Mutilations génitales féminines : Lynne Featherstone au Burkina pour s’imprégner des réalités
Dans le cadre de son séjour officiel au Burkina, la ministre britannique du développement, Lynne Featherstone, a effectué, ce jeudi 30 janvier 2014, une visite au service obstétrical de la clinique El Fateh-suka. Occasion pour elle d’assister à un cas pratique de réparation chirurgicale des séquelles des MGF (mutilations génitales féminines). Objectif : s’imprégner de la nécessité d’une telle opération.
Il était 10h 35 mn quand Lynne Featherstone, ministre britannique du développement, est arrivée à la clinique Suka ce jeudi 30 janvier 2014, accompagnée de la première dame du Burkina, Chantal Compaoré. Après l’accueil et le mot de bienvenue du directeur de l’établissement, Clément Tankuy le décor est planté à la salle de conférence pour une projection présentée par le docteur Michel Akotionga, chef du service obstétrical. Le sujet, c’est l’excision : Images vivantes de bébés successivement mutilés à vif et dans des conditions effroyables, avec des voix qui s’éteignent de douleur, dans les bras d’une exciseuse sans pitié.
Telles sont les images choquantes qu’on retient à la fin de ce film documentaire « sans fiction » qui ne dure pourtant que quelques minutes. Mais le plus dramatique reste sans aucun doute les conséquences qui en ont découlé plus tard pour beaucoup de filles victimes.
Cicatrisations disgracieuse du vagin, chéloïdes, fermeture complète de l’appareil ou encore complications mortelles à l’accouchement sont entre autres des réalités dont s’est imprégnée Lynne Featherstone sur la question.
Le coût est de 6000 frs CFA (environ 10 euros) par patiente
Après avoir suivi le film la délégation a assisté à l’opération d’une victime des séquelles des MGF (Mutilations Génitales Féminines). L’opération ne durera qu’environ 30 minutes. Cette 2eme étape a été une façon pratique pour le Professeur Michel Akotionga de démontrer à leur visiteuse d’honneur, que même si le phénomène demeure dramatique, une solution existe bel et bien à la situation des victimes : La réparation chirurgicale. Selon le Professeur cette opération coûte 6000 Frcs Cfa (environ 10euro) par patiente et ne nécessite pas beaucoup de temps comme démontré sur place.
La ministre a tenu ensuite à discuter avec des bénéficiaires présentes, afin de mieux comprendre la situation et les attentes des populations féminines en la matière. Il est apparu au regard des échanges avec les bénéficiaires que de nombreuses femmes prenaient conscience de leur anomalie qu’une fois passé l’âge de la puberté, comme c’est le cas de Traoré Aminata, une étudiante. Elle a affirmé n’avoir compris son anomalie (fermeture complète du vagin) qu’en voulant effectuer le test du cancer de l’utérus l’an dernier. « Lors de la consultation, la sage- femme n’arrivait pas à m’introduire le speculum pour m’examiner, ni même les deux doigts, c’est là que j’ai su que j’avais un problème », a-t-elle affirmé. Traoré Mariam a quant à elle fondu en larmes car étreinte par l’émotion. Elle n’a pu terminer son témoignage qui a, dit-elle, changé sa vie : L’opération m’a permis d’avoir une fille âgée de 3 ans aujourd’hui.
La première Dame a expliqué à son invitée qu’une politique de sensibilisation est entreprise dans le milieu scolaire afin de permettre aux filles excisées de prendre conscience le plus tôt des anomalies de leur organisme. Elle espère aussi que cette visite de Lynne Featherstone pour toucher du doigt la réalité de l’excision au Burkina Faso incitera un accompagnement du gouvernement britannique, afin de couvrir le maximum de femmes qui souffrent des séquelles des MGF.
Arba Monique Nadembega
(Stagiaire)
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 31 janvier 2014 à 10:12, par le codo En réponse à : Mutilations génitales féminines : Lynne Featherstone au Burkina pour s’imprégner des réalités
dites lui que vs n’avez pas mener toutes les activités et remettez les reliquats du financement alloués aux mutilations génitales féminines pcq vs avez fini avec l’argent du SIDA maintenant vs voulez bouffer les sous des pauvres paysannes à travers ce projet mais le peuple n’est pas dupe.
2. Le 31 janvier 2014 à 10:58, par ISA LA BELLE En réponse à : Mutilations génitales féminines : Lynne Featherstone au Burkina pour s’imprégner des réalités
Comment FAIRE POUR Y PRENDRE PART
3. Le 31 janvier 2014 à 11:11, par le Chat En réponse à : Mutilations génitales féminines : Lynne Featherstone au Burkina pour s’imprégner des réalités
J’espère que l’on a pas amené des comédiennes pour pour faire gagner de l’argent à la clinique de Chantal
Le 31 janvier 2014 à 16:22, par Césair N. En réponse à : Mutilations génitales féminines : Lynne Featherstone au Burkina pour s’imprégner des réalités
C’est formidable ces soutiens aux populations vulnérables et surtout à nos chères sœurs qui ne sont même pas souvent conscientes de leur situation !
félicitations à Madame Compaoré il faut reconnaître qu’elle fait de gros efforts pour améliorer la condition de la "femme".
Quand au forumiste qui parle de comédienne qu’on aurait envoyée cela démontre ton insensibilité face à la souffrance de ton prochain.
Courage Maman Chantal, nous comptons sur toi.
4. Le 31 janvier 2014 à 16:20, par Têrêb-sôm En réponse à : Mutilations génitales féminines : Lynne Featherstone au Burkina pour s’imprégner des réalités
vous aussi ! Dites leur merci au lieu de les accuser !
Que Dieu les bénisse et les protège !