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Transport aérien en Afrique : Face à la concurrence, les compagnies prônent l’union

Publié le lundi 25 juin 2007 à 07h57min

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Mamady Sanoh

Les directeurs généraux des compagnies aériennes de l’Afrique occidentale et centrale ont tenu, jeudi 21 juin 2007, à Ouagadougou, une réunion suivie d’un échange avec la presse.

En vue de discuter de leurs préoccupations du moment, les directeurs généraux des compagnies aériennes membres du Conseil permanent des transporteurs aériens (CPTA) se sont retrouvés, jeudi 2007, dans la capitale burkinabè.
Au terme des concertations, les directeurs généraux ont convenu de la nécessité de s’unir afin de résoudre certaines difficultés auxquelles ils sont perpétuellement confrontés.

Ainsi, ils ont relevé la nécessité pour les Etats africains de soutenir les compagnies aériennes africaines. Le soutien, selon eux, doit porter sur les mesures visant à rentabiliser les compagnies aériennes, et leur permettre de survivre en dépit de la rude concurrence.

A ce propos, la diminution des taxes sur les billets d’avion a été préconisée. En effet, il ressort que les taxes constituent un véritable carcan pour les opérateurs des compagnies aériennes africaines.

De l’avis du président du Conseil d’administration de Air Burkina, président du CPTA, Mamady Sanoh, "les taxes vont de 30% à 60% selon les destinations et les pays". Prenant un cas précis, M. Sanoh a expliqué que lorsqu’on achète un billet Bobo-Dioulasso-Ouagadougou, par exemple, il y a 43% de taxes que le transporteur est contraint de reverser à divers organismes. Pour Mamady Sanoh, il faut que les gouvernants, "ceux qui veulent que le transport aérien se développe", puissent les aider à se débarrasser de ces taxes.

"Nous n’allons pas continuer à vivre avec ce fardeau qui tue le transport aérien", a martelé le président du conseil d’administration.
En outre, l’importance et le soutien des organisations sous régionales telles que la CEDEAO (Afrique de l’Ouest)) ou la CEMAC (Afrique centrale) ont été relevés à la réunion de Ouagadougou.

Les compagnies aériennes africaines étant petites (en comparaison à celles d’autres continents), la seule solution selon les participants, est de se mettre ensemble. Cela renvoit au partage des moyens, des compétences, des centres de maintenance, etc. Toute chose qui a pour avantage de réduire les coûts.
Plusieurs autres questions ont été évoquées à la rencontre de Ouagadougou. Il s’agit de l’organisation du Hadj qui, selon le président du CPTA, constitue une préoccupation du conseil, depuis sa création.

Quant à la question de la possibilité pour les compagnies aériennes africaines d’associer la qualité, la sûreté et le prix, évoquée lors du débat avec les journalistes, les responsables ont répondu que leurs compagnies peuvent "assurer des transports fiables et de qualité à des tarifs compétitifs".

Alban KINI

Sidwaya

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