Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale (MFPTSS) a animé une conférence de presse axée sur le bilan d’une campagne de communication et de sensibilisation autour du Plan stratégique de modernisation de l’administration (PSDMA). C’était le mardi 11 août 2015 à Ouagadougou. A l’occasion, le ministre Augustin Loada a annoncé que le processus de relecture de la loi portant statut général des agents de la Fonction publique, sera bouclé avant la fin de la Transition.
Le basculement dans une administration publique qui s’active pleinement et efficacement au service de l’intérêt général, du citoyen et de l’usager, une administration moderne, performante, porteuse de développement, requiert la mobilisation constructive de plusieurs acteurs. Pour ce faire, le ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale (MFPTSS) a organisé une campagne de communication et de sensibilisation au profit des agents de la fonction publique burkinabé.
Cette campagne, lancée à Tenkodogo le 4 juillet 2015, a pris fin le 4 août dernier. Elle a été axée sur un Plan stratégique décennal de modernisation de l’administration (PSDMA). Objectif affiché, faire du Burkina Faso, « un Etat de droit qui dispose d’une administration moderne, performante, porteuse de développement, au service de l’intérêt général, du citoyen et de l’usager ».
La nouvelle loi sur la fonction publique sera effective avant la fin de la Transition
A l’occasion, rappelle le ministre Augustin Loada, les échanges ont porté sur l’organisation de la session 2015 des concours de la fonction publique, l’instauration de l’assurance maladie universelle, l’état d’avancement des travaux de relecture de la loi portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique. Sur ce dernier point, et à en croire le ministre, les propositions techniques sont terminées. Il reste à engager la phase des concertations avec les gestionnaires des ressources humaines d’une part et avec les partenaires sociaux d’autre part, avant de soumettre le projet de loi relue au Conseil des ministres puis au Conseil national de la Transition. Et tout le processus d’effectivité de cette loi relue sera, foi du ministre Augustin Loada, bouclé avant la fin de la Transition. Du reste, précise-t-il, « si tous les acteurs sont disponibles, les textes d’application de la nouvelle loi devraient être disponibles en fin octobre 2015. »
Mais en attendant, c’est un sujet qui a fait l’objet d’échanges au cours de la campagne de communication, sur des questions précises. Il s’agit du système d’évaluation et des mécanismes d’avancement, de la description et la cotation des postes de travail et l’élaboration des outils de gestion, des concepts de fonctionnaire et de contractuel, des questions de formation professionnelle, du système disciplinaire, de la notion de métier, d’éthique et de déontologie, de la décongestion des actes administratifs, des statuts autonomes, de la coordination entre la fonction publique d’Etat et la fonction publique territoriale. C’est du moins, ce qu’a relevé le ministre Loada pour qui, l’enjeu majeur de cette relecture est essentiellement d’ordre financier : des corps exigent un statut particulier dans l’espoir de bénéficier d’indemnités spécifiques. Or, la masse salariale représente déjà 40 à 41% du budget. Et cela est largement au-dessus du plafond communautaire UEMOA qui est de 35% du budget national.
Le panier de soins retenus dans le cadre de l’AMU
Relativement à l’instauration de l’Assurance maladie universelle (AMU), le ministre de la Fonction publique dira en termes de clarification, qu’il s’agit d’un système qui permet l’accès aux soins de santé à tout le monde. C’est un système qui repose, précise Augustin Loada, « sur les principes de solidarité, d’équité et de responsabilité ». Le 29 juillet dernier, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi y relatif.
Ce qu’il faut retenir par rapport à ce chantier, c’est le panier de soins. Un panier établi de « façon consensuelle » à l’occasion d’un atelier national tenu les 9 et 10 juin 2015. C’est du moins, ce qu’a rappelé le ministre Augustin Loada, avec la précision que :
les médicaments non génériques ne seront pas pris en charge ;
les 20% du montant de la facture de soins devront être payés par l’assuré ;
les prises en charge dans le privé seront négociées sur la base des coûts des soins dans le public, la différence devant être payée par l’assuré ;
les évacuations à l’extérieur ne seront pas prises en charge ;
les maladies chroniques non transmissibles feront l’objet d’exception aux termes généraux de la prise en charge, avec des aménagements, en particulier du taux de prise en charge par l’AMU, ramené à 50%.
Fulbert Paré
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 12 août 2015 à 00:56, par vérité no1 En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Si la masse salariale dépasse 40% du budget, alors il faut licencier les fonctionnaires fainéants qui alourdissent le budget national ! Point barre ! Les fonctionnaires brouettes qui menacent des ministres, au diable !!!!!!
2. Le 12 août 2015 à 06:30, par Bazie Alain En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Une disposition pertinente a ete supprimee par l’ancien regime .Selon cette disposition les nominations doivent etre faites de sorte qu’aucun fonctionaire n’ait sous ses ordres un fonctionaire plus grade ou plus ancien dans le meme grade que lui.
Cette disposition doit etre remise en place. A l’image de l’armee a t-on vu un caporal commander un sergent ? il y va de l’efficacite de l’administration
3. Le 12 août 2015 à 07:03, par SAMBIGA En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Si la masse salariale represente 40% du budget pourquoi les salaires de la majorite des travailleurs sont plus bas dans la sous region ? La repartition de cette masse salariale est mal faite.
4. Le 12 août 2015 à 10:03, par l’intègre En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
"la masse salariale représente déjà 40 à 41% du budget. Et cela est largement au-dessus du plafond communautaire UEMOA qui est de 35% du budget national". Monsieur le Ministre, moi je vous dit que 30% voire 40% de cette masse salariale dont vous parlez est concentrée entre les mains de quelques fonctionnaires comme vous. Donc ce problème n’engage que vous. Ce qui est sûr, Monsieur le Ministre, nous attendons l’amélioration de nos conditions de vie et de travail même si vous allez baisser vos salaires pour nous satisfaire. gbê est mieux que drah.
5. Le 12 août 2015 à 11:19, par tchiantigui En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
la masse salariale représente déjà 40 à 41% du budget. Et cela est largement au-dessus du plafond communautaire UEMOA qui est de 35% du budget national. je ne comprends pas du tout cela. Est ce à dire que nous avons plus de fonctionnaires que les autres pays ? Ou parce que notre budget est faible par rapport aux autres ? Ou c’est par ce que nos salaires son bpc élevés. Je voudrais que quelqu’un m’explique.
6. Le 12 août 2015 à 11:38, par tchiantigui En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
la masse salariale représente déjà 40 à 41% du budget. Et cela est largement au-dessus du plafond communautaire UEMOA qui est de 35% du budget national. A mon avis cette situation est due éléments suivants :
trop de ministères pour un pays pauvres ;
trop de généraux
créations d’institutions (institut d’administration régionale dans les régions) non nécessaire pour nommer des DR budgétivores. on pourrait créer une ENAM annexe dans une seule région pour résorber les effectifs
salaire de ministres trop élevé ;
et...
7. Le 12 août 2015 à 11:51, par ILBOUDO En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Bonjour Chers internautes,
Que dit le ministre à propos de l instauration de la journée continue au Burkina, ? Quel qu’ un peut il nous éclairer s’ il vous plais ?
8. Le 12 août 2015 à 12:07, par ILBOUDO En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Bonjour,
Quelqu’ un a t il des informations sur la journée continue au BF ?
9. Le 12 août 2015 à 12:37, par GUIGMA Nadine En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Tres bonne innitiative. Merci a Augustin LOADA !
10. Le 12 août 2015 à 13:49 En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Intervenant 2, il y a des gens paresseux dans l’administration. Souvent on recherche l’efficacité. Ce n’est pas forcément celui qui a duré qui est compétent. Cependant je suis d’accord pour que on n’est plus de catégorie supérieure à celui nommé. Même si dans la pratique c’est ainsi.
11. Le 12 août 2015 à 14:01 En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
la masse salariale est élevée a cause des salaires et avantages des douaniers et des financiers.
12. Le 12 août 2015 à 15:24, par SALESMANO En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Toi Loada tu n’as rien foutu dans cette transition.Dommage pour un Pr.12 mois pour relire un texte qui était presque relit.En fin Octobre toi tu dois t’apprêter à quitter le gouvernement.
13. Le 12 août 2015 à 15:45, par man En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
la masse salariale représente déjà 40 à 41% du budget, mais c’est trop, M. Ministre il faut assainir car l’a dit internaute 1 il y a trop de fainéants ; des recrutements dans certains ministères qui ne servent pas et plus encore vérifier l authenticité des diplômes des fonctionnaires car il y a plein de faux diplômes.
14. Le 12 août 2015 à 17:56, par elcampo En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Decidement, le Burkina appartient à l’UEMOA ou quoi ?, qu’elle cet échappatoire dont veux bénéficier le ministre, un peut de quant même, quant on sait se que vaut nos salaires au Faso par corps et catégories socio professionnelles. Luc avait laissé entendre qu’au Faso les indemnités variaient entre 30.000 et 1.0000f. Comment expliquez vous monsieur le ministre que nous avons des salaires les plus bas du continent ?. Pourquoi avant d’aller dans l’espace global qu’est l’UEMOA on n’essaie pas d’être spécifique donc Burkina ?. Pourquoi nessayez vous pas de réduire le train de vie de l’état comme au Sénégal, en côté d’ivoire !.... de toute les façon la loi 013 reste indiscutable. Vous voulez contredire donc la sortie des financiers qui ont laisser entendre (suite a leur augmentation du fonds commun) qu’on n’a pas un problème de budget ?
15. Le 12 août 2015 à 18:03, par vetcho En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Tout ça c’est du blablabla. Loada veut nous dire de la manière sous entendu que nos salaires ne seront pas améliorer. Alors que tu as passé le temps à critiquer le régime sans pouvoir à ton tour une fois au pouvoir changer quelque chose. Qu’est-ce que tu as fait d’innovation que Soungalo Ouattara. Du blablabla rien que du blablabla
16. Le 12 août 2015 à 19:07, par La plume du diable En réponse à : Modernisation de l’administration publique : Nouveau régime juridique, assurance maladie, pour commencer
Et les fonctionnaires qui ont deux contrats à leur actif alors que le code de travail Burkinabè ne le permet pas. Des fonctionnaires qui travaillent dans les EPE ou dans les sociétés d’ Etat et en même temps ils sont agents de l’Etat dans leur ministère d’origine. Il faut que cela s’arrête. Si un fonctionnaire passe un test pour rentrer dans un EPE, il doit démissionner de la fonction publique au lieu de chercher à vouloir coute que coute avoir un détachement. Pas de cumul d’employeurs. Il y a lieu vraiment d’assainir les effectifs de la fonction publique, sinon c’est du bordel.