Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
Depuis quelques heures maintenant, les résultats provisoires du scrutin du 2 décembre dernier sont connus. Nous avons rencontré Victorien Tougouma, président du Mouvement Africain des Peuples (MAP), partis engagé dans ces élections. Il évoque la campagne, apprécie les résultats de son parti et appel à une alternance générationnelle pour changer les choses.
Comment appréciez - vous la campagne ?
Nous l’avons bien vécu du début jusqu’à la fin sauf qu’au cours de la campagne nous avons senti quelques petits problèmes. Tout le monde parle de la fraude et nous, nous avons relevé un certain nombre d’éléments qui ont permis la fraude. Normalement, les électeurs auraient dû apporter à la fois leur carte d’électeur et le document qui a servi à son établissement et donc notamment la CNIB. Entre temps, considérant la carte d’électeur suffisante, la CENI a supprimé la CNIB. Nous, nous avons senti à travers cela des possibilités de falsification surtout que la carte d’électeur est floue. Il y a eu, et le président de la CENI l’a reconnu, des achats massifs de cartes d’électeurs. A quel dessein ? Sûrement que c’était pour alimenter la fraude. Les bulletins était numéroter à la souche mais à l’arrivé il n’y avait pas de numéros sur les bulletins. Si toutefois les gens ont pu falsifier les bulletins, ils pouvaient faire des pré-votes, ce qui a aussi alimenté la fraude. Donc c’est un certain nombre d’insuffisance que nous relevons. Sinon pour le reste nous, nous sommes battus comme on a pu pour avoir les résultats qu’on a.
Les résultats provisoires sont dévoilés progressivement, quel appréciation faites vous de vos résultats ?
Nous pensons que nos résultats auraient pu être meilleurs s’il n’y avait pas eu cette fraude et cet achat massif des consciences et cette manipulation de l’électorat. Nous nous attendions à avoir deux députés, on se retrouve sans députés. Nous sommes néanmoins à la tête d’une commune, celle de Bagré dans le Passoré. Nous avons également des conseillers municipaux dans la province du Ioba et ailleurs. Ce qui est cynique c’est que nous avons été combattu au cours de notre campagne par les deux grands partis à savoir le CDP et l’UNIR/PS par rapport à notre positionnement. Tous les deux, nous accusait d’être de la mouvance présidentielle et d’avoir reçu des millions de dignitaire du régime. Mais on se rend compte qu’actuellement le CDP est en pourparlers avec l’UNIR/PS pour essayer de barrer la route au MAP. Nous sommes révolter de voir qu’il y a une génération qui ne comprend que la vie a changé, que les élections sont une opportunité de fédérer la nation à travers des projets. C’est pour cela qu’au MAP on fait appel à une alternance générationnel. Nous ne sommes ni contre le pouvoir, ni contre l’opposition nous pensons seulement que toute la génération de la révolution, de la rectification doit laisser la place pour qu’on puisse bâtir notre Burkina.
L’UPC siègera à l‘Assemblée, l’UNIR/PS va probablement perdre son statut de chef de file de l’opposition, le CDP sera moins représentatif qu’au cours de la législature précédente, quel lecture faites- vous du nouveau paysage politique qui se dessine ?
Nous disons qu’il n’y a pas de nouveau paysage. C’est le statu quo, le CDP va sortir largement en tête au vu des tendances. L’UPC va venir à l’Assemblée comme d’autres nouveaux partis mais cela ne change pas le fait que le CDP reste largement majoritaire. Ceux qui se sont laissé acheter doivent savoir que les cinq années à venir vont ressemblées aux cinq années passés. Pour nous, il n’y a rien de nouveau sauf qu’on a atteint des degrés inacceptables de corruption, de fraude, et d’achat de conscience. Nous, nous appelons à l’apaisement parce qu’il ne sert à rien de casser le pays, il faut juste signaler la fraude où il y a les preuves pour qu’il ait des corrections. Dans le cas contraire, il n’y a pas d’autres choix que de préparer les échéances à venir. Notre priorité c’est 2015, nous lançons un appel à tous les jeunes qui dirigent des partis politiques afin qu’on puisse faire un front ensemble, et préparer l’alternance générationnelle. Faisons en sorte qu’en 2015, il y ait une autre génération qui vienne au pouvoir parce que quand on regarde les résultats, celle qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays.
Propos recueillis par Aminata Ouédraogo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 7 décembre 2012 à 16:49, par homme integre En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
tu n"as rien a dire bon vent
2. Le 7 décembre 2012 à 16:56 En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
Par S.A.J
Merci Victorien pour ton fran parler et ta maturité ,si tous les jeunes et gens du Faso raisonnait comme toi, le pays avancerai et s’en sortirais mieux
3. Le 7 décembre 2012 à 17:02, par expatrié En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
Combien coûtait une carte d’électeur ?
4. Le 7 décembre 2012 à 17:02, par MemoireVive En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
Je suis d’accord avec vous à la différence que moi je suis contre le pouvoir et contre l’opposition.
Pour 2015 l’organisation se fera mais pour tous ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans un parti qui a de la boue dans les mains ; pour tous ceux qui sont prêts à ce que des élections primaires choisissent le candidat de changement et cela avant 2015.
5. Le 7 décembre 2012 à 17:07, par Nikiembiga En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
il faudrait que la nouvelle assemblée revoit la loi sur la création des partis politiques, tous les partis politiques qui n’ont pas eu de deputés ni de conseillers muinicipau doivent rembourser la subvention. cette situation pourrait discipliner les responsables des partis politiques qui se transforment en plaisandin lors de la campagne Electorale.
6. Le 7 décembre 2012 à 17:11, par Foi en l’avenir En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
Je pense que si nos dirigeants continuent de frauder,c’est qu’ils savent qu’ils ne sont pas désires par le peuple.mais il faut que tout le monde sache que si on n’est pas monte par les urnes, ce n’est pas forcément ce chemin qui nous fera descendre.wait and see
7. Le 7 décembre 2012 à 17:13, par GRACIOUS En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
ALTERNANCE GENERATIONNELLE ? c est quoi encore ? Nous voumons pour ce beau pays les hommes que le brave peuple du burkina aura choisi.Cest tout !
Le 7 décembre 2012 à 18:44, par L’IMPATIENT II En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
salut les amis je pense que pour qu’une nouvelle generation puisse prendre ce pays et le gerer selon la nouvelle vision, il faut d’abord decaper tout ce qui est pouru dans ce pays ; Pour cela il faut un primtemps burkinabè ou tous les corromps seront jugés et punis
8. Le 7 décembre 2012 à 19:26, par ymas En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
Avec tout le respect que je doit à M.TOUGMa, je pense que le problème du burkina n’est pas le fait d’une génération mais de toutes les générations. Cette conception consistant à considérer certaines générations comme "dépassées" me semble non pertinente. le Faso a besoin de jeunes et vieux mus par la volonté de développer le pays, rien de plus.
Le 8 décembre 2012 à 12:38, par SALVA En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
TU AS RAISONS mon frère,Que dire des chefs coutumiers(sages) qui se mettent à battre campagne parce qu’ils ont eu des gadgets ? ces vraiment profond ce probleme
9. Le 7 décembre 2012 à 20:37 En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
Nous ne voulons pas de conflit de génération dans ce pays. Un jeune d’aujourdhui n’est pas forcement meilleur qu’un vieux de la génération de la révolution. nous voulons des burkinabe engagés, sérieux, travailleurs. Autant il y’a des vieux incompétents , il y’a des jeunes nuls
Le 7 décembre 2012 à 21:03, par kaiserrasbank En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
c’est vrai qu’on entendra tous les termes ????changement générationnelle !!!Il faut simplement les gens qu’il faut à la place qu’il faut et qu’ils travaillent avec probité et abnégation. c’est ceux dont le pays a besoin.Les conflits de génération ne régleront pas les problèmes de santé et de chômage du pays. Courage à l’UPC et que l’UNIR/PS revoit sa stratégie de lutte.Je pense que les élections ont été un signe fort pour ce parti qui je crois demeure un parti d’avenir.Le nom Sankara ne doit pas cacher l’idéal de ce parti qui est noble à la base.
10. Le 7 décembre 2012 à 21:01, par MemoireVive En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
La nouvelle est tombée comme un couperet - la fermeture des bureaux au Ghana est reportée d’un jour - pas pour discréditer le Ghana mais pour encore démontrer aux yeux du monde combien les pays francophones sont idiots et combien les pays anglophones sont sérieux.
La biométrie est bien utilisée au Ghana, elle est présente au bureau de vote et c’est çà la biométrie car autre configuration n’est que de l’arnaque pure.
Avec la biométrie du Ghana :
1) IL EST IMPOSSIBLE DE BOURRER LES URNES
2) LES PV NE PEUVENT PAS DISPARAITRE, ils sont automatiques
3) ON PEUT VOTER DES JOURS AVANT et décider de la date de fermeture dynamiquement
4) LE BUREAU DE VOTE FIXE N’EST PAS NECESSAIRE
etc... rien que des avantages, la vraie biométrie. Et la prise du vote au bureau de vote coûte moins cher en infrastructure que les VSAT ; LE SABOTAGE, L’ARNAQUE c’est pour les francophones, LE PROGRES, LA BONNE GOUVERNANCE, c’est pour les anglophones. Aie-je tort de le dire ?
Le 8 décembre 2012 à 00:06, par Poupou En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
Mémoire vive, j’ai été impressionnée par les élections au Ghana, j’ai vu à la télé qu’ils disposaient d’appareils pour vérifier l’identité du votant grâce à ses empreintes digitales, de plus, sur la liste la photo est en couleur et de format assez grand. Je n’ai pas compris à quoi a servi qu’on relève nos empreintes digitales lors de l’enrôlement si on allait pas en tenir compte lors du vote. A quoi bon alors ?
11. Le 8 décembre 2012 à 09:47, par MemoireVive En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
Pour l’opposition ghaneen, c’est "No VERIFYING, No Vote"
Pour l’opposition burkinabe et celle des autres pays francophones par mimetisme, c’est "No BIOMETRIC, No Vote"
Entre les 2 y’a un qui n’a rien compris, qui est naif ou qui ne sait pas ce qu’il veut !
12. Le 8 décembre 2012 à 12:52, par Ferdi En réponse à : Victorien Tougouma « la génération qui est là, opposition comme pouvoir n’a pas les solutions pour notre pays »
Courage petit frère. C’est ça aussi la démocratie au Burkina , le combat sera long, rude et dure. Mais, ne dit-on pas que c’est petite erreur qui tue le bandit chef ? Vivement que cette erreur survienne le plutôt possible. Courage à tous ceux qui ont le courage de se battre pour notre peuple. Paix et surtout paix à notre vaillant peuple.