Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
L’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014 a contraint l’ancien Président Blaise Compaoré et ses acolytes à quitter le pouvoir après y avoir séjourné pendant 27 ans. Leur volonté excessivement poussée à modifier la constitution pour rallonger leur règne a été donc un projet d’autodestruction réussi. Le bien en cela est qu’ils ont créé un terrain fertile qui a confirmé que le peuple est toujours souverain en démocratie.
Le « petit » peuple burkinabè a saisi l’occasion pour exprimer son intégrité, son attachement aux valeurs cardinales de la démocratie. Le peuple a révélé merveilleusement à ceux qui voulaient abuser de sa docilité que sa soumission n’est pas un signe d’immaturité indéfiniment exploitable.
Que le chemin parcouru fut long. Ceux qui ont rendu possible cette route qui a conduit à la révolution populaire ont tous été des Héros. L’Eglise Catholique y a joué un rôle précurseur en avisant très tôt qu’une tentative de modification pourrait menacer la paix sociale. Les partis de l’Opposition à travers le CFOB, ont relevé un défi historique en faisant, pour l’une des rares fois, preuve d’une cohésion nationale pour neutraliser le danger du moment. Leur non était ferme et maintenu. L’opinion internationale, dont surtout les Etats-Unis, conformément à leurs principes démocratiques et à visage découvert, ont dénoncé ce projet de révision de l’article 37 qui visait à servir des intérêts personnels. Des organes de la société civile, des individus, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, ont mortellement risqué leur vie pour marquer leur refus aux calculs de l’ancien régime déchu. Les femmes ont historiquement crié leur ras-le-bol par leur « sortie-spatules » dans les rues de Ouagadougou.
Il découle de ce regard rétrospectif que le vrai peuple était du côté de ceux qui ne voulaient pas que Blaise s’éternise au pouvoir. L’insurrection est ainsi vue comme la victoire de toutes ces volontés réunies. Alors, les 30 et 31 octobre symbolisent à jamais la volonté d’un peuple à rompre avec son passé peu reluisant, pour se frayer un nouveau chemin qui le conduira vers un horizon fécond, la voie de l’espoir pour tous.
Ceux à qui le pays a confié le mandat de guider ce chantier de la refondation sont le Gouvernement et le Comité National de Transition. Pris parmi leurs compatriotes, les différents membres de ces organes ont la lourde charge de renoncer à être des serviteurs ordinaires : ils sont appelés à être des artisans refondateurs dans la justice et la vérité. Reconnaissons qu’ils ont même une mission terrible au regard du contexte difficile qu’ils doivent affronter. Un peu comme à l’image du prophète Jérémie, ils ont été installés sur le Burkina « pour arracher et abattre, pour ruiner et détruire afin de rebâtir et de replanter ». (Jr 1, 10).
Peuvent-ils réussir cette mission sans le soutien des artisans de l’insurrection populaire ? Bien sûr que non. De toute part, aucun effort ne devrait être épargné pour aider les organes de la Transition à réussir. Nous devrions toujours faire preuve d’engagement patriotique pour les accompagner à faire jaillir un Burkina sur les valeurs républicaines. Mettons à la disposition de la Transition, nos intelligences pour la rendre plus riche et mieux éclairée ; soutenons-la par nos suggestions et nos critiques constructives pour lui minimiser les risques d’égarement, soyons par moment indulgents pour leur redonner confiance et réconforter les pas. Ceci serait un devoir moral pour tous ceux qui ont rendu possible le départ imprévu de Blaise.
Si la Transition échoue, l’insurrection populaire n’aurait servi à rien. Nos risques auraient été inutiles donc sans contenu. Surtout, les martyrs des 30 et 31 octobre seraient tombés gratuitement. Alors, main dans la main, répondons toujours activement favorable à toute initiative visant à aider la Transition à féconder un Burkina nouveau, un Burkina porteur d’espoir pour tous, et séduisant en valeurs pour le reste du monde.
Quand une danse familiale se déroule dans un plat, chaque fils et fille est appelé à y mettre son pied. Pour un Burkina libéré et réellement libre, puisse Dieu donner les moyens à la Transition de faire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, la source d’un renouveau démocratique. Ainsi, un Burkina, terre de rêve pourrait être non seulement un cadre d’épanouissement pour les générations présentes et un riche héritage pour celles à venir.
Sibiri Nestor SAMNE
Communicateur
Email : sasimastor@hotmail.com
Vos commentaires
1. Le 25 avril 2015 à 13:58 En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Tres bon message mon frère !
2. Le 25 avril 2015 à 14:03, par YIRMOAGA En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Normal que la population soutienne leur transition, et normal que les Ex-Frontistes souhaitent un échec de la transition pour espérer le retour de leur champion ? Mais qui aura le dernier mot ? Si les ex avaient été un peu honnête dans leur gestion, on serait à un combat dure ? Dommage, ils trainent beaucoup de tares, crimes économiques et de sang ? Ils ne peuvent plus mobiliser, malgré leur argent volé ?
3. Le 25 avril 2015 à 14:47 En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
QUE DIEU BENISSE LE BURKINA FASO !
4. Le 25 avril 2015 à 16:40, par cityen tout court En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Mon frere calme tes ardeurs avec vos ecrits noseabonds vous menez le pays vers le desastre aux consequences incalculables.En effet,la modif de l,art 37 n,etait ni forfaiture ni illegitime en opposant la violence a la tenue du referendum vous vous etes comportes en putschistes ( minorite violente) c,est pretentieux de nous demander de soutenir la forfaiture au contraire nous nous opposerons par moyens legaux a vos ambitions macabres.NB : le 30/31 99% des victimes etait des vandales d,ou l !adjectif Martyrs doit etre manie avec precaution qui sied.
5. Le 25 avril 2015 à 16:46, par Nabiiga En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Très bien dit Sibiri surtout la référence au ’petit peuple’ une référence dont je n’ai pas manqué d’en parlé à plusieurs reprises sur ce forum. Le roi est roi, à cause du petit peuple. Il y a de quoi respecté ce petit peuple de qui le roi puise sa légitimité, pour ne pas dire l’utilité de son règne. Au Burkina de Blaise et de François, ô, que je déteste ce nom, ont compris ou ont volontairement compris le contraire : le petit peuple n’est rien, il ne faut pas s’associer avec le petit peuple et si le petit peuple fait quelque chose, il faut le mâter, il faut l’éliminer physiquement et par tous les moyens possibles ; nul besoin d’en dire plus.
Aujourd’hui ce le petit peuple qui décide sur qui fait quoi, qui peut faire quoi, où, comment, et pendant combien de temps. Impossible donc que le peuple ne soit pas derrière la révolution en cours.
6. Le 25 avril 2015 à 17:33, par Bb En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Merci Nestor pour ta contribution ! Tous unis pour accompagner la transition , nous reussirons par la grace de Dieu ! Pour un Burkina nouveau democratique en avant !
7. Le 25 avril 2015 à 17:52, par Ka En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Sibiri, je suis un farouche partisan de l’alternance politique et économique de notre pays avec les jeunes, je confirme ton analyse qui est un message qui va mieux pour le peuple Burkinabé et non pour un individu comme Blaise Compaoré. Pour que le peuple oubli l’erreur fait par Blaise Compaoré et ses acolytes, ces derniers ont l’intérêt de soutenir la transition pour un Burkina qui veut avancer avec la jeunesse. S’entêter encore comme vouloir tripatouiller l’article 37 dont sa lettre et son esprit interdisent tout président prédateur de briguer 3 mandants présidentiels consécutifs sera une mort subite pour tous les pros Blaise Compaoré.
8. Le 25 avril 2015 à 17:52, par Ka En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Sibiri, je suis un farouche partisan de l’alternance politique et économique de notre pays avec les jeunes, je confirme ton analyse qui est un message qui va mieux pour le peuple Burkinabé et non pour un individu comme Blaise Compaoré. Pour que le peuple oubli l’erreur fait par Blaise Compaoré et ses acolytes, ces derniers ont l’intérêt de soutenir la transition pour un Burkina qui veut avancer avec la jeunesse. S’entêter encore comme vouloir tripatouiller l’article 37 dont sa lettre et son esprit interdisent tout président prédateur de briguer 3 mandants présidentiels consécutifs sera une mort subite pour tous les pros Blaise Compaoré.
9. Le 25 avril 2015 à 18:56, par wendgoudo En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
JE ne suis pas de votre avis cela c’est du suivisme Nestor ! moi j’ai luté pour le départ de Blaise mais si la transition ne joue pas une rôle impartial j’irai contre. Car ce n’est pas parce que mon frère est au CNT que je dois coute que coute le suivre
10. Le 25 avril 2015 à 19:11, par eliane En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
"" ils ont été installés sur le Burkina « pour arracher et abattre, pour ruiner et détruire afin de rebâtir et de replanter »"". sans commentaire,,,,vive la paix,,,,évitons la politique de la terre brûlée.
11. Le 25 avril 2015 à 19:48, par Aroseur Aroser En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Yanga, merci pour cette analyse de-ca-pante. De toutes les façons, si on s’ asseoit et puis Blaise revient par la grande porte alors qu’ il a quitte la maison en calecon, c’est tanpiran pour nous. Il va nous égorger sans tats d’ames.
Aroseur Aroser
12. Le 26 avril 2015 à 03:57, par zapata En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Je met une braise sous la pipe de ce valeureux communicateur. Soutenons tous la transition pour un Burkina débarrassé des tares de l’ancien régime.
13. Le 26 avril 2015 à 19:26, par Raison du People En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Cityen tout court, pourvu que tu ne sois pas citi chien tout court. C’etait un putsch du peuple et le peuple a toujours raison. Tant pis pour les dictateurs qui ne savent pas ecouter le peuple. C’est la raison du peuple qui compte.
14. Le 27 avril 2015 à 16:15, par Un patriote africain En réponse à : Burkina Faso : Ceux qui se sont opposés au projet de révision de l’article 37 de la Constitution ont un devoir moral de soutenir inéluctablement la Transition.
Houn ! ! ! ! les gens habitués à leur système peuvent-ils consentir autre chose que ce système ? Cela se comprend aisément ; mais il faut qu’ils comprennent qu’ils ont été une calamité pour toute l’Afrique, et par cupidité, ils font semblant de ne pas jusqu’alors le concevoir.