Ouagadougou : Le MBDHP appelle les autorités judiciaires à mettre fin à l’impunité des actes de torture dans les locaux de police judicaire
Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) du Kadiogo appelle les autorités judiciaires à mettre fin à « l’impunité des actes de torture, de traitements inhumains et dégradants particulièrement récurrents » dans les locaux de police judicaire.
C’est en substance le message contenu dans un communiqué reçu par Lefaso.net ce vendredi 27 mai 2022.
Ledit communiqué fait suite aux décès de Hamadoum Dicko et de Hampathè Sidibé, respectivement les 14 et 21 mai 2022, dans les brigades de gendarmerie de Baskuy et de Kosyam.
Lisez l’intégralité du communiqué ci-dessous
La Section MBDHP du Kadiogo a appris le décès de Hamadoum DICKO et de Hampathè SIDIBE respectivement les 14 et 21 mai 2022, alors qu’ils étaient gardés à vue respectivement dans les brigades ville de gendarmerie de Baskuy et de Kossyam, à Ouagadougou.
En ces circonstances douloureuses, la Section présente ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées.
Survenus en l’espace d’une semaine, ces drames lèvent un coin de dévoile sur les conditions de traitement des personnes gardées à vue dans ces brigades et dans bien d’autres locaux de la police judiciaire à Ouagadougou.
En effet, ces drames rappellent d’autres cas similaires encore vivaces dans les mémoires, et dont certains sont restés jusque-là non encore élucidés.
La multiplication de ces cas tragiques est une résultante du déficit de contrôle et de surveillance des acteurs qui s’y adonnent et particulièrement de l’impunité dont bénéficient les auteurs de pratiques illégales et inhumaines, dans l’exercice de leurs fonctions.
En définitive, la récurrence de tels faits tragiques traduit un grave mépris de la dignité inhérente à la personne humaine, des garanties et protection reconnues à toute personne suspectée de violation de la légalité.
Au regard de ce qui précède, la Section MBDHP du Kadiogo :
• réitère ses condoléances les plus attristées aux différentes familles éplorées ;
• condamne fermement ces graves atteintes répétées à la vie humaine dans les locaux de police judiciaire ;
• appelle les officiers et les agents de police judiciaire au strict respect de la légalité et à une meilleure protection des personnes dans l’exercice de leurs fonctions ;
• interpelle la hiérarchie de la police judiciaire sur sa responsabilité quant au contrôle réel des activités de celle-ci ;
• appelle les autorités judiciaires à mettre fin à l’impunité des actes de torture, de traitements inhumains et dégradants particulièrement récurrents dans les locaux de police judicaire et à œuvrer diligemment à la manifestation de la lumière et de la justice sur ces différents morts dramatiques.
Ouagadougou, le 24 mai 2022
Le Bureau de la Section
Vos commentaires
1. Le 27 mai 2022 à 18:27, par Teeltaaba En réponse à : Ouagadougou : Le MBDHP appelle les autorités judiciaires à mettre fin à l’impunité des actes de torture dans les locaux de police judicaire
Bien dit et bravo au MBDHP.
Seulement vous semblez ignorer que l’ex président du Faso Rock KABORÉ est détenu illégalement.
Eclairez notre lanterne sur les actions entreprises par votre mouvement pour mettre fin à cette séquestration.
Merci
2. Le 27 mai 2022 à 18:52, par Wibga En réponse à : Ouagadougou : Le MBDHP appelle les autorités judiciaires à mettre fin à l’impunité des actes de torture dans les locaux de police judicaire
Aucun droit pour ceux qui traitent avec les terroristes, chers Mr du MBHD quand les Hani tues les burkinabes aller les dire de respecter les droits de l’homme. Quand un suspect sérieux trépasse vous montez au créneau. On combat pas le terrorisme par le droits sinon ils seront à Ouagadougou et personne n’aura plus le culot de faire un communiqué pour respect de droit de l’homme.Chacun n’a qu’à bien se tenir sinon gaw !!!
Le 27 mai 2022 à 20:43, par Sankara En réponse à : Ouagadougou : Le MBDHP appelle les autorités judiciaires à mettre fin à l’impunité des actes de torture dans les locaux de police judicaire
Mais curieusement, vous voulez comparer nos FDS à des terroristes en leurs disant de combattre sans loi les terroristes qui tuent sans loi.
Imaginez un détenu qui meurt à cause des mauvaises conditions de détention dans les mains de ceux qui sont payé pour nous protéger.
En réalité on a pas besoin de dire aux bandits de respecter la loi . Non ! Ils ont fait le choix de ne pas la suivre . Donc il faut juste les combattre jusqu’à ce qu’ils respectent la lois dont nos FDS sont garants.
3. Le 28 mai 2022 à 09:31, par Wibga En réponse à : Ouagadougou : Le MBDHP appelle les autorités judiciaires à mettre fin à l’impunité des actes de torture dans les locaux de police judicaire
Sankara tu dis une chose et son contraire en même temps. On combat pas un hors la loi par la loi, car la loi protège toujours alors que nous sommes dans une situation où il faut pouvoir décourager ceux qui sont tentés de les suivre pour qu’ils aillent peur de prendre des armes contre la nation. Tant que notre violence sera en dessous de la leur, ils continueront mais dès qu’on sera plus violents que eux, ils déposeront tous les armes et iront négocier pour leur insertion. La guerre comme à la guerre mais si on reste sur les émotions et les sentiments on en aura pour longtemps. Pour éviter les victimes collatérales, il faut que chacun disent à ses parents de méfier avec ceux ils traitent. S’ils traitent avec des Hani même s’ils sont du cisc on va les foudroyer comme l’orage