Rapports 2008 du Contrôle général d’Etat et de la Commission de l’informatique et des libertés : Des agents indélicats dans la ligne de mire de la justice
Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu, le 28 mai 2009 à Ouagadougou, les rapports 2008 de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de la Commission de l’informatique et des libertés. Sensibilisations et formations ont été les activités dominantes des deux institutions. Le contrôle a détecté des détournements de fonds publics.
Le Contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin, a été le premier à être reçu, jeudi 28 mai 2009, par le Président du Faso, Blaise Compaoré, entouré du président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré et du Premier ministre Tertius Zongo. M. Bessin a remis le rapport d’activités de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) au titre de l’année 2008 au chef de l’Etat. Le document s’articule autour d’une dizaine de missions de contrôle effectuées sur l’ensemble du territoire burkinabè. Selon le contrôleur général d’Etat, l’ASCE s’est investie dans la sensibilisation et la formation des contrôleurs et des gestionnaires de fonds publics au cours de ces missions.
Pendant les trois derniers mois de l’année dernière, l’institution a œuvré au renforcement des capacités des inspections techniques des différents départements ministériels.
Et c’est cette période qui est concernée par le rapport transmis au Président du Faso ; car, a expliqué M. Bessin, les contrôleurs ont prêté serment le 20 octobre 2008, date à laquelle commencent leurs missions. Lesquelles portent également sur le contrôle des services de l’Etat. L’appui-conseil et la détection des manquements aux législations et règlementations sont d’après M. Bessin, les deux fonctions du contrôleur. Celui-ci a indiqué que l’ASCE a détecté des administrations qui ne font pas correctement leur travail et ne respectent pas les textes.
Des indélicatesses, en l’occurrence des détournements de fonds publics à partir d’usage de faux documents ou de concussion ont été découverts. "Deux dossiers que nous avons jugés graves dans ce cadre ont été transmis au procureur du Faso. Ils concernent le haut-commissariat du Koulpélogo où il y a des dysfonctionnements graves et l’antenne du centre de contrôle des véhicules automobiles de Bobo-Dioulasso pour des irrégularités", a indiqué le Contrôleur général d’Etat. Des recommandations ont été faites aux structures contrôlées, a-t-il ajouté.
Et de ses propos, on retient que les structures en question ont mis en exécution les recommandations. La remise du rapport, le premier du genre depuis la création de l’ASCE, répond à une des exigences légales de l’institution tout comme celle du rapport d’activités de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) qui s’est déroulée ce jour.
Bilan satisfaisant pour la CIL
La présidente du CIL, Alimata Ouattara/Dah accompagnée de son vice-président Mahamoudou Ouédraogo a emboîté le pas de M. Henri Bruno Bessin chez le Président Compaoré à qui elle a remis le rapport 2008 de l’Autorité de contrôle qu’elle dirige. Les missions et méthodes de travail de la CIL, le bilan de l’année, les difficultés rencontrées, les recommandations et perspectives sont les grands points de ce rapport. Mme Ouattara a souligné avoir effectué des missions d’information et de sensibilisation auprès des détenteurs et utilisateurs de fichiers. Ce qui a permis de voir l’application de la loi en matière de protection des données à caractère personnel et d’engager la responsabilité de chaque acteur. "Au terme d’une année de fonctionnement, le bilan de la CIL est satisfaisant," a confié Mme Ouattara.
Et d’expliquer en disant que la CIL, chargée de veiller au respect des textes relatifs à la protection des données à caractère personnel, est connue des Burkinabè. Les gens, a-t-elle soutenu, savent qu’il existe une structure qu’ils peuvent saisir en cas de violation de ces textes. Ceci n’a toutefois pas été possible sans difficultés. Toute chose qui se situe au niveau existentiel inhérent à toute nouvelle structure en phase de démarrage et de son insertion dans l’environnement juridique du pays. La CIL, selon son premier responsable, a fait état de son positionnement au plan international. "L’expérience de la CIL a été sollicitée par la Commission économique pour l’Afrique et l’Espagne", a confié Mme Ouattara. Les recommandations de l’Autorité de contrôle d’Etat portent, entre autres, sur le renforcement des capacités des membres de la CIL, la précision de son ancrage institutionnel et l’allocation de ressources conséquentes pour la construction de son siège. La CIL et l’ASCE rendront publics leurs rapports les jours à venir.
Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 29 mai 2009 à 15:06 En réponse à : Rapports 2008 du Contrôle général d’Etat et de la Commission de l’informatique et des libertés : Des agents indélicats dans la ligne de mire de la justice
quelqu’un aurait-il une idee de ce qu’est devenu le dossier de la mairie ? (la renovation)
Le 29 mai 2009 à 20:12, par alain En réponse à : Rapports 2008 du Contrôle général d’Etat et de la Commission de l’informatique et des libertés : Des agents indélicats dans la ligne de mire de la justice
A mon avis, je crois qu’ils se sont à nouveau moqués de nous car le dossier est classé !!!????, chacun a pris sa part du gateau. Bravo Simon...
y’at’il des corrompus au faso ??? des détournements peut-être ???
Et la presse qui ne suit plus les dossiers une fois l’effet médiatique passé !!!!!????
viiman y’a kanga (la vie est dure au faso)
2. Le 30 mai 2009 à 14:32 En réponse à : Rapports 2008 du Contrôle général d’Etat et de la Commission de l’informatique et des libertés : Des agents indélicats dans la ligne de mire de la justice
SVP arrêter de vous moquer des citoyens. Rien que à Ouaga dans les ministères il y a trop de manquements en matière de gestion des fonds publics, des marchés etc. Toiletter Ouaga est plus bénéfique que de dénoncer des cas à Bobo et au haut commissariat du Koulpélogo. Regarder un peu au ministère de l’agriculture, au ministère de l’économie et des finances
3. Le 30 mai 2009 à 18:24, par RAYIM En réponse à : Rapports 2008 du Contrôle général d’Etat et de la Commission de l’informatique et des libertés : Des agents indélicats dans la ligne de mire de la justice
ho ;lala !!!!!
ce controle d’etat tant attendu , n’a pas echapper au viris de la compaorose ; et arrive bras cassé.
Pauvre de vous les controleurs, avec tout ses dossiers visiblent a l’oeil nu , c’est seulement des ames faibles de provinciaux que vous avez trouvé. il va falloir créer un controle , pour les controleurs car ils ont bouffé l’argent du contribuable pour rien.
GOD BLESS BURKINA
Le 31 mai 2009 à 12:22, par wend waoga En réponse à : Rapports 2008 du Contrôle général d’Etat et de la Commission de l’informatique et des libertés : Des agents indélicats dans la ligne de mire de la justice
À chaque troupeau,son berger !C’est là où se trouve le noeud du problème !C’est quoi la réaction et dénonciations tous azimuts de quelques personnes" averties" en la matière,face à ces millions d’autres qui tantot ne connaissent que le langage de "CHERCHE À MANGER ET OUBLIE CES HISTOIRES !",et ceux qui ne sont conscients que de leurs SOUFFRANCES mais ne savent pas véritablement d’OÙ ELLES VIENNENT ? Et c’est là que doivent intervenir les PARTIES D’OPPOSITIONS ! En effet,au lieu de passer le temps à fustiger le pouvoir pour SES MANQUEMENTS GRAVES AUX LOIS CONSTITUTIONELLES ET CIVIQUES,elle ferait mieux d’utiliser cette énergie à instruire LEURS ÉLECTORATS ET CEUX-LÀ qu’elles visent à conquérir,quant à l’apport du citoyen dans la lutte contre ce fléaux qui tire de plus en plus le pays vers le bas ! Mais là aussi,on a l’impression que c’est un SUJET TABOU et ce,à tous les niveaux ! En tout cas,ce n’est pas le faso.net qui dira le contraire,ce n’est pas la première fois que j’aborde ce sujet,mais ce serait UNE PREMIÈRE si celui-ci passe ! Citoyennement votre !
4. Le 4 juin 2009 à 16:44, par honorable citoyen burkinabé En réponse à : Rapports 2008 du Contrôle général d’Etat et de la Commission de l’informatique et des libertés : Des agents indélicats dans la ligne de mire de la justice
Il y a trop de comédiens dans le pays la !!! tout cas est bien mais y a pire que ces délits..le bien publique n’est pas un bien personnel..pour faire le ménage commencez au sommet de nos institutions...