Bisbilles électorales au PDCI : Quand les doyens s’érigent en contre-exemple
Entre les camarades du Parti Démocratique de Côte D’Ivoire (PDCI), on ne semble plus parler le même langage. La faute aux ambitions des uns et des autres. En particulier celles du Président sortant, Aimé Henri Konan Bédié, 81 ans, et candidat à sa propre succession, malgré la limite d’âge fixée à 75 ans. Le problème c’est que la crise qui secoue le PDCI, en vérité, n’est guère différente de celle que connaissent généralement les partis politiques africains dans leur ensemble. Et ceux qui sont au pouvoir en particulier.
Henri Konan Bédié ne veut pas passer la main à la Présidence du PDCI. Au prochain congrès du parti en octobre, il compte briguer un nouveau mandat.
Face à lui, Alphonse Djédjé Mady, l’actuel Secrétaire général, lui aussi candidat. Que dire alors l’éléphanteau, Konan Kouadio Bertin, dit KKB. Qui maintient également que le temps du changement est venu. Mais en plaidant pour sa propre chapelle bien évidemment.
Entre les deux (ou les trois) les militants se mobilisent, au risque de diviser le parti. Surtout dans le camp de l’ex-chef de l’Etat ou tous les moyens sont bons pour tenter le passage en force.
Le sphynx de Daoukro comme ses partisans l’ont surnommé veut sans doute se positionner pour la présidentielle de 2015. Et ce, au moment où son partenaire du RHDP, Alassane Ouattara, est déjà en course pour tenter de briguer un second mandat à la Présidence de la république.
Mais le choc des ambitions tel qu’il se préfigure entre barons houphouétistes est plutôt symptomatique de la difficulté qu’ont les formations politiques africaines dans leur ensemble et les gestionnaires du pouvoir d’Etat à favoriser la circulation des élites en leur sein.
En effet au lieu d’être des partis d’idées, ils agissent bien souvent comme des partis d’individus, qui font très souvent la part belle au mythe du Chef.
Quant à la jeunesse, elle constitue un prétexte qui, une fois passé le cap du rabattage, est tenue loin des sphères de direction. En somme c’est la démocratie elle-même qui fait défaut à des structures qui sont censées en incarner les vertus.
Juvénal Somé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 28 août 2013 à 16:47 En réponse à : Bisbilles électorales au PDCI : Quand les doyens s’érigent en contre-exemple
Le facteur temps a affecté ce monsieur. Lui même sait qu’il ne peut mme plus faire 100 pas sans s’asseoir. vraiment on ne comprend pas pourquoi il ne veut pas céder la place au plus jeunes.
2. Le 29 août 2013 à 03:52 En réponse à : Bisbilles électorales au PDCI : Quand les doyens s’érigent en contre-exemple
demandez la médiation de Blaise compaoré
3. Le 29 août 2013 à 07:20, par Sam En réponse à : Bisbilles électorales au PDCI : Quand les doyens s’érigent en contre-exemple
Toujours l’eternel égoïsme d nos chers dirigeants.
4. Le 29 août 2013 à 11:24, par Bénéwindé En réponse à : Bisbilles électorales au PDCI : Quand les doyens s’érigent en contre-exemple
C’est ça qui qui la honte de l’Afrique et son sous developpement. Les Bil Clinon, Sarkhozy, Blair, Schröder et autres sont partis du pouvoir sans avoir 60 ans, ici au bord de la tombe on veut passer en force. Pauvre Afrique !!!
5. Le 30 août 2013 à 06:59, par Adama Diomande En réponse à : Bisbilles électorales au PDCI : Quand les doyens s’érigent en contre-exemple
Pour le moment la démocratie en Afrique a un fond et une base ethnique, faisons pas semblant de l’ignorer, c’est pour cela que ce qui se passe au PDCI en ce moment est peut-être un début, et cela va se solidifier quand les partis Politiques alliés du RHDP décideront d’en faire un Parti unifier.
6. Le 2 septembre 2013 à 11:14, par mbarga En réponse à : Bisbilles électorales au PDCI : Quand les doyens s’érigent en contre-exemple
Il faut le comprendre ! le parti est un héritage du Vieux ! faute de réelle confiance à confier l’avenir de la famille à un leader dépouillé de tout soupçon, on tombe alors dans cette autorité ! Tout de même parti qui se veut promoteur de la démocratie, il ya lieu aujourd’hui de se poser des questions ! c’est vraiment grisant le pouvoir les gars ! Plus on l’a, plus on se sent "IRREMPLAÇABLE " !