Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Au Burkina Faso, le gouvernement a annoncé début décembre, la création d’un Fonds de soutien à l’effort de guerre évalué à 106 milliards FCFA. Ce fonds servira à prendre en charge, armer et équiper 50 000 VDP. Une mesure contestée par les syndicats pour qui « les travailleurs ne peuvent pas donner leur argent pour que des hauts gradés de l’armée s’embourgeoisent à Ouagadougou ou aillent renforcer leurs milliards ». Pour échanger autour de cette question, le président du Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), Issaka Ouédraogo, a accordé une interview à Lefaso.net le jeudi 29 décembre 2022, à Ouagadougou.
Lefaso.net : Au moment où des Burkinabè subissent déjà l’augmentation du coût de la vie, le gouvernement propose aux partenaires sociaux un prélèvement de 1% sur le salaire net des travailleurs du public et du privé pour contribuer à la lutte antiterroriste. Avec cette mesure, est-ce que la transition ne va pas se faire des ennemis ?
Issaka Ouédraogo : La contribution pour l’effort de guerre est un acte patriotique que tout citoyen burkinabè pourrait consentir pour donner un peu du sien à cette lutte contre le terrorisme. Mais à mon avis, c’est trop demander aux fonctionnaires dans la mesure où ils contribuent déjà de manière significative à cet effort de guerre à travers l’IUTS qui est coupé sur leurs salaires. Pour ne pas créer des situations sociales auxquelles nous n’aurons pas de solutions, il faut que l’État discute avec les syndicalistes pour trouver le juste milieu. Sinon, à mon avis, il y a déjà des efforts qui sont consentis par les travailleurs.
Comment trouver le juste milieu à cette préoccupation ?
Le juste milieu serait d’abord que l’État essaye de trouver des moyens ailleurs. De toute façon, il y a des contributions qui sont faites par des citoyens lambda. Aussi, vous avez nos opérateurs économiques que je salue au passage. Il s’agit notamment de Inoussa Kanazoé, Apollinaire Compaoré, Mahamadi Savadogo dit Kadhafi, Lassina Siénou, Mahamadou Bonkoungou....
Ces gens contribuent de manière significative à cet effort de guerre. Je crois que ce n’est pas l’intelligence qui manque au gouvernement pour trouver les ressources afin de combler le gap. Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’ en a pas. Parce que toucher à un centime des salaires des fonctionnaires sans leur consentement va amener une crise sociale que nous ne pourrons pas gérer, en plus de cette crise sécuritaire que nous connaissons.
Du coup, vous ne faites pas partie des personnes qui pensent que le gouvernement aurait dû purement et simplement imposer cette mesure sans consulter les partenaires sociaux au regard du contexte sécuritaire difficile ?
Le gouvernement ne peut pas prendre une mesure sans passer par les syndicats. Il ne peut pas non plus toucher au salaire d’un fonctionnaire sans son consentement quelle que soit l’urgence de la situation. Je pense que chacun est conscient de l’urgence qui prévaut dans notre pays. Cette situation sécuritaire, nous en sommes tous conscients. Les travailleurs ne sont pas des extraterrestres.
Aujourd’hui, qu’est-ce que le gouvernement fait pour compenser ce vide qu’a créé l’augmentation des prix des denrées de première nécessité ? Que vaut le salaire d’un fonctionnaire avec cette crise sociale ? Je pense qu’on ne peut pas forcer un citoyen à fournir des efforts. C’est de manière consciente, au vu de la situation, que chacun essaie de fournir des efforts.
Au temps du président Thomas Sankara, on imposait certaines choses à la population et ça marchait bien...
Vous croyez que si Thomas Sankara vivait aujourd’hui, il pourrait imposer sa vision aux gens comme il l’a fait dans les années 1986-1987 ? Les époques et les mentalités ont changé. Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans les Etats de dictature mais plutôt dans un monde où chacun essaie de défendre ses droits. Et si vous avez vu, avant même sa disparition, le père de la révolution avait commencé aussi à recueillir les avis des populations avant de passer à certaines actions.
Il y a eu beaucoup de ces actions qui ont été applaudies à cause de leur justesse et de leur délicatesse. Par exemple, quand on prend, le « consommons burkinabè », ce concept entre dans le cadre de l’épanouissement du peuple burkinabè à travers la promotion des aliments que nous produisons ici. C’est une initiative qui était très bien réfléchie, très bonne que nous avons tous applaudi. Dans une certaine mesure, il y a eu également des actions qui ont été décriées comme les dégagements des fonctionnaires en son temps. Aujourd’hui, une telle mesure ne peut se faire sans une crise sociale parce que les mentalités ont changé. Donc, nous ne sommes plus dans les mêmes époques.
En résumé, les syndicalistes qui se disent sankaristes ne le sont pas en réalité parce que consentir 1% de son salaire n’est pas aussi la mer à boire…
Ça ne gêne personne de consentir des efforts pour aider nos autorités à bouter le nid du terrorisme hors de nos territoires. Parce que nous sommes tous dans le même bateau. Si le bateau chavire, nous allons tous nous noyer. Les gens sont tous conscients. Les travailleurs ne refusent pas de consentir des efforts mais ils disent qu’il y a d’autres sources auxquelles le gouvernement peut faire recours.
Ce ne sont pas les propositions qui ont manqué aux travailleurs pour montrer au gouvernement où est-ce qu’il peut aller puiser les fonds. Je crois aussi qu’il y a la gestion de ces fonds qui pose problème. Depuis des années, les gens consentent des efforts et vous avez vu, ce sont des détournements à n’en pas finir et les responsabilités ne sont pas situées. Cela ne rassure pas les uns et les autres. Il y a beaucoup de choses à revoir pour que des actions soient bien communiées et qu’enfin ensemble, nous puissions trouver le juste milieu.
Parlant de la mauvaise gestion des ressources par l’armée, quelle pourrait-être la solution envisageable ?
Comme on le dit souvent, l’armée c’est la grande muette. Les audits sont interdits au niveau des services de l’armée. L’armée est autonome dans sa gestion. Pour mettre en lumière la gestion de l’armée, il faut qu’on permette à l’ASCE-LC, par exemple, de contrôler les fonds qui lui sont donnés. Cela pourrait convaincre de plus en plus les populations à se dire que les fonds qui sont octroyés à l’armée pour les dépenses sont bien utilisés, parce qu’on arrive à faire des contrôles. Mais, si on n’arrive pas à contrôler ces fonds, soyez en sûr qu’on ne peut qu’avoir des doutes.
Le budget de l’État pour l’exercice 2023 qui se chiffre à 2 631,3 milliards de francs CFA a été adopté le 26 décembre 2022 dont plus de 501,7 milliards FCFA a été alloué à l’armée. Pourtant, nous savons tous que l’armée a des problèmes de capacité d’absorption de son budget. Ne faut-il pas commencer à trouver une solution à cette question avant de se lancer dans des contributions ?
Pour moi, ce n’est pas une équation difficile à résoudre. Il est vrai que dans un temps passé, on trouvait que les fonds alloués à l’armée n’avaient pas pu être épuisés durant l’exercice annuel auquel ces fonds avaient été alloués. Cela est dû d’abord aux lourdeurs administratives au niveau des décaissements des fonds. Ensuite, à mon avis, il y a un certain dysfonctionnement entre le ministère, l’état-major ainsi que les autres services de l’armée. Sur la question, j’ai eu à approcher des autorités militaires à l’époque et il est ressorti qu’il y avait une lenteur administrative au niveau de la signature de certains documents. Sous le président Roch Kaboré, des dossiers dormaient dans les bureaux de certains ministres et des responsables de la défense. Alors que c’étaient des dépenses urgentes qu’il fallait faire. Avec l’urgence à laquelle nous sommes confrontés actuellement, le budget alloué à l’armée sera épuisé dans le délai. Déjà, les dépenses sont fixées. Il reste les fonds pour leur mise en œuvre.
Pourquoi le gouvernement n’a pas voulu intégrer cette dépense au budget qui vient seulement d’être adopté par l’Assemblée ?
Je ne saurais vous dire pourquoi cela a été fait. Je crois que cette question revient au responsable technique du ministère des Finances
Est-ce que ce financement sous cette forme est extrabudgétaire ?
Toute dépense qui est exclue des dépenses du budget de l’État de l’année 2023, ne répond pas obligatoire aux normes budgétaires de l’année en cours. S’il faut trouver des moyens ailleurs pour le faire, je crois que l’État aura la bonne intelligence de le faire. La mesure (le prélèvement de 1% sur les salaires) a été prise après que le budget soit voté au niveau de l’ALT. Donc, c’est un budget extrabudgétaire.
Quels mécanismes faut-il pour assurer une certaine transparence dans la gestion des fonds si toutefois la mesure entrait en vigueur ?
Il faut associer l’Unité d’action syndicale et d’autres entités crédibles dans la mise en place de la structure de contrôle de ces fonds, pour mieux les rassurer.
Vos vœux pour la nouvelle année 2023 ?
Je voudrais d’abord présenter mes condoléances à la famille du Pr Marius Ibriga qui a été d’un grand conseil pour moi, un grand frère. Que son âme repose en paix ; que la terre lui soit légère. Je voudrais aussi par cette occasion souhaiter la bonne année 2023 à tous les Burkinabè épris de paix et de justice et leur dire qu’ensemble, nous pouvons lutter contre le terrorisme. Il n’y a que dans cette unité, que nous pourrons faire rayonner le Burkina Faso à travers le monde.
Interview réalisée par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 30 décembre 2022 à 17:10, par Damocles En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Juste clair et limpide. Surtout avec l’affaire des Maigapapers, le gouvernement serait bien inspiré de revoir sa copie. Le patriotisme n’est pas un vain mot encore moins un fonds de commerce populiste ! Trop d’argent gaspillé dans ce pays où à recouvrer. Donc arrêtez de pomper l’air aux pauvres travailleurs.
Le 2 janvier 2023 à 10:40, par Ego En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Mr. Issaka Ouédraogo, le Burkina n’a pas besoin de votre argent vous etes dispensé de contribuer a l’effort de guerre, Votre argent est haram pour le Burkina. Aller boir votre biere avec cet argent que vous cherchez desesperement a economiser et esperons que vous gardez votre boulot tant que le pays est sous controle des autoritéks actuels.
2. Le 30 décembre 2022 à 19:17, par Le Vigilent En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Dire que les travailleurs contribuent déjà a l’effort de guerre en prenant l’exemple de l’IUTS, cela ne tient pas la route,Car 1) le prélèvement de l’IUTS a été instauré au Burkina en temps de paix et cela depuis plus d’un demi siècle
2) si on suit la logique du des syndicalistes, on ne devrait demander une contribution a l’effort de guerre à aucun burkinabè menant une activité économique, puisque chacun paie déjà un impôt sur ses revenus,
Un autre point sur lequel je demande à M. Ouédraogo de nuancer ses propos c’est quand il dit ceci : "Il (le gouvernement) ne peut pas non plus toucher au salaire d’un fonctionnaire sans son consentement quelle que soit l’urgence de la situation". Car, dans les situations d’extrême urgence ; le gouvernement peut bien toucher non pas seulement au salaire, mais aussi a d’autres biens du fonctionnaire et de tout autre citoyen. Touchons du bois afin que que notre pays ne glisse pas dans une "situation d’extrème urgence".
Le 31 décembre 2022 à 03:13, par Takaboyi En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Il a quel age Issaka Ouédraogo ?
Parce que quand la France a interdit l’exportation du haricot vert Burkinabé qui pourrissait sur le tarmac de l’aeroport de Ouaga, Thomas Sankara alors président a coupé 500 franc sur le salaire de tous les fonctionnaires pour payer les paysans. Il etait demandéau fonctionnaires de recuperer un caseau de haricot vert qu’il veuillent manger ou donner a leur moutons. C’est depuis cet epoque que le haricot vert est entré dans les habitude alimentaires des Burkinabé. Toi Issaka Ouédraogo tu veux rster a Ouaga continuer a jouir de la paix et du sacrifice supreme des militaires sans les supporter d’une manniere ou d’une autre. Si on coupe 1% de ton salaire a part aboyer tu va faire quoi ?
Le 31 décembre 2022 à 10:19, par kwiliga En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Bonjour Le Vigilent,
Et selon vous, une "situation d’extrème urgence", ce serait quoi ?
Tant que le Ouagaland n’est pas touché ?
Tant que la musique hurle à souhait dans les maquis dancing, que la bière coule à flot, que les fesses s’agitent sur les pistes,... on n’est pas arrivé à l’extrême urgence ?
Des terroristes qui contrôlent 30 à 40% du pays et menacent 25 à 30% du reste, des populations massacrées, chassées, miséreuses, affamées, des centaines de milliers d’enfants privés de soins et d’éducation,... on n’est pas arrivé à l’extrême urgence ?
Deux coups d’état en 8 mois, une classe politique absente et attentiste, des pseudo intellectuels opportunistes, une jeunesse illettrée et tellement désespérée, qu’elle est prête à accueillir n’importe quel dictateur comme le nouveau messie et, surtout, une caste de fonctionnaires privilégiés, cause de la plupart des inégalités qui ont engendré le terrorismes, mais qui sont aujourd’hui vent debout, pour ne pas lâcher 1000 francs,... on n’est pas arrivé à l’extrême urgence ?
Mais, d’accord, qu’on ne touche pas leur salaire, parfait !
Par contre, pourquoi ne pas suspendre jusqu’à nouvel ordre, tous ces congrès, colloques, séminaires, symposiums, pseudo-formations,... terriblement budgétivores (surtout quand elles sont décentralisées) et souvent parfaitement inutiles.
Je suis d’ailleurs persuadé que leur suspension nous éclairera quant à leur inutilité et qu’elles seront largement réduites par la suite.
Du coup, pas de coupe sur les salaires, mais fini les per diem et autres multiples avantages, fini les vacances à Ziniaré, Koudougou, Loumbila,...
D’autre part, mettons une vigilance accrue et prévoyons des sanctions exemplaires, pour toute corruption, tout abus de biens sociaux, tout détournement et autre gabegie.
Et ensuite, on verra bien comment s’en sortent nos fonctionnaires, avec leurs salaires à 100%, mais seulement leurs salaires.
Pour conclure, je le répète encore, mais il m’est parfaitement déplaisant d’entendre tous ces gens, de Bassolma à Issaka Ouédraogo aujourd’hui, réduire les travailleurs du Burkina, aux seuls fonctionnaires de ce pays. Et tous les autres, c’est quoi ? Ceux qui vous nourrissent, qui vous habillent, qui produisent vos bières, qui réparent vos véhicules et vos climatisations,... les petites masses laborieuses au service des grands fonctionnaires, seuls dignes d’incarner les travailleurs ?
Fonctionnaires du Faso, improductifs et en surnombre, dotés de pouvoirs que vous seuls vous êtes attribués, vous en avez oublié votre fonction première, qui est d’être au service de la population qui paye vos salaires,.. et tout le reste.
Le 1er janvier 2023 à 08:42, par kwiliga En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Bonjour les Modérateurs,
Tiens, vous avez censuré mon message...?
Pas de problème, je ne remettrai jamais en question votre professionnalisme. Vous devez savoir pourquoi.
Mais justement, de mon coté, il est très frustrant de ne pas savoir pourquoi, ce qui peut m’amener à commettre les mêmes erreurs.
Bon, je vous aime quand même.
Bonne année 2023 à vous.
3. Le 30 décembre 2022 à 19:18, par SidpassataVeritas En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Les gens qui n’ont pas le sens de l’histoire prennent souvent position sans s’imaginer ce que la grande Histoire retiendra d’eux.
Dans l’histoire de notre pays, les syndicats se sont déjà positivement illustrés dans les évènements qui ont, en leur temps, conduit à la fin du pouvoir devenu impopulaire de Maurice Yaméogo.
En 2014, ils ont participé activement à l’insurrection populaire qui a mis fin à la tyrannie du régime Compaoré.
Aujourd’hui, un régime militaire tente de mobiliser tous les Burkinabè pour mettre fin au péril terroriste : on verra ce que l’Histoire retiendra du rôle de chacun.
Il faut toujours se garder, dans les prises de position, de laisser son nom inscrit sur une page noire de notre histoire commune. Par ailleurs, j’ai la faiblesse de croire que quand il faut sauver sa patrie, il n’y a plus de condition préalable pour participer à l’effort ; les règlements de comptes peuvent toujours se faire une fois la nation sauvée et la débandade générale évitée. Mais bon... en "temps de paix", à chacun ses droits et ses rationalités ; pourvu qu’on en arrive pas au "sauve-qui-peut" que certains théoriciens loin de la ligne de front pensent impossible.
4. Le 30 décembre 2022 à 19:28, par Burkina En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Mon cher, et si à cause de la guerre le fonctionnaire n’a finalement pas même le salaire vous faites quoi ?
L’effort de guerre intervient parce que tous les efforts qui se faisaient avant (IUTS...) ne suffisent pas.
Je ne comprends même pas nos autorités : on ne demande pas l’avis de quelqu’un pour prélever un effort de guerre. Il faut savoir que nos parents ont participé à l’effort de guerre en France. Personne n’avait requis leur avis. Permettez aux nouvelles autorités de montrer leur bonne ou leur mauvaise foi. 1% d’un salaire ne vaut pas une levée de bouclier sauf lorsqu’on est burkinabé du 21ème siècle.
5. Le 30 décembre 2022 à 19:41, par Sonni ALIBER En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
EH LES GARS AU BURKINA FASO AUJOURD’HUI IL FAUDRAIT CHANGER DE LECTURE ET DE COMMUNICATION,CAR NOUS NE SOMMES PAS DANS UN PAYS NORMAL SI À OUAGA ON SE BAT POUR TROUVER DE L’ESSENCE 91 ,DANS LES ENVIRONS IL N’EST PAS POSSIBLE DE BOUGER ET DE TROUVER À MANGER,SANS ÊTRE ATTAQUÉ,ET TUER,DONC QUAND IL S’AGIT DE SAUVER L’ESSENTIEL QUI EST LE BURKINA FASO 🇧🇫 SINON NOUS SERONS COMME LES PALESTINIENS TANTÔT,ARRÊTEZ DE MONTRER DES MUSCLES 💪 POUR RIEN /CE NE SONT PAS UNIQUEMENT LES FONCTIONNAIRES QUI CONTRIBUENT AU BURKINA,ET CEUX QUI PAYENT ,TOUS LES JOURS ET LES DÉTOURNEMENTS QUI SE SONT TOUS LES JOURS DANS L’ADMINISTRATION ? LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS
6. Le 30 décembre 2022 à 20:22, par Sidbala En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
L’iuts n’a rien à voir avec un effort de guerre. C’est un impôt comme ceux payés par les autres types de contribuables comme les entrrprises. Les fonctionnaires (comme les travailleurs du privé) ne vivent pas hors du Burkina et doivent par conséquent contribuer comme les autres au budget de l’état qui leur assure les services publics (éducation, santé, routes, etc.). Quelle est cette irresponsabilité qui veut que ce soit toujours les autres qui s’occupent de vous. Pourquoi les opérateurs économiques doivent contribuer à l’effort de guerre et pas les autres travailleurs. Que représente 1% du salaire ? Soyons un minimum responsable. Personne ne viendra s’occuper de vous à votre place.
Le 31 décembre 2022 à 13:00, par DONDBZANGA ISSOUFOU En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
le syndicat n’a pas fermé la porte de la contribution pour l’effort de guerre ,et rappelez vous que c’est l’injustice sous toutes ses formes qui nous a conduit jusqu’au terrorisme. rappeler à l’état de cette injustice ne constitue pas quand même une forme d’irresponsabilité qui voudrais que ça soit toujours les autres qui contribuent pour le fonctionnaire.autrement dit chaque burkinabé peut contribuer mais nous n’allons pas gagner cette guerre avec la bénédiction du "NAABA CORRUPTION"
Le 31 décembre 2022 à 13:03, par DONDBZANGA ISSOUFOU En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
le syndicat n’a pas fermé la porte de la contribution pour l’effort de guerre ,et rappelez vous que c’est l’injustice sous toutes ses formes qui nous a conduit jusqu’au terrorisme. rappeler à l’état de cette injustice ne constitue pas quand même une forme d’irresponsabilité qui voudrais que ça soit toujours les autres qui contribuent pour le fonctionnaire.autrement dit chaque burkinabé peut contribuer mais nous n’allons pas gagner cette guerre avec la bénédiction du "NAABA CORRUPTION"
7. Le 31 décembre 2022 à 05:59, par HUG En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Les excités du mpsr2 qui demandent de prelever les 1% des salaires des fonctionnaires sans leur avis parlent pour parler.. Le mpsr 2 le sait, S il le fait le mpsr 2 partira le meme jour du pouvoir. S il veut il n a qu a essaer voir.. Le mpsr 2 doit demander des compte au mpp qui a augmenté les salaires de certains fonctionnaires de maniere incroyable faisant doublé la masse salariale en seulement 6 années er cela pour preserver son pouvoir moribond et mouta mouta.Les fonctionnaires payent l impot a travers l IUTS et autres.Les excités a la soldz du mpsr 2 parlent sans connaitre de quoi ils parlent.Encouragez votre pouvoir et on verra.
Le 2 janvier 2023 à 08:14, par Le Vigilent En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Est-ce pour nous donner la preuve que tu es un membre ou au moins un soutien des groupes terroristes qui opèrent au Burkina ? Du courage, mais sache que c’est perdu d’avance.
8. Le 31 décembre 2022 à 08:06, par Sabaabo En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
On sait que les sysdicats existent pour la défense des interêts des travailleurs, mais quand même. Il aurait fallu dire tout simplemente : Nous sommes prêts à contribuer à l’effort de guerre en cédant 1% des salaires. C’est un devoir patriotique. En revanche, nous exigeons la transparencia dans la gestion des fonds et nous nous réservons le droit de revenir sur notre consentement si cette transparence
n’est pas assurée ou s’il s’avère que les fond ne sont pas utilisés à bon escient.
9. Le 31 décembre 2022 à 08:34, par NZ En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
En général ce sont ceux qui n’ont pas de gros salaire qui font le plus de bruits et s’opposent. Sinon 1% du salaire de quelqu’un qui a 100000f fait 1000f. Pour la plupart des Burkinabé ce n’est pas la mer à boire. C’est l’utilisation des 1% qui est plus cruciale.
10. Le 31 décembre 2022 à 08:40, par ELDA En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Franchement, je suis déçue par certains responsables. si c’est ça le syndicalisme je n’en veux pas. nous sommes dans une impasse, le président demande le soutien et l’union de tous les burkinabés pour sortir de cette situation et c’est des discours inutiles de la sorte qu’on nous offre.
Le président a montré pattes blanches, l’exemple, pourquoi pas nous. recouvrer l’argent détourné et volé vous savez combien de temps ça prend avec ttes les procédures autour. le président est venu trouver ces situations et il travaille à les redresser et vous vous voulez que tout se redresse par coup de baguette magique alors que l’urgence est de parer au plus urgent qui est l’insécurité.
1% d’un salaire de 500 000 est de combien ? 5000f abaaa.
11. Le 31 décembre 2022 à 14:28, par Expert En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y’en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Il faut chercher ces ressources chez ceux qui ont détourner et blanchi l’argent.
12. Le 1er janvier 2023 à 20:45, par Banana Republic En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
C’est parce qu’il y a encore un État nation que vous avez des salaires.
Avec la pandémie de COVID des gens ont beaucoup perdu et on n’a pas vu un elan de solidarité pour ceux qui ont été affectés. J’ai perdu personnellement 15% de mon salaire, et c’était vital pour la survie de la société qui m’emploie.
Alors 1% et vous pleurnichez, alors que vous ne foutez rien dans vos bureaux
13. Le 1er janvier 2023 à 21:09, par James En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Ce n’est pas à tout le monde que le sacrifice de l’effort de guerre est demandé mais à tous ceux qui sont les dignes fils et filles de la nation.
14. Le 1er janvier 2023 à 22:40, par Kabem En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Issaka Ouédraogo, tu es exempté de participé à cet effort de guerre. Nous n’avons pas besoin de ton argent, ni de ta participation. Prends tes 1% pour aller faire la fete, boire ta bière et courir les p*tes de Ouaga. Tu es dispensé de cotisation si tu penses que tu sera milliardaire avec les 1%. Maudirt sois tu.
15. Le 2 janvier 2023 à 09:21, par le juste En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
L’éffort de guerre est patriotique et individuel. Chacun de nous devrait contribuer selon ses moyens et le nombre de personne qui dépendent de lui. Un fonctionaire est l’espoir de sa famille, de son village et de ces amis qui sont moin nantis que lui. La premiere des choses que le gouvernement doit faire est une transparence total. Sans transparence, il n’y aura jamais de confiance. Notre premier ministre manque de carure qui est dominé par celle du président. La population doit savoir quelles sont les personnes qui sont derrieres le MPSR 2. Il nous faut savoir egalement qui a financé le coup d’état et ou sont parties les contributions de guerre depuis l’arrivée du MPSR. Certain agents de l’état n’ont pas changer leur comportement sur le plan de la corruption c’est a dire que rien n’a changer. Certaines OSC sont financées par le MPSR et interviennent vigoureusement sur le site du Lefaso pour défendre leur interret et non celui de la collectivité. Le pouvoir qui maitrisera les réseaux, sera celui qui restera le plus longtemps au pouvoir.
16. Le 2 janvier 2023 à 14:18, par Nabiiga En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
LE GOUVERNEMENT EST RECALCITRANT.
Moi, Nabiiga, ici même sur Fasonet, dès l’avenement de Traoré, j’ai conseillé au gouvernement de faire le prélèvement dont il est question aujourd’hui afin de soutenir l’effort de ce cette guerre nous endeuille autant tout en invoquant la nécessité que chacun fasse sa part. J’ai conseillé au gouvernement d’accompagner ce prélèvement d’un politique de 4 jours ouvables par semaine afin de permettre aux contribuables de faire quelque chose d’eux mêmes pour combler le trou engendré par ce prélèvement.
Si c’est un pilule amer à avaler, surtout que les salaires au Burkina sont foncièrement dérisoires par rapport à nos voisins dans la sous région, je comprends l’amertume des contribuables car ils se posent la question à savoir ce qu’il gagne en contrepartie OR, j’ai préconisé qu’il y ait une semaine de 4 jours. Le gouvernement ne peut pas manger son gâteau et l’avoir en même temps.
Partez en grève pour reclamer, soit vos salaires entiers, soit une semaine de travail de 04 jours.
17. Le 2 janvier 2023 à 17:42, par Kem En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Est- ce qu’avec de l’argent, tout irait mieux ?
Dans ce cas, il faut demander à l’ONU qui trouvera bien comment faire.
L’argent ne va pas empêcher les attaques terroristes.
La lutte locale est à mettre en place. On sait où sont les voyous dans les villages. Il faut accepter de bien vouloir se renseigner pour agir.
18. Le 3 janvier 2023 à 21:44, par Alph@2025 En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Je ne voulais pas intervenir dans ce débat, mais un fait nouveau m’amène à le faire. A priori, aucun patriote ne devrait rechigner à l’effort de guerre. En principe 1% du salaire net, c’est quasiment indolore. Ca devrait passer comme une lettre à la poste. Mais le gouvernement a-t-il fait le ménage au sein de l’armée ? A t’on enquêté sur les présomptions de détournement dont celle ci est accusée ? Pourquoi les résultats des enquêtes concernant l’armée ne sont jamais publiés ? Plus grave, le président ghanéen a accusé nos autorités de faire recours à Wagner. Il y a eu les gesticulations diplomatiques. Au delà de cela, si les autorités respectent le peuple, elles doivent nous donner leur position par rapport à cette milice privée. J’ai lu récemment sur Phoenix que nos autorités avaient fait venir une mission de Wagner le 24 décembre en prospection, et qu’ils auraient séjourné dans un hôtel de Ouaga 2000. Ils seraient là pour former une garde prétorienne en vue de protéger le régime, compte tenu des dissensions dans l’armée. Si nous sommes incapables de ramener la cohésion autour de nous et que pour nous protéger nous faisons appel à Wagner, ne demandez pas aux citoyens de contribuer. Bien sur, cette information n’est pas confirmée, mais comme nos autorités se plaisent à tout cacher, à commencer par le pitoyable voyage du premier ministre en URSS, nous sommes portés à donner foi à la première rumeur qui est diffusée.
19. Le 4 janvier 2023 à 07:52, par kwiliga En réponse à : Prélèvement de 1% sur les salaires des travailleurs : « Il faut éviter de chercher des problèmes là où il y en a pas », prévient le président du CISAG, Issaka Ouédraogo
Bonjour Alph@2025,
Ha, non, non, notre premier ministre est allé en Russie.
Il est bien le seul à croire qu’il est allé en URSS.