 1998, on a lutté. On veillait devant la porte d’un leader du MBDHB à Gounghin pour le protéger contre l’oppression des autorités de l’époque. A cause de lui, j’ai raté mes études. Depuis qu’il s’est fait une renommée, il est à la soupe et il a immédiatement oublié la lutte qui l’a hissé. Je me méfie des personnes qui empruntent les mêmes escaliers pour se faire hisser. Puisse Dieu ouvrir les yeux des Burkinabè. AMEN
Le 18 septembre 2017 à 19:46, par Yacoub En réponse à : « Notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple », fait remarquer le MBDHP
Pauvre Monsieur "Incrédule", faut pas confondre Tonton "MECTON" et "MBDHP". Tonton Mecton est un individu qui aujourd’hui a choisi d’aller manger avec ses anciens pourfendeurs. C’est son droit. MBDHB est une Institution crédible (même reconnu par ses ennemis) qui fait du bon boulot, surtout pour nous autres les faibles. Arrête donc tes élucubration et ne soit pas si ridicule, pauvre type !
Le 19 septembre 2017 à 09:01, par Incrédule En réponse à : « Notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple », fait remarquer le MBDHP
Malheureusement, la même institution est toujours dirigée par des individus, c’est ça mon problème. Je dis et je le répète, je me méfie des OSC opportunistes. Les faibles sont toujours exploités par les soit disant défenseurs pour se faire grand et riche. L’autre aussi a dit mieux que toi mais aujourd’hui il est où ?
Le 19 septembre 2017 à 11:28, par Sans rancune En réponse à : « Notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple », fait remarquer le MBDHP
Incrédule a dit la vérité. La vérité rougit les yeux mais ne tue point
3. Le 18 septembre 2017 à 14:03, par Alexio En réponse à : « Notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple », fait remarquer le MBDHP
C est toute l Afrique qui enbobiner avec ces societes secretes telles que la Franc-maconnerie, qui a sa base en France. En occurrence le Grand Orient leur loge manipulatrice. L Ennemie nr1 des peuples qui dirigent nos pays dans une societe soit eclairee. Mais au fonds, les profanes sont des moutons de panurges qui suivent leur lois sans partipation a leur elaboration.
Pourquoi la France erst minee aujourdhui politiquement, economiquement ? Les familles qui la dirigent font parti ses cercles etroits de cette organisation luciferienne qui chante la Laicite en plein jour, mais la nuit elle oprer sur une autre facette. C est ce syndrome qui a atteint l Afrique. Pire encore, avec l appui la Francafrique. Celle ci a changer de couleur, mais pas de strategie de domininance.
Les Marches d Etat sont offerts og acqueris sous magoulle au membres du Clubb lugubre qu est la Franc-maconnerie.
La justice monopolisee, est sous control par les juges du meme obedience maconique. Tant que le peuple ne fera pas une vraie revolution ballayer ses familles corrompues dans les spheres de decisions de l Etat qui trainent les dossiers brulants dont ils peuvent etre coupables direct ou indictement des Collaborations d actes criminels deguises par le Clubb.
L armee aussi est sous Control.
Les crimes politiques sont pas les priorites. Car le gouvernement actuel a fait le "Deal with the devil". Pacte avec le diable.
Le 18 septembre 2017 à 16:32, par Zangoté En réponse à : « Notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple », fait remarquer le MBDHP
Je valide à la virgule près ! On est mal barré ! Et dire qu’ils ont tout mis en œuvre pour qu’un coup d’État ne soit plus possible. Aucune élection, je dis bien aucune élection ne pourra être remportée par quelqu’un qui n’a pas leur caution.
4. Le 18 septembre 2017 à 16:37, par Zangoté En réponse à : « Notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple », fait remarquer le MBDHP
Une chose est sûr : le peuple du Burkina Faso ne sera vraiment libéré que par un de ses vrais fils c’est-à-dire un qui connait bien son peuple pour avoir partagé les misères de ce même peuple et souffert avec lui. le reste, l’histoire nous le dira...