Sécurisation des hautes personnalités au Burkina : Vers la fin des rivalités entre gendarmes-militaires-policiers ?
Selon des sources militaires, la sécurité de la présidence du Faso, la Primature et de l’Assemblée nationale du Burkina sera désormais dévolue à des entités différentes des Forces de défense et de sécurité : armée de terre, gendarmerie et police nationale. C’est une nouvelle disposition voulue par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) au pouvoir depuis le 24 janvier 2022.
Dans un courrier « confidentiel » du secrétaire de la présidence du Faso, adressé au secrétaire général du ministère des Armées et des anciens combattants et signé du 10 février 2022, il est annoncé la « fin de la mise à disposition de gendarmes ». « Par la présente, j’ai l’honneur de procéder à la remise à disposition de votre département pour compter du 14 février 2022, les gendarmes inscrits dans le tableau ci-dessous, précédemment en service à la présidence », peut-on lire. Il s’agit au total de 313 gendarmes.
D’autres sources rapportent que le chef de l’Etat, Paul-Henri Damiba, sera désormais gardé par les militaires (armée de terre) ; le Premier ministre par la gendarmerie nationale et le président de l’Assemblée nationale par la police nationale. Ainsi, le président du MPSR met fin au système mixte de sécurisation des hautes autorités du Burkina.
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Lire aussi Incivisme : Quand un gendarme gifle un policier
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C’est une mesure qui met aussi fin à la sécurisation de la présidence assurée par les trois corps et réunis sous le Groupement de sécurité et de protection républicaine (GSPR, crée en 2015). La sécurité rapprochée du président Roch Kaboré était assurée par la gendarmerie.
Les gendarmes devront laisser la sécurité du président de l’Assemblée nationale entre les mains de la police nationale pour se consacrer désormais uniquement à celle du chef du gouvernement.
Interrogé par notre confrère Oméga Média sur les raisons d’un tel réaménagement, un officier a expliqué que « c’est juste une répartition des tâches pour éviter les conflits qui existaient au sein du GSPR ». Ce groupement a remplacé le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), dissout sous la transition, en 2015.
Il faut rappeler qu’il existe plusieurs cas qui mettent à nu le manque d’homogénéité entre ces différents corps. L’un des plus récents, c’est celui du 28 mars 2021 où une altercation est survenue entre deux gendarmes et deux policiers.
Dans un communiqué rendu public, l’Union police nationale (UNAPOL) avait détaillé les faits qui ont occasionné l’usage d’arme à feu. Un gendarme avait blessé un chef de police avec son pistolet. Même si la suite de cette affaire est entre les hommes de tenue, l’on retient le complexe de supériorité entre ces deux corps, à en croire le communiqué.
Avec cette nouvelle mesure, Paul Henri réussira-t-il à créer une confiance entre ces différentes entités ?
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 16 février 2022 à 00:43, par Traoré En réponse à : Sécurisation des hautes personnalités au Burkina : Vers la fin des rivalités entre gendarmes-militaires-policiers ?
C’est.un faux problème..ce n’est qu’au Burkina que ça ne marche pas.. aussi alléz y comprendre pourquoi le président du MPSR ne veut pas se faire garder par la gendarmerie.
2. Le 16 février 2022 à 01:16, par Jean Paul En réponse à : Sécurisation des hautes personnalités au Burkina : Vers la fin des rivalités entre gendarmes-militaires-policiers ?
Et les Koglweogo vont s’occuper de la sécurité des ministres.
3. Le 16 février 2022 à 06:31, par HUG En réponse à : Sécurisation des hautes personnalités au Burkina : Vers la fin des rivalités entre gendarmes-militaires-policiers ?
Cela est bien.Je sais que sous le mpp il y avait des corps de metier tres proches de lui tandis que d autres corps de metier devant assurer sa securité etaient mis aux arreaux, juste des figurants.Celz entraine des frustration s
4. Le 16 février 2022 à 07:15, par Omar Dao En réponse à : Sécurisation des hautes personnalités au Burkina : Vers la fin des rivalités entre gendarmes-militaires-policiers ?
Dans un pays où les velléités putschistes sont congénitales à l’armée, laisser la sécurité du Président de la République à l’armée, c’est le laisser à la merci de n’importe quel officier qui se réveillera après avoir rêvé d’un destin national. Je pense qu’il faut garder une unité de protection des hautes personnalités interarmes. Il n’y a pas d’entité où il n’y a pas de problème, même dans nos familles il y a des problèmes d’humeur et de personnes. C’est mon point de vue.
5. Le 16 février 2022 à 08:26, par boss En réponse à : Sécurisation des hautes personnalités au Burkina : Vers la fin des rivalités entre gendarmes-militaires-policiers ?
Afin de limiter les frustrations et gérer les critiques, vous pourriez créer un couloir d’entré à la sécurisation des institutions dédié au corp militaire et paramilitaire.
Ainsi, un policier, gendarme, militaire...intéressé passe par un concours spécialisé, et s’il est retenu assurera sa nouvelle mission pour un temps déterminé ; sans avantage ultra particulier (le fameux patriotisme qui doit être demandé à tout le monde).
A la fin de sa mission, il réintègre son service d’origine et d’autres intéressés prendront le relais.
6. Le 16 février 2022 à 09:23, par KingBaabu En réponse à : Sécurisation des hautes personnalités au Burkina : Vers la fin des rivalités entre gendarmes-militaires-policiers ?
Des mesurettes. Le problème du BurkinaFaso aujourd’hui démeure l’insécurité galopante, et non qui garde qui ? C’est parce que vous ètes confortablememt installés à Ouagadougou que vous avez encore le loisir de vous complaire dans ces querelles de chiffonniers....Remuez-vous avant que tout l’Est du pays ne devienne un no-go-zone, en attendant le tout du Centre-Est.
7. Le 16 février 2022 à 13:57, par SOME Nidar Hervé En réponse à : Sécurisation des hautes personnalités au Burkina : Vers la fin des rivalités entre gendarmes-militaires-policiers ?
Je pense que la préoccupation du moment de l, ensemble des Burkinabè,c, est la sécurisation du territoire national et le retour progressif des déplacés internes.
C, est un manque de respect pour ces populations qui souffrent et qui ont des solutions immédiates que de parler de la sécurité des hautes personnalités.
8. Le 16 février 2022 à 18:06, par le patriote En réponse à : Sécurisation des hautes personnalités au Burkina : Vers la fin des rivalités entre gendarmes-militaires-policiers ?
Pourquoi voulez-vous vous immiscer dans une affaire entre corps habillés ? Je pense que c’est mieux comme ça. S’ils ne peuvent s’entendre pour travailler et passe le temps à se quereller comme des enfants, c’est mieux de les séparer et chacun sait maintenant à quoi s’en tenir et ne piétinera pas sur le pied de l’autre.