Adama Fofama repose définitivement au cimetière de Gounghin
Rappelé à Dieu le samedi dernier, Adama Fofana a été inhumé dans l’après-midi de ce mardi, 28 juillet 2015 au cimetière municipal de Gounghin en présence de nombreux parents, amis et connaissances.
Après la cérémonie d’hommage au domicile, suivie de la prière à la mosquée de Zogona, l’ancien ministre chargé des relations avec le Parlement a été inhumé dans l’après-midi de ce mardi. Du domicile au cimetière, la forte mobilisation était bien remarquable. Parents, amis et connaissances, autorités administratives, politiques, militaires et paramilitaires, coutumières, religieuses ont tenu à dire « Adieu ! » à un des vaillants fils arrachés à l’affection de toute une nation. Au bord de la tombe, le défunt a eu des hommages soutenus et pleins d’émotions.
« Le vendredi 24 juillet 2015, il y a quatre jours, vers 17 heures, je me suis entretenu avec vous au téléphone dans le cadre de la préparation d’une émission dénommée « connexion » avec pour thème la Poste et les TIC. Je vous ai envoyé par mail le questionnaire du journaliste à la fin de notre conversation. Nous devions poursuivre les échanges le dimanche matin 26 juillet à votre domicile et vous m’avez dit que vous serez absent de Ouagadougou le dimanche sans me dire où vous allez ni même me donner un autre rendez-vous. Ce qui n’est pas dans vos habitudes. Personne ne pouvait imaginer que vous devriez vous absenter définitivement, rappelé par notre créateur ». C’est en ces termes que le représentant des travailleurs de la SONAPOST a rappelé ses derniers moments avec celui-là même qui fait l’unanimité sur ses nombreuses qualités, notamment son ardeur au travail, Adama Fofana.
Le personnel du Conseil supérieur de la communication (CSC), institution dont il a été l’une des chevilles ouvrières, lui a simplement reconnu le titre le « titre de bâtisseur » ; un homme qui a servi son pays avec amour, discernement et responsabilité.
Yacouba Séré, un de ses amis d’enfance, se souvient qu’il était le benjamin d’un groupe de quatre inséparables. « Bien qu’étant le benjamin, il était le ciment pour unir quand ça n’allait pas », a-t-il révélé, s’excusant de ne pouvoir trop parler « en ces moments douloureux ». Néanmoins, il résumera simplement que Adama Fofana était extraordinaire, exceptionnel.
« C’est un paradoxe, mais je ne me sens pas malheureuse », a rendu grâce Fatou Askia/Fofana l’un de ses quatre enfants. « C’est un père, c’est un ami, c’est un confident. Nous sommes tellement amis, qu’il était l’ami de mes amis », a-t-elle évoqué. « (…). Je voudrais qu’ensemble, on le laisse reposer en paix. Je ne peux pas vous empêcher de pleurer, mais que ces pleures ne soient pas synonymes de malheur, d’apitoiement. Parce qu’il ne voudra pas ça. C’est une grande responsabilité que j’accepte de revêtir. Je suis née comme cela, il m’a fait comme cela. Il y a deux semaines de cela, je lui ai envoyé un texto pour lui merci de m’avoir fait tel qu’il m’a fait. J’accepte de prendre les responsabilités de perpétuer ses valeurs d’union, de partage. Papa, que tu nous pardonnes si on n’a pas été à la hauteur, parfois, de tes attentes. Je prends l’engagement de m’occuper de maman, de mes frères et sœurs, même de mon grand-frère Abass, de m’occuper de lui, de m’occuper de ma grand-mère (qui est une force de la nature). Papa, on va avancer… pour te dire, banalement,… à plus ! Repose en paix, nous t’aimons tous ».
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net
Zoom sur Adama Fofana, né le 20 février 1948 à Bamako
2005, il crée la Petite académie, un répertoire des personnalités du Burkina depuis l’Indépendance
2002-2007, ministre chargé des relations avec le Parlement
En 2001, il est nommé Conseiller spécial du Président du Faso
En 1995, il est nommé président du Conseil supérieur de l’information (CSI), actuel CSC
En 1991, il est nommé directeur général de l’école multinationale supérieure des postes d’Abidjan
En 1984, il est chargé des projets à l’Office des postes et télécommunications du Burkina
En 1982, il est nommé ministre des postes et télécommunications de la Haute-Volta
En 1978, il est nommé directeur de cabinet au secrétariat général de l’Union africaine des postes et télécommunication à Brazzaville (Congo)
En 1976, il décrocha son diplôme d’administrateur des postes et télécommunications à Abidjan (Côte d’Ivoire)
En 1969, il obtient sa maîtrise en droit et le diplôme d’inspecteur des postes et télécommunication à Toulouse (France)
Il fit son Primaire à Dédougou et le secondaire au Lycée Philippe Zinda Kaboré à Ouagadougou où il obtient son BAC en 1966
Distinctions :
Commandeur du Mérite des Postes et Télécommunications de Côte d’Ivoire,
Grand Officier de l’Ordre National du Burkina Faso
Vos commentaires
1. Le 29 juillet 2015 à 07:13, par Professeur OUATTARA En réponse à : Adama Fofama repose définitivement au cimetière de Gounghin
Fofana était un surdoué .Nous qui sommes de sa promotion pouvons témoignér.Il afréquenté le lycée Zinda et le lycée Ouezzin. "Pampam" repose en paix . Ton "Pitota" Amadoun à Marseille
2. Le 29 juillet 2015 à 10:36, par Ranini En réponse à : Adama Fofama repose définitivement au cimetière de Gounghin
Que Dieu ait son âme !
3. Le 31 juillet 2015 à 07:28, par OUEDRAOGO Haoua En réponse à : Adama Fofama repose définitivement au cimetière de Gounghin
Repose en paix papa FOFANA. Que Dieu t’accueille dans son Royaume
4. Le 31 juillet 2015 à 11:27, par hacianne En réponse à : Adama Fofama repose définitivement au cimetière de Gounghin
Repose en paix
5. Le 3 août 2015 à 17:33, par zoonogo En réponse à : Adama Fofama repose définitivement au cimetière de Gounghin
Mes condoléances.