Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux
Invalidation des candidatures des anciens dignitaires aux législatives, insécurité et signature du Pacte de bonne conduite par les acteurs aux élections. Ce sont les trois sujets d’actualité qui ont conduit les responsables du Mouvement Soyons Sérieux (MSS) à faire face à la presse dans la soirée de ce mercredi, 26 août 2015 à Ouagadougou.
Sur la décision du Conseil constitutionnel, Frédéric Zoungrana, coordonnateur du MSS indique qu’elle peut être appréciée sous deux angles à savoir, l’angle du droit et celui politique. Sur le premier aspect, il estime que « les juges du Conseil constitutionnel ont dit le droit et que la loi a été appliquée ».
Sur le plan politique, cette organisation de la société civile déclare que la décision a été influencée par la politique, rendue possible par la non-application de la décision de la Cour de la CEDEAO par les autorités. Aussi, les animateurs de la conférence notent que la « liste des personnes visées est sélective et s’est élargie à dessein à des personnalités politiques gênantes ».
Les animateurs de la conférence disent s’expliquer mal la présence par exemple de personnes comme Jérôme Zoma et Aboubacar Bouda sur la liste de personnes inéligibles. Elles qui, soutiennent-ils, n’ont été ni ministres ni députés ou leaders de partis politiques visés.
Selon eux, s’il faille appliquer le code électoral dans toute sa rigueur, cette liste doit être prolongée, en appliquant le code à d’autres personnes dont ils se sont réservé de citer les noms. Précisant de ce fait que « c’est bon mais ce n’est pas arrivé » car, tous ceux qui ont conçu l’idée de révision doivent être soumis à la loi.
De leur avis, au regard des tensions que pourrait engendrer cette décision, les sages du Conseil constitutionnel doivent faire une large communication sur les fondements de cette décision pour une meilleure compréhension par les citoyens. « On ne peut pas empêcher quelqu’un qui est mal informé de mal raisonner et, par ricochet, de mal se comporter », soutient le coordonnateur du MSS, M. Zoungrana.
Sur l’appel du CDP à ses militants à la désobéissance civile, le MSS souligne que le contenu de l’expression doit être clarifié et que son intention de se retirer du processus n’engage que lui. « Si le CDP estime que la politique de la chaise vide l’arrange, qu’il le fasse ! ». Aussi ont-ils déploré les propos ‘’belliqueux’’ de certains responsables politiques et les agissements de certaines organisations de la société civile qui, selon eux, peuvent conduire à la dérive.
Sur la signature du Pacte de bonne conduite « pour des élections apaisées », Frédéric Zoungrana et son équipe ont indiqué que si l’initiative est à saluer dans son principe, elle manque cependant de caractère contraignant pour les parties prenantes. Ce qui, selon eux, vide le Pacte de tout son sens. Soutenant que certains responsables d’organisations de la société civile et de partis politiques se sont, dès le lendemain de la signature, livré à des discours va-t-en guerre et d’incitation à la violence et à la haine.
Tout en observant un moment de recueillement en la mémoire du maréchal des logis Ilboudo Ba Souleymane décédé suite à l’attaque de la brigade de gendarmerie de Oursi, le MSS s’est inquiété de la montée de l’insécurité. Forts d’un certain nombre de cas énumérés, ils ont lancé un appel aux autorités, en particulier au Président du Faso, à prendre des « mesures draconiennes et efficaces » pour rétablir la sécurité sur toute l’étendue du territoire. Ils disent comprendre difficilement par exemple que le nombre de policiers recrutés ait connu une baisse cette année. Dans ce même ordre d’idée, les responsables du MSS ont appelé les autorités à doter les Forces de défense et de sécurité de l’intérieur du pays, de moyens conséquents pour faire face aux bandits qui, le plus souvent, disent-ils, sont plus dotés que les hommes de sécurité.
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 27 août 2015 à 02:02, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux
Tiens, on dirait que cette OSC "satellite" s’est acheté une conduite ? Pour une fois leurs déclarations ne sont pas clairement partisanes. J’avoue aussi ne pas comprendre la présence du nom de M. Bouda Boubacar sur la liste des inéligibles.
Nous croyons savoir que c’est justement parce qu’ils n’ont pas soutenu de façon publique la modification de l’article 37 que les députés de la transition de l’ancienne majorité, dont il fait partie, ont été désigné conformément à la charte.
N’y aurait-il pas confusion avec Bouda Gustave, député au moment des faits et cité nommément par le recours de l’UNIR/PS par exemple ? Car s’il n’a ni signé l’appel au chef de l’état, ni été à l’hôtel indépendance (il n’était pas député), il n’y pas de raison qu’il soit inéligible ? Le conseil constitutionnel peut constater l’erreur matérielle et réparer la chose ? Car en plus, comble d’injustice, le "vrai" député Bouda Gustave, lui, reste éligible !
2. Le 27 août 2015 à 05:41, par gangoblo En réponse à : Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux
Concevoir un plan et le reconnaîttre ensuite comme inapproprié est un sens de responsabilité à mon avis . Si tous ceux qui ont participé à la conception du projet de modification de l’article 37, avaient fait marche arrière comme les Rock, Salif et Simon, je ne pense pas qu’il y aurait eu insurrection les 30 et 31 0ctobre. Alors on ne peut pas mettre les jusqu’aux boutistes et les autres qui ont renoncé audit projet, sur le même pied d’égalité je pense. Soyons sérieux .
3. Le 27 août 2015 à 08:31, par bobotchè En réponse à : Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux
il est borné ce Zoungrana c’est un garçon comme toi qui a déposé ce recours tu étais ou pour ne pas déposer pour que la décision ne soit pas sélective.tu prétends être un coordonnateur mais tu ne sais pas lire entre les lignes il faut lire bien la décision du conseil constitutionnel tu auras la réponse du fait que les deux autres sont recalés.
4. Le 27 août 2015 à 14:54, par HORUDIAOM En réponse à : Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux
l’insécurité dans le pays a plusieurs causes : d’abord, les forces de sécurité sont mal équipées. Ensuite, on emploie mal une unité d’élite comme le RSP. Le RSP est bien équipé pour ça, il faut juste recadrer leur profil. Le ministère de la sécurité doit etre proactif comme ce fut le cas au temps du colonel Barry. Les juges doivent etre plus sérieux et mettre fin aux libérations des délinquants par complaisance car les FDS ont trimé pour pouvoir les arreter.Enfin, les populations doivent coopérer avec les forces de sécurité mais en retour les FDS doivent etre plus discretes dans cette coopération. Je le dis d’autant plus que des gens ont dénoncés des bandits et les memes bandits sont revenus après leur dire ça. Et finalement ces personnes n’ont eu la vie sauve qu’à l’exil.
5. Le 27 août 2015 à 19:27 En réponse à : Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux
Internaute 2 vous les burkinabe vous etes ingrats et jaloux si rock et salif n avaient combatu blaise compaore votre fameuse article etait deja modifier ce ci est une pensee d un fan de tom sank.
6. Le 27 août 2015 à 19:49, par lisonsbien En réponse à : Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux
On ne peut pas trop étaler la liste, justement pour respecter la décision de justice de la CEDEAO. Il faut se limiter aux actes tel que les signatures, les décisions en conseil auquel quelqu’un a participé, etc. si on applique çà au hasard comme vous dites on se met à dos la CEDEAO.
7. Le 28 août 2015 à 04:23 En réponse à : Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux
Hummm, on dirait que Fred a déjà changé de camp dèh.Pour une fois qu’il ne suit pas Alpha Yago et son CDP... En tout cas il n’est jamais tard pour bien faire
8. Le 28 août 2015 à 11:58, par ZOUGOURI Mahamadi En réponse à : Décision du Conseil constitutionnel : « Le droit a été dit et la loi a été appliquée », dixit Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux
Je pense que votre appréciation du verdict du C.C est digne d’intérêt, et je souhaite que toutes les OSC, doivent travailler à faire comprendre ses hommes politique qui ont la boulimie du pouvoir, l’esprit de l’insurrection des 30 et 31 octobre, même si certains refusent de l’appeler par son nom en disant événement de 30 et 31 octobre. Bon vent à vous et je vous exhorte à rester objectif dans vos observations !