Sergent-chef Roger Koussoubé alias « Touareg » : « J’ai appelé Safiatou Lopez et Basic Soul… »
Une fois n’est pas coutume, le commissaire du gouvernement a félicité, ce 31 mars 2017, un accusé dans le cadre du procès sur l’attaque de Yimdi. Il s’agit du Sergent-chef Roger Koussoubé surnommé « Touareg ». Il a relaté les faits pour justifier pourquoi il s’est enfui en Côte d’Ivoire au lendemain du coup d’Etat. Il a également avoué avoir appelé certains leaders d’OSC, Safiatou Lopèz et Souleymane Ouédraogo (Basic Soul), pour leur demander d’intervenir auprès des jeunes qui s’organisaient pour incendier son domicile.
Le Sergent-chef Roger Koussoubé a dit ne pas connaitre d’où lui vient le surnom « Touareg ». Personne ne l’a jamais appelé par ce sobriquet, ni au sein du RSP, ni ailleurs. C’est au lendemain du coup d’Etat manqué, alors qu’il était recherché, qu’il a appris à travers les médias et sur les réseaux sociaux, qu’on l’appelait ainsi.
Il reconnait avoir été de ceux qui ont participé à l’interpellation du Yacouba Isaac Zida, Premier ministre d’alors. Quand les négociations furent entreprises pour calmer la crise répétitive entre le Premier ministre et la hiérarchie de son ancien corps, chaque promotion du RSP a été représentée. Et le Sergent-chef Koussoubé était le porte-parole de sa « classe ».
Après le coup d’Etat manqué, selon lui, une chasse aux sorcières s’est ouverte contre eux. Il a dû amener sa famille dans un autre domicile. Des individus sont venus à son domicile habituel, ne trouvant personne, ils ont empoisonné son chien. Lui n’avait plus de domicile fixe et dormait dans les postes de garde. Son véhicule a même essuyé des tirs. Son avocat précisera que des photos existent comme preuves et que même son garagiste viendra témoigner.
Foi de Touareg, après l’échec du coup d’Etat et dans le désordre qui s’était installé, des jeunes s’étaient mobilisés pour aller incendier son domicile. « J’ai appelé Safiatou Lopèz et Souleymane Ouédraogo dit Basic Soul pour qu’ils intercèdent auprès des jeunes ».
Plus tard, il aurait été informé de la présence de mercenaires dont la mission était de les éliminer. Marié et père de cinq enfants, il n’avait d’autre choix que de fuir. La Côte d’Ivoire, précisément Abidjan fut sa destination.
Mais avant de partir, il a rendu son arme, une kalachnikov. Une fois en Côte d’Ivoire, il n’a participé à aucune rencontre avec les éléments de l’ex RSP qui s’y trouvaient. Il y a vu certains et les a même aidés avec de quoi se restaurer. « Les conditions de vie étaient vraiment difficiles. Il y en a qui n’avait même pas 150 F pour s’assurer un seul repas par jour » a-t-il dit à la barre, ajoutant que quand il pouvait, il faisait un « geste social » pour eux.
Pour la première fois depuis le début du procès, le commissaire du gouvernement a félicité un accusé à la barre. Pour Alioune Zanré, depuis le début de l’instruction, il est cohérent. « Il disait spontanément ce qu’il a fait. C’est très bien pour nous. Si nous disons qu’il ne nous donne pas satisfaction, on a menti. Quand il a fait quelque chose, il dit c’est moi qui ai fait » a déclaré le commissaire du gouvernement.
Le Touareg dans ce procès a comparu pour répondre des faits de désertion en temps de paix. Il est aussi cité dans l’affaire du coup d’Etat.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 1er avril 2017 à 09:55, par Sidpasata Veritas En réponse à : Sergent-chef Roger Koussoubé alias « Touareg » : « J’ai appelé Safiatou Lopez et Basic Soul… »
Tout ce déballage montre, s’il en était encore besoin, la nécessité, non seulement de dépolitiser notre armée, mais aussi de démilitariser les fonctions politico-administratives de notre pays, si nous voulons vraiment avancer vers une démocratie apaisée.
Il n’aurait pas été pertinent d’en parler encore si certains dirigeants actuels n’avaient pas exprimé recensement l’idée de revoir les lois votée pendant la transition par le CNT afin de, prétendent-ils, permettre d’utiliser les talents de certains militaires particulièrement qualifiés en les nommant à certaines fonction administratives civiles. Comme quoi, le chien n’arrêtera sa vilaine manière de s’assoir !
N’est-il pas plus simples que des militaires soient formés pour leurs fonctions et les civils pour les leurs !? Le civil ou le militaire qui tient à exercer dans l’autre corps, qu’il comment par quitter le sien pour s’intégrer à l’autre : il y a assez de burkinabè pour respecter cette répartition des tâche qu’il faudra constitutionnaliser. Cela nous évitera bien de malheurs à l’avenir.
Le 1er avril 2017 à 16:05, par issa En réponse à : Sergent-chef Roger Koussoubé alias « Touareg » : « J’ai appelé Safiatou Lopez et Basic Soul… »
C’est ce que nous nous evretuons à dire mais sans etre entendu
2. Le 1er avril 2017 à 15:37, par Cheikh En réponse à : Sergent-chef Roger Koussoubé alias « Touareg » : « J’ai appelé Safiatou Lopez et Basic Soul… »
Ah bon ! Donc pour ne pas voir sa cour incendiée, il fallait avoir recours aux osc de Safiatou Lopez ou de Basic Soul ! Cela ne témoigne-t-il pas du degré de puissance des osc à cette époque ? Humm ! Voilà pourquoi, ces osc se sont subitement érigées sans aucun fondement juridique, en gardiens incontournables du destin de ce pays ! Voilà pourquoi aussi Safiatou Lopez ne cesse de narguer chaque jour le tout-puissant PAN Salif Diallo, comme si celui-ci lui avait ravi une place qui lui était logiquement due ?
3. Le 1er avril 2017 à 18:52, par Dedegueba SANON En réponse à : Sergent-chef Roger Koussoubé alias « Touareg » : « J’ai appelé Safiatou Lopez et Basic Soul… »
Il y a quelque chose de « vrai garçon » chez cet « ex rsp ». Il assume, pas comme certains poltrons fuyards.
4. Le 1er avril 2017 à 23:44, par du n’importe quoi !! En réponse à : Sergent-chef Roger Koussoubé alias « Touareg » : « J’ai appelé Safiatou Lopez et Basic Soul… »
Ou est l’independance de la justice si le commissaire du gouvernement felicite un accuse simplement parce qu’il est ’’coherent’’ dans ces propos sans un prealable resultat du tribunal ? Vous aviez commencez avec le malade Toure Soumane pour accuser Zida et la on vous voyait venir avec d’autres "coherent" accusations bidons(faux coup d’Etat) parce que vous appliques la loi du plus fort du moment. N’est ce pas serieux de vous focaliser sur votre PNDES pour l’avenir de votre parti et le bonheur des Burkinabe ?
5. Le 2 avril 2017 à 06:33, par el hombre En réponse à : Sergent-chef Roger Koussoubé alias « Touareg » : « J’ai appelé Safiatou Lopez et Basic Soul… »
En tout cas . C’est un bon début de coopérer M. KOUSSOUBE. Le pays reconnaîtra ceux qui se repentent. Et je suis d’accord avec Veritas. On ne veut pas de militaires au pouvoir ni dans les fonctions dirigeantes. On a trop connu ça. Il y a de bon militaires mais le risque est trop grand dans ce pays.
6. Le 3 avril 2017 à 01:10, par ragomzanga En réponse à : Sergent-chef Roger Koussoubé alias « Touareg » : « J’ai appelé Safiatou Lopez et Basic Soul… »
Hum ! Tout ce qui sembler clair n’est pas claire, creusons toujours !!!!
Quelque soit la longueur de la nuit, le jour fini toujours par arriver.
Que Justice soit faite, la vraie....
RAGOMZANGA
7. Le 3 avril 2017 à 08:32, par Jo bleck En réponse à : Sergent-chef Roger Koussoubé alias « Touareg » : « J’ai appelé Safiatou Lopez et Basic Soul… »
Oui tout le monde est cohérent dans ce pays, c’est pourquoi nous avons tous bénéficié de liberté provisoire...
Allons seulement...
8. Le 4 avril 2017 à 07:47, par SARKO En réponse à : Sergent-chef Roger Koussoubé alias « Touareg » : « J’ai appelé Safiatou Lopez et Basic Soul… »
Tout ça s’ est du bla bla . Ils ont attaqué la poudrière et ils ont été pris (.......) ; le reste on s’ en fout . Ce qui nous ’ intéresse c’ est l’ affaire du coup d’ état . Il y a eu mort d ’homme , des dégâts matériels et une atteinte à la sureté de l’ Etat . Vivement le jugement des généraux de pacotille .