Gouvernance en Afrique : Le Burkina Faso en légère progression selon la Fondation Mo Ibrahim
Les Etats africains affichent-globalement-une progression en matière de gouvernance. C’est du moins, ce qui ressort de l’indice annuel 2014 sur la gouvernance en Afrique, un indice établi par la Fondation Mo Ibrahim et rendu public le 01 octobre 2014. Il en ressort que notre pays occupe la 21e place ; marquant ainsi une légère progression par rapport à 2013 où il occupait la 23e place. Comme l’année dernière, le prix n’a pas été décerné par manque de candidat méritant.
Sur la base de 95 indicateurs regroupés en quatre sous-catégories, la Fondation Mo Ibrahim a publié les performances des Etats africains – à l’exclusion du Soudan et du Soudan du Sud - en matière de sécurité et primauté de la loi, de participation et droits de l’Homme, d’économie durable, et de développement humain. Et de façon globale, le classement 2014 sur la base de ces indicateurs, révèle que notre pays a progressé par rapport à 2013. En effet, avec 53,3 points sur 100, le Burkina Faso est classé 21e sur les 52 pays évalués. Et comparativement à son classement de 2013, notre pays affiche ainsi un progrès. Un progrès engendré sans doute par de bonnes performances dans les domaines de développement humain et de la participation des populations à la vie politique.
Le peloton de tête - dans ce classement - n’a pas véritablement changé, à part le Botswana qui est descendu à la troisième place laissant au Cap Vert, la deuxième place qu’elle a occupée en 2013. L’Île Maurice garde la première place, avec 81,7 points. Elle est donc suivie, dans l’ordre, du Cap -Vert (76, 6), du Botswana (76,2), de l’Afrique du Sud (73,3) et des Seychelles (73,2). Seuls trois pays ouest-africains se retrouvent dans le top 10. Il s’agit du Cap –Vert, du Ghana (7e avec 68,2) et du Sénégal (9e avec 64,3).
La Côte d’Ivoire a réalisé la plus forte progression, passant de la 44e place en 2013 à la 40e place. L’Egypte et la Libye ont enregistré une chute importante dans ce classement 2014 en matière de gouvernance. En effet, l’Egypte affiche une note globale amputée de huit points pour s’établir à 51,1. Le pays perd ainsi 14 places dans l’indice en se classant à la 26e place. Quant à la Libye, elle a perdu 7,4 points et subséquemment 16 places, se retrouvant ainsi à la 43e place avec 42,1.
Dans cette édition 2014 du classement annuel de la Fondation Mo Ibrahim sur la gouvernance en Afrique, les nouvelles ne sont pas bonnes pour le Bénin. Il a en effet, dégringolé de cinq places, comparativement à son positionnement dans l’indice 2013. Classé 13e de l’Afrique l’an dernier avec 58 points, le Bénin s’est retrouvé à la 18e place cette année avec 56,67 points. Le Mali, le Niger, le Togo, le Nigeria, occupent respectivement les 28e, 29e, 36e et 37e places. La Somalie arrive dernière (52e), devant la Centrafrique (51e), l’Érythrée (50e), et le Tchad (49e).
Même si globalement, l’on note une progression, il existe d’importantes disparités en termes de performances entre pays et entre indices.
Signalons que la Fondation Mo Ibrahim a été créée à Londres en 2006 par l’homme d’affaires soudano-britannique Mo Ibrahim avec pour ambition de mettre un accent sur l’importance cruciale du leadership et de la gouvernance en Afrique. En fournissant des outils pour soutenir les progrès en matière de leadership et de la gouvernance, sans doute que la Fondation vise à promouvoir des changements significatifs sur le continent. Cette année encore, aucun de nos chefs d’Etat n’a pu mériter le prix Mo Ibrahim.
Fulbert Paré
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 7 octobre 2014 à 22:35, par who are you ? En réponse à : Gouvernance en Afrique : Le Burkina Faso en légère progression selon la Fondation Mo Ibrahim
vive le Burkina , vive le Burkina , ouvrez les yeux on n’est pas derrière
2. Le 7 octobre 2014 à 22:49, par THE TOP En réponse à : Gouvernance en Afrique : Le Burkina Faso en légère progression selon la Fondation Mo Ibrahim
Avis à ceux qui crient retard du pays ; jetez un coup d’œil ici ,vous vous rendrez compte certainement de votre mauvaise foi
3. Le 8 octobre 2014 à 10:26 En réponse à : Gouvernance en Afrique : Le Burkina Faso en légère progression selon la Fondation Mo Ibrahim
De 23ème à 21ème n’est pas un progrès dans un classement dont le 1er n’a pas été jugé méritant pour obtenir un prix. Il n’y a aucune gloire à être "moins pire" que les autres
4. Le 8 octobre 2014 à 10:36, par Lysiane En réponse à : Gouvernance en Afrique : Le Burkina Faso en légère progression selon la Fondation Mo Ibrahim
Les Zeph et autres Roch ne peuvent pas voir ça encore moins l’apprécier. Mais c’est la réalité le Burkina avance et avance piann
5. Le 8 octobre 2014 à 10:41, par Stay En réponse à : Gouvernance en Afrique : Le Burkina Faso en légère progression selon la Fondation Mo Ibrahim
Votre réveil sera douloureux. BF 21è, Egypte 26è, Mali 28è, Niger 29è...
6. Le 8 octobre 2014 à 13:10, par diarra En réponse à : Gouvernance en Afrique : Le Burkina Faso en légère progression selon la Fondation Mo Ibrahim
Merci à la fondation pour sa rigueur dans l’analyse.
Toutefois, je note que les progrès réalisés par le Burkina sont à l’honneur des Burkinabè spécifiquement à sa société civile forte et organisée et à l’opposition qui interpellent constamment et régulièrement l’exécutif, le judiciaire et le parlement. C’est lorsque la société civile et l’opposition sont des contre-pouvoirs que le pouvoir en place fait attention.
Vive la société civile et l’opposition et vive le Burkina
7. Le 8 octobre 2014 à 16:31 En réponse à : Gouvernance en Afrique : Le Burkina Faso en légère progression selon la Fondation Mo Ibrahim
On voit bien qu’il ne connait pas le Burkina Faso !
8. Le 8 octobre 2014 à 16:57, par diarra En réponse à : Gouvernance en Afrique : Le Burkina Faso en légère progression selon la Fondation Mo Ibrahim
Merci à la Fondation Mo Ibrahim pour sa rigueur dans l’analyse des indicateurs de la démocratie et gouvernance.
Cette légère progression du Burkina Faso est due au mérite des Burkinabè et en particulier, au dynamisme et à la capacité organisationnelle de la Société civile et de l’Opposition politique Burkinabè. Ces deux institutions fortes qui interpellent l’exécutif, le judiciaire et le parlement c’est pourquoi le pouvoir en place fait attention à ces contre-pouvoirs et, fait des efforts pour améliorer ses performances. Ce Vive la société civile, Vive l’opposition politique et Vive le Burkina Faso.
9. Le 8 octobre 2014 à 17:52, par gnarceur En réponse à : Gouvernance en Afrique : Le Burkina Faso en légère progression selon la Fondation Mo Ibrahim
pour consolider ces acquis ou pour les améliorer nous devons promouvoir d’avantage la bonne gouvernance en laissant de côté l’égoïsme et l’égocentrisme dans la gestion du pouvoir et de la responsabilité . Aussi devons-nous éviter de trahir le peuple en voulant tripatouiller les textes constitutionnels pour alimenter notre orgueil indéfiniment. Merci