Grossesses précoces des jeunes filles dans les cascades : « Je suis tombée enceinte à l’âge de 17 ans quand je faisais la 4e », dixit Aminata Ouattara
La caravane de presse organisée par le projet autonomisation des femmes et filles et le dividende démographique au Sahel (SWEDD) du 6 au 20 juillet dernier sur le changement des comportements en matière de planification familiale, le mariage des enfants, les grosses non désirées et l’autonomisation des femmes et filles a, dans sa deuxième phase sillonnée quelques communes de la région des Cascades notamment Niangoloko, Sindou, Wangolodougou, Moussodougou et Mangodara.
Elle se nomme Aminata Ouattara et elle à 18 ans. C’est en 4e à l’âge de 17 ans qu’elle est tombée enceinte. Nous l’avons rencontré à Banfora le 12 juillet 2017 avec son enfant en main et elle nous a laissé entendre : « Mon père m’a inscrite à l’école quand j’avais 7 ans et c’est quand je suis arrivée en classe de 4e que ce dernier a refusé de payer mes études sous prétexte qu’il n’avait pas de moyens et donc j’ai décidé de faire du commerce. Je sillonnais les artères de la ville de Banfora pour vendre des fruits et des cacahouètes. Et c’est là que j’ai rencontré le papa de ma fille.
Quand je suis tombée enceinte, celui que j’appelais mon copain m’a immédiatement dit d’avorter, parce qu’il ne voulait pas de cet enfant mais j’ai refusé car j’avais peur de mourir. Mais par l’aide de mes proches et mon courage j’ai gardé ma grossesse jusqu’à l’accouchement. Donc après l’accouchement ma mère m’a amené dans un centre de santé pour me mettre sous contraceptive et depuis lors je ne suis plus tombée enceinte. Aujourd’hui je peux dire que c’est par ignorance et par manque d’information que j’ai été enceintée, car je n’avais aucune notion sur la planification familiale ». Plusieurs filles dans cette région vivent la même situation que la jeune Aminata, donc il faut un changement de comportement à travers des sensibilisations et des plaidoyers.
- DRS Irénée Wangraoua
A Banfora pour traiter des questions de l’éducation de la jeune fille, le premier responsable de la direction régionale de la santé des Cascades, Iréné Wangraoua a noté que la question de la sexualité en milieu scolaire et les grossesses non désirées constituent un problème majeur dans sa région. Et de noter qu’au moins ¼ des garçons de 15 à 17 ans ont déjà eu des rapports sexuels. La répondante régionale de la promotion de l’éducation inclusive de l’éducation du genre dans la région des cascades, Mariam Bonkoungou/sawadogo soutient que le problème de l’éducation des filles dans la région est lié surtout à la précocité des rapports sexuels, ce qui engendre les grossesses précoces. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Frédéric BOTA, correspondant particulier
Vos commentaires
1. Le 25 juillet 2017 à 21:25, par Alexio En réponse à : Grossesses précoces des jeunes filles dans les cascades : « Je suis tombée enceinte à l’âge de 17 ans quand je faisais la 4e », dixit Aminata Ouattara
L heure grave. Nous sommes a lan 2017, et encore des filles s engrossent du par le manque de leur analphabetisme des rapports sexuels ? Ou est notre education nationale dans sa fonction concernant l education sexuelle a l ecole ? Nos sages femmes des hopitaux pouvaient aussi contribuer a l alphabetisation de masse des femmes en general, dans la TV sans tabou.
Le 26 juillet 2017 à 13:26, par Moi Meme En réponse à : Grossesses précoces des jeunes filles dans les cascades : « Je suis tombée enceinte à l’âge de 17 ans quand je faisais la 4e », dixit Aminata Ouattara
Visiblement, l’analphabétisme, tu n’es pas épargné !
2. Le 26 juillet 2017 à 11:44, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Grossesses précoces des jeunes filles dans les cascades : « Je suis tombée enceinte à l’âge de 17 ans quand je faisais la 4e », dixit Aminata Ouattara
C’est l’État qui ne prend pas ses responsabiltés !! Sinon c’est simple comme bonjour : il faut réprimer très sévèrement ! Je propose :
1/- Si quelqu’un enceinte une fille, il faut l’obliger à la marier même par violence parce que normalement ils s’aiment sinon ils n’allaient pas coucher ensemble,
2/- Si la fille enceintée est à l’école, il faut forcer le coupable de la grossesse en plus de la marier, à prendre en charge la scolarité de la fille jusqu’à ce qu’elle obtienne du boulot,
3/- Pire, si l’auteur de la grossesse est un enseignant de la fille ou est dans l’établissement de la fille, il faut systématique le licencier et l’envoyer en prison pour au moins 3 ans. Ensuite obliger ses parents à prendre en charge la fille (frais de scolarité, hébergement, etc) jusqu’à ce que l’auteur sorte de prison et marier obligatoirement la fille.
C’est pourquoi les islamistes on côté positif car toutes ces incongruités, ils les interdisent systématiquement et fouettent copieusement toute personne vue avec une femme qui n’est pas la sienne.
Par Kôrô Yamyélé
Le 26 juillet 2017 à 16:09, par Amaouri En réponse à : Grossesses précoces des jeunes filles dans les cascades : « Je suis tombée enceinte à l’âge de 17 ans quand je faisais la 4e », dixit Aminata Ouattara
Dans ce cadre, la responsabilité incombe à tous, à savoir la fille, les parents de celle-ci, de l’auteur de la grossesse, de même que la société. Il ne saurait être question de contraindre un individu à se marier. Toutefois il faut exiger de l’auteur de la grossesse une contribution aux charges d’entretien de l’enfant. Il faut que tout un chacun assume sa part de responsabilité car il est facile de rejeter la faute sur autrui !
3. Le 26 juillet 2017 à 11:46, par koranié En réponse à : Grossesses précoces des jeunes filles dans les cascades : « Je suis tombée enceinte à l’âge de 17 ans quand je faisais la 4e », dixit Aminata Ouattara
Je suis désolé, mais à 17 ans tu ne devrais plus être en classe de 4ème. La réforme de l’Education au Burkina demande de maintenir les enfants à l’école jusqu’à au moins 16 ans. En temps normal un enfant régulièrement scolarisé obtient son diplôme de BEPC. Du constat que l’Enseignement Général n’épanouit pas l’enfant, il faut l’orienter en formation professionnelle. Pour une durée de 2 à 3 ans de formation, il s’en sort avec un métier à 17 ou 18 ans. Point besoin de rappeler ici les causes de ces grossesses non désirées en milieu scolaire. Je pense que le développement des centres de formation professionnelle permettra de réduire considérablement beaucoup de maux de la société burkinabé.
4. Le 26 juillet 2017 à 12:10, par !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! En réponse à : Grossesses précoces des jeunes filles dans les cascades : « Je suis tombée enceinte à l’âge de 17 ans quand je faisais la 4e », dixit Aminata Ouattara
Tant qu’on ne va pas prendre en compte de sensibiliser les enfants (car ce sont des enfants) sur la nécessité de s’abstenir à leur âge de rapports sexuels on aura toujours ces genres de situations. Comment des garçons de 15 ans peuvent connaître femme. Les adultes au lieu de se résigner à leur enseigner comment porter les préservatifs doivent les sensibiliser sur le comportement vertueux jusqu’au mariage.