EICVM 2009 ET EDS 2010 : Près de 44% de ménages souffrent de la pauvreté au Burkina
L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a présenté les résultats respectivement provisoires et préliminaires de l’Enquête intégrale sur les conditions de vie et des ménages (EICVM)2009 et de l’Enquête démographique de santé ( EDS) IV. La cérémonie de publication des données a eu lieu le mercredi 29 juin 2011 à Ouagadougou en présence du secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances (MEF) , Tibila Kaboré et de nombreux partenaires et collaborateurs.
43,9 % des ménages burkinabè vivent en dessous du seuil de pauvreté estimé à 108 454f cfa par an alors qu’une femme ,au cours de sa vie , donne naissance à 6 enfants en moyenne. Ce sont des données de l’ EICVM 2009 et de l’EDS 2010 , publiées le mercredi 29 juin dernier à Ougadougou par l’INSD. 9 075 et 15 000 ménages ont constitué les échantillons respectifs de l’EICVM et de l’EDS. Il ressort des résultats provisoires de l’EICVM 2009 que la région du Centre présente le plus faible taux de pauvreté , soit 17,3 % alors que les ménages du Nord du pays sont les plus tenaillés par la misère . En effet , 68,1% des ménages de la région du Nord vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Cette région est suivie des régions de l’Est et de la Boucle du mouhoun qui comptabilisent respectivement 62,2 % et 56 % de ménages dont les patrimoines annuels n’atteignent pas 108 454f cfa. L’EICVM 2009 a révélé que la pauvreté a un visage essentiellement rural. Pour preuve, seulement 19 % de ménages urbains croupissent sous le poids de la misère alors qu’en zone rurale 50,7 % des ménages endurent les affres de la pauvreté. De l’avis des spécialistes de l’INSD, les ménages administrés par les femmes subissent moins l’incidence de la pauvreté tandis que dans les ménages gérés par les hommes, le dénuement est plus accentué( 37,7 % contre 44,5 %). A en croire ces spécialistes , les ménages dont les chefs sont plus instruits ne vivent pas sous la férule de la misère. Il en est de même des ménages de petite taille. En outre , l’acccès aux services sociaux de base tels que l’eau potable et l’électricité améliore les conditions de vie des ménages.
Une femme burkinabè met au monde 6 enfants au cours de sa vie
Les données préliminaires de l’EDS 2010 font état d’un indice synthétique de fécondité égal à 6. Pour tout dire, la femme burkinabè, sa vie durant, met au monde 6 enfants.Cet indice atteint 6,7 en milieu rural. Le taux brut de natalité s’élève à 41,2 /1000 tandis que le quotien de mortalité des enfants de moins de 5 ans est estimé à 129 /1000 , affirment les spécialistes de l’INSD. Selon l’EDS , 15 % des femmes utilisaient déjà en 2010 des méthodes contraceptives contre 10 % en 2003 . On apprend aussi que 25 % des enfants de 6 mois sont exclusivement allaités. L’enquête de 2010 a innové par l’introduction des indicateurs sur l’anémie et le VIH/Sida. On retient que la prévalence de l’anémie a baissé par rapport à son niveau en 2010.
Cependant, chez les enfants de moins de 5 ans, l’anémie sévit toujours sous diverses formes. 48 % des femmes souffrent d’anémie. Sur le VIH / SIDA les Burkinabè sont de plus en plus informés. Ainsi, 78 % de femmes savent qu’utiliser le condom est un moyen de protection contre le Sida. Les femmes qui ont eu plusieurs partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois, disent avoir recouru au condom alors que seulement 22 % des hommes ont eu ce réflexe salvateur. Les indicateurs de ces enquêtes permettront aux décideurs de définir et/ou d’ajuster les différentes politiques économiques et sociales.
Roger SANKARA (Stagiaire)
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 30 juin 2011 à 09:57 En réponse à : articles utiles
merci cher stagiaire au moins un article utile et qui peut servir de base pour d’autres études
merci de nous dire où on peut se procurer le document en question svp.
Le 30 juin 2011 à 15:55, par Alexio En réponse à : articles utiles
La planification familliale serait la cle de secours pour enrayer ce phenomen qui degrade nos droits fondamentaux.Pourquoi tant d enfants,si le pouvoir d achats ne le permettent pas.Nos politiciens africains ont peur de toucher cette thematique qui le plus souvent dont la femme er desenvantageux et exposee car en afrique la maison c est la femme.Cette mentalite a atteint son paroxisme.
2. Le 30 juin 2011 à 15:28, par Karim En réponse à : EICVM 2009 ET EDS 2010 : Près de 44% de ménages souffrent de la pauvreté au Burkina
Merci pour cet article. Comment peut-on avoir ces resultats ? ce sera une grande aide pour les etudiant(e)s et chercheurs burkinabè pour leurs publication. merci de le mettre en ligne comme les conrolleurs de l’etat l’ont fait.
sincèrement
3. Le 30 juin 2011 à 17:58, par Ovigil En réponse à : EICVM 2009 ET EDS 2010 : Près de 44% de ménages souffrent de la pauvreté au Burkina
Les résultats de ces enquêtes sont disponibles au niveau de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD)
4. Le 30 juin 2011 à 18:14, par wez En réponse à : EICVM 2009 ET EDS 2010 : Près de 44% de ménages souffrent de la pauvreté au Burkina
voila sur quoi le debat actuel devrait se baser ,la pauvrete des burkinabe,au lieu de la creation tout azimut d’institutions budgetivores inutiles a travers des reformes qui n’en finissent pas
5. Le 30 juin 2011 à 18:37, par Soro En réponse à : EICVM 2009 ET EDS 2010 : Près de 44% de ménages souffrent de la pauvreté au Burkina
Quelle est la définition de "pauvres" ? A mon humble avis "108 454 FCFA par an", ça fait quand même pauvre... Donner nous les vrais chiffres avec les vrais définitions...
6. Le 30 juin 2011 à 22:10 En réponse à : EICVM 2009 ET EDS 2010 : Près de 44% de ménages souffrent de la pauvreté au Burkina
les chiffres font froid . Mais c’est trés important de savoir de quoi on parle . ensuite il va falloir essayer de comprendre pourquoi c’est ainsi et chercher les solutions pour enrayer cela. bon courage à vous tous .