Gbagbo/Soro : On est fatigué de ces rencontres sans lendemain
Ce devait être à Yamoussoukro, la capitale politique, sous l’ombre tutélaire de Félix Houphouët-Boigny qui y repose, mais c’est finalement à Abidjan que le Président ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo, et son premier ministre, Guillaume Kigbafori Soro, se sont rencontrés hier. Que de solennité d’ailleurs pour un tête-à-tête entre des personnalités censées être de proches collaborateurs, qui travaillent donc tous les jours ensemble pour résoudre les problèmes des ivoiriens, en l’occurrence la sortie de crise qui n’en finit pas de patiner !
S’ils ont voulu donner un cachet particulier à leur séance de travail, dramatisé à l’extrême au sens propre, c’est que l’heure est grave et l’on se demande comment le tandem fait d’ailleurs pour tenir toujours.
Dans une récente interview dans Jeune Afrique, le chef du gouvernement confessait qu’il avait été de nouveau tenté par la démission à l’occasion de la double dissolution (du gouvernement et de la CEI), décidée par le Chef de l’Etat ivoirien, le 12 février dernier. Depuis lors d’ailleurs, la machine est à nouveau grippée.
On a même craint le pire, notamment la reprise des hostilités, et si tant bien que mal un nouveau gouvernement a été formé en plusieurs phases, la machine de la paix est loin d’être repartie.
Les goulots d’étranglement, qu’on peine à faire sauter, ont pour noms : l’audit de la liste électorale provisoire, le désarmement et l’unicité des caisses. De ces trois problèmes, l’unicité des caisses semble être la plus facile à résoudre, même si les rebelles tiennent à leur trésor de guerre dans les territoires contrôlés.
Plus dur sera de trouver un modus vivendi au sujet du désarmement, que le camp présidentiel veut voir fait avant la tenue du scrutin, et de la mère de toutes les batailles autour du fichier électoral. Force est de reconnaître, à cet effet, que les enjeux sont des plus importants, d’autant plus que le scrutin s’annonce serré. Avec l’accusation de Robert Beugré Mambé d’avoir tripatouillé les listes, on assiste également à un retour des vieux démons de la nationalité (les noms sources de polémique étant de consonance nordique).
On ne sait pas si la rencontre d’hier va permettre de désamorcer la crise dans la crise pour permettre au train de la paix de se lancer résolument vers le bout du tunnel, mais, vu le mur de défiance, de méfiance, de suspicion qui sépare les différents protagonistes, il y a lieu de se demander si vraiment cette présidentielle, toujours repoussée aux calendes grecques, aura lieu un jour et dans quelles conditions .
Hyacinthe Sanou
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 12 avril 2010 à 08:44 En réponse à : Gbagbo/Soro : On est fatigué de ces rencontres sans lendemain
hello, Le titre de l’article en dit tout. En fait ces deux personnalites sont en train de rouler le peuple ivoirien dans la farine. Ce qui m’enerve, c ’est que le Burkina aussi semble faire parti de ce jeu.
salut
2. Le 12 avril 2010 à 12:36 En réponse à : Gbagbo/Soro : On est fatigué de ces rencontres sans lendemain
on est fatigué du jeu de ces gens là. Puisse Dieu les aider à s’en sortir.
3. Le 12 avril 2010 à 13:29 En réponse à : Gbagbo/Soro : On est fatigué de ces rencontres sans lendemain
Soro, vous deposez les armes et vous etes un homme mort
dans les bras du boulanger sans scrupule alias L. Gbagbo et de sa femme alias la dame de sang.
Je pense que vous ete suffisamment intelligent pour ne pas commettre l’erreur de votre de vie, dans tous les sens du mot !