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Maraîchage : La fraise et la carotte, des aliments prisés par les Burkinabè

Publié le samedi 15 avril 2023 à 15h07min

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Maraîchage : La fraise et la carotte, des aliments prisés par les Burkinabè

De janvier à mai, la carotte et la fraise font partie des fruits et légumes cultivés au Burkina Faso. Elles sont prisées par les Burkinabè. Elles font leur apparition à partir de février sur les étals pour le bonheur de certaines personnes. On les consomme généralement crues.

Le soleil est au zénith. Sous une chaleur de plomb, des jardiniers du barrage de Boulmiougou arrosent leurs plantes. D’autres assis à l’ombre discutent de la situation sécuritaire du pays. Abdou Kader Kaboré vient de finir d’arroser son champ. Il a commencé le jardinage en 2003. Et c’est en 2013 qu’il s’est installé à son propre compte. Le jeune homme cultive plusieurs légumes dont la fraise et la carotte.

A l’entendre, la semence de carottes et de la fraise commence début janvier. Car c’est le moment propice pour la bonne production de ces fruits. Et la production démarre en mars. Selon le jardinier, il faut arroser les plantes de carotte deux fois dans la journée, le matin et le soir, parce qu’elles absorbent beaucoup d’eau.

Quant à la fraise, un seul arrosage journalier suffit. Contrairement à la carotte, la production de la fraise s’étend de mars à mai voire juin, a indiqué notre interlocuteur. Pour une bonne récolte de fraises, il a signalé qu’il faut mettre de la paille sous les fraisiers pour que les fruits puissent se poser là-dessus. Ce qui protège les fruits contre les insectes et les garde de l’humidité. Sans cela les fruits se détériorent. « Cette année j’ai acheté trois chargements de tricycle de paille pour mon champ de fraises. Le prix d’un chargement est de 7000 FCFA. Pour 40 planches de fraises, toutes les dépenses peuvent s’élever à 125 000 FCFA », a laissé entendre le maraîcher.

A l’en croire, les dépenses de ses deux champs peuvent s’élever à plus de 200 000 FCFA. « Il y a des années où je peux dépenser beaucoup. Il y a des années où je dépense peu. Cette année, si je dois évaluer mes dépenses pour les champs de carottes et de fraises, je peux dire que mes dépenses tournent autour de 200 000 FCFA », a dit le jeune homme.

Abdou Kader Kaboré cultivateur de carottes et de fraises

D’après lui, il a des clients dans d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, le Togo et le Ghana pour la fraise. Mais pour la carotte pour le moment il n’a pas de clients à l’extérieur.

« Si j’avais les moyens, j’allais faire sécher la fraise et la revendre après la saison. Parce qu’il y a des moments où nous en produisons beaucoup et il n’y pas de clients pour acheter. Ce qui fait qu’on vend souvent à perte. Or quand c’est séché, on peut vendre à tout moment », confie monsieur Kaboré.

Vendeuse ambulante de fruits, Alizèta Ouédraogo propose de la fraise et de la carotte. De mars à mai, elle se frotte les mains grâce à la vente de fraises et de carottes. Elle se rend dans les espaces publics tels que les maquis et les restaurants pour vendre.

Pour se ravitailler, la commerçante se réveille à 4h du matin pour se rendre au barrage de Boulmiougou pour acheter sa marchandise. « Au plus tard à 9h je commence à vendre. En tout cas, je ne peux pas dire que je ne gagne rien. Grâce à Dieu je m’en sors avec ce commerce », souligne-t-elle en souriant.

Elle fait savoir que souvent des gens commandent avec elle des fraises pour en faire de la salade de fruits où les mélanger dans du yaourt. Selon elle, la fraise est un fruit prisé par beaucoup de Burkinabè.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 avril 2023 à 16:14, par Jeunedame seret En réponse à : Maraîchage : La fraise et la carotte, des aliments prisés par les Burkinabè

    Bel esprit d’entreprise. On va tout manger au Faso facilement. Mêmes les fraises déjà prisées. Des « gens commandent avec elle des fraises pour en faire de la salade de fruits où les mélanger dans du yaourt » C’est enchanteur. Sauf que j’ai peur de ce légume avec ses larves microscopiques qui réclament souvent trop de pesticides. C’est dur et cher. Mais le Faso est propre. Bravo Abou Kader ; pour cette endurance et créativité. On va manger fraises et donc vitamines. Une fraise au moins à la récréation. Nos enfants à l’école doivent bientôt s’en réjouir.

  • Le 18 avril 2023 à 08:21, par kwiliga En réponse à : Maraîchage : La fraise et la carotte, des aliments prisés par les Burkinabè

    Heu, sinon, la fraise, c’est un fruit (ou un complément vestimentaire de la renaissance).
    Bon, de toute façon, c’est à classer dans les produits de luxe.
    Qu’attend notre révolutionnaire gouvernement pour taxer les fraises ?

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