Concours directs session 2016 : « Les candidats n’ont pas à s’inquiéter » selon Emmanuel Nignan, Directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat
Du 1er au 14 août 2016, 936 000 candidats ont pris part aux concours directs de la fonction publique session 2016. Et si les premiers résultats étaient attendus en début du mois de septembre, les candidats devraient patienter encore quelques jours. En effet, c’est le 13 septembre 2016 que la correction des copies des concours directs de la Fonction publique a débuté. Ce retard est-il lié à des difficultés ? Emmanuel Nignan, Directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat explique.
Lefaso.net : Cette année, l’Agence générale de recrutement de l’Etat est confrontée à des difficultés liées à la correction des copies. De quoi est –il question ?
Non ! Nous n’avons pas été confrontés à tant de difficultés comme vous le dites. En fait, les effectifs des candidats ne sont pas maitrisables à l’avance. Cette année, ce que nous avons rencontré, ce que vous appelez difficultés, c’est que le nombre des candidatures est passé de 655 000 à 936 000 ; avec cet effectif, nous ne pouvions plus agir avec le budget précédent et nous avions sollicité auprès du ministère de l’Economie , des finances et du développement, une rallonge budgétaire pour pouvoir effectivement exécuter notre programme.
Lefaso.net : Le budget des concours directs de la fonction publique session 2016 a été réduit au moment où le nombre de candidatures a augmenté. Qu’est-ce qui explique cela ?
Le budget de l’année N s’élabore à l’année N-1, où l’on tient compte des effectifs de l’année N-1 avec une légère majoration et on tient également compte de l’exécution du budget etc. Ce sont ces éléments et aussi les rigueurs budgétaires qui ont amené à donner un budget restreint. Avec les effectifs croissants, le budget ne pouvait plus rester en l’état. Le Budget de cette année était d’environ un milliard cent mille francs CFA.
Lefaso.net : Les correcteurs auraient réclamé une hausse des frais de correction, sous peine de suspendre le travail. Quelle est leur revendication et où en êtes-vous à ce jour ?
Au regard de la difficulté de la correction, il est légitime que les acteurs sollicitent qu’on améliore leurs conditions de travail, leur rémunération. Ce qui s’est passé hier, c’est qu’un groupe de correcteurs, dans l’un de nos quatre sites, a sollicité qu’on revalorise les taux payés à la copie et cela a fait effectivement que le début a été un peu difficile. Nous avons pu échanger et tout est rentré dans l’ordre, ça veut dire que nous ne rejetons pas de façon systématique cette volonté de voir les conditions s’améliorer mais vous voyez, pendant que nous sommes dans l’action, il est difficile pour nous de toucher à ces aspects, d’autant plus que ce sont des arrêtés qui fixent ces taux de rémunération.
Le principe est que nous élaborons des convocations pour tous les acteurs des concours y compris les correcteurs, où toutes les conditions de travail sont inscrites. Et tous les acteurs doivent s’engager avec toutes les informations liées à l’organisation.
Il semble que nos partenaires qui étaient mécontents demandaient à ce qu’on porte le prix de la correction de 200 francs CFA à 300 ou 400 francs CFA. Je n’ai pas la précision mais je pense plutôt à 300 francs, comme c’est cela qui est revenu un peu plus.
Nous avons échangé avec eux. Certains d’entre eux ont accepté de continuer la correction, d’autres ont refusé, c’est leur plein droit mais l’appel que nous lançons, c’est que nous avons un très bon partenariat avec le MENA (Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, ndlr) qui a d’ailleurs l’exclusivité de nos activités. Nous sommes aussi conscients qu’il y a lieu d’améliorer et je pense que nous n’allons pas déroger à cette règle et à ces bonnes relations que nous avons avec le MENA.
Lefaso.net : Vu le retard accusé au niveau de la correction des copies, est ce que les écoles professionnelles pourront débuter les cours à temps ?
La rentrée est toujours prévue par le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale. C’est lui qui fixe les dates de rentrée dans les écoles professionnelles de l’Etat. C’est vous dire que cette année, les rentrées auront lieu comme d’habitude, il n’y aura pas de difficultés particulières et nous allons même accélérer le processus, nous allons voir partout où nous pouvons gagner un ou deux jours pour que les admis puissent rentrer à bonne date. Vous allez le constater très bientôt, avec les premiers résultats qui ne sauront tarder.
Lefaso.net : A quand les premiers résultats ?
Sur le plan théorique, nous préférons vous dire aux environs du premier octobre.
Lefaso.net : Vous disiez tantôt que certains correcteurs ont abandonné, comment comptez-vous procéder pour que cela n’ait pas d’impact sur le délai ?
Le mécanisme de la correction mérite d’être expliqué pour qu’il n’y ait aucune inquiétude. En réalité, nous faisons appel aux enseignants à travers la Direction provinciale du MENA (DPENA). La DPENA recense les correcteurs dans les différentes circonscriptions administratives de base (CEB) ; ainsi chaque circonscription administrative de base a un jour pour corriger. Si cette journée, telle CEB a corrigé, demain, ce n’est plus la même CEB qu’on retrouve sur le théâtre des opérations. C’est un système roulant et nous avons toujours un peu majoré le nombre des intervenants, de telle sorte qu’on ne soit pas en retard si d’aventure certains ne viennent pas pour une raison ou une autre.
Nous avons mobilisé au total 7144 correcteurs dans 56 jurys de correction et nous pensons qu’avec ces acteurs, nous pourrons être à bonne date et nous pourrons faire un bon travail.
Lefaso.net : Votre dernier mot
C’est dire à l’ensemble de nos partenaires qui sont aujourd’hui à l’œuvre, que nous avons une attention particulière. C’est vrai que l’incident qui est arrivé, on ne l’aurait pas souhaité ; on aurait bien voulu améliorer les conditions sans que cela ne passe par un incident mais de toute façon, la réflexion est déjà menée, l’autorité a déjà cette vision. Les candidats n’ont pas à s’inquiéter, nous sortirons les résultats, les meilleurs seront déclarés admis.
Entretien réalisé par Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 15 septembre 2016 à 07:17, par Wennentoin Dabilgou En réponse à : Concours directs session 2016 : « Les candidats n’ont pas à s’inquiéter » selon Emmanuel Nignan, Directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat
J’ aimerais demander aux services de correction de conjuguer leurs efforts pour qu’ il y’ ait de la transparence dans la correction et pour que les résultats parviennent aux candidats le plus tôt possible . Je vous remercie !
2. Le 15 septembre 2016 à 13:34, par ABDOUL AZIZ OUEDRAOGO En réponse à : Concours directs session 2016 : « Les candidats n’ont pas à s’inquiéter » selon Emmanuel Nignan, Directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat
mrc6 à vs mr Emmanuel Nignan on atten les résultats toujours
3. Le 15 septembre 2016 à 22:18, par yibianti En réponse à : Concours directs session 2016 : « Les candidats n’ont pas à s’inquiéter » selon Emmanuel Nignan, Directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat
lorsque vous aurez fini de gerer les listes NOIRES il faut publier les resultats des fils de tanga de tambi et de tandema si non vous ne viendrez plus battre campagne chez nous
Ayez peur de DIEU.. Mais dans tout ca ou se trouve Soungalo Appolinaire OUATTARA ?
4. Le 15 septembre 2016 à 22:21 En réponse à : Concours directs session 2016 : « Les candidats n’ont pas à s’inquiéter » selon Emmanuel Nignan, Directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat
voila,du GAMA encore !ca sent le chichi de bois.fermons les yeux et ouvrons oreilles !
5. Le 15 septembre 2016 à 23:47, par Bénéwindé En réponse à : Concours directs session 2016 : « Les candidats n’ont pas à s’inquiéter » selon Emmanuel Nignan, Directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat
Merci de nous réconforter par ces éclaircissements, mais ce n’est pas suffisant pour les parents qui se lassent d’attendre. En exemple, les résultats des concours des paramilitaires de 2015 ont tellement mis du temps à être publiés après la visite médicale que tout semblait biaisé. Certes qu’il y a l’enquête de moralité mais tout de même le temps mis pour la délibération finale suscite trop de questions quant à la fiabilité quelques fois.
6. Le 27 septembre 2016 à 08:52, par Da Karim En réponse à : Concours directs session 2016 : « Les candidats n’ont pas à s’inquiéter » selon Emmanuel Nignan, Directeur général de l’Agence générale de recrutement de l’Etat
Bonjour vraiment je remercie beaucoup Mr.Nignan pour l eclraississement et bon courage a tous les correcteurs Que Dieu bénisse le Burkina Faso et guide toute sa population vers la bonne conduite pour le développement de notre chère patrie