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Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

Publié le mardi 21 décembre 2021 à 22h30min

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Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

A la faveur de l’ouverture du Conseil d’administration et du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2021 de son département, lundi 20 décembre 2021, le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et de la Promotion civique, Garde des Sceaux, Victoria Ouédraogo, a confié que juger les dossiers terroristes, de façon régulière (sans interruption, ndlr), reste un « défi majeur et urgent » pour l’année 2022.

« Le contexte sécuritaire nous interpelle à un niveau très important, parce que la justice est l’organe sur lequel, sont déversées les interpellations qui sont faites sur les champs de bataille ou les domaines d’infractions qui ont été posées par ceux qui commettent des actes d’insécurité. Aujourd’hui, nous avons un grand défi : c’est de pouvoir juger les dossiers terroristes. Nous avons commencé, mais vous savez, la justice coûte énormément chère. Nous sommes en train de nous organiser pour qu’une fois les jugements vont reprendre en 2022, que ceux-ci puissent se passer régulièrement, afin que nos prisons se désengorgent et en souhaitant qu’on n’ait pas encore des prévenus qui vont être transférés au niveau de ces juridictions. C’est là, l’un de nos défis importants, urgents également parce que ça fait plus de cinq ans que nous sommes dans cette situation. Il y a donc des dossiers qui sont-là et qui doivent être traités et nous nous attelons à cela », a décliné le ministre Victoria Ouédraogo.

Un autre défi majeur à relever, poursuit-elle, c’est la satisfaction des justiciables vis-à-vis de la justice.


Lire aussi : Des présumés combattants répondent devant la Justice burkinabè


Ce CASEM qui s’est tenu dans un contexte sécuritaire difficile et sous le thème, « Responsabilités des acteurs de la justice et des droits humains : quelles actions pour une justice crédible, indépendante, accessible et respectueuse des droits humains ? », a examiné et adopté le projet de rapport d’activités 2020, le projet de programme d’activités 2022 et le projet de rapport d’évaluation des performances des structures du ministère pour l’année 2020.

« Il s’agit surtout de travailler à ce que le Burkina Faso dispose d’une justice crédible, accessible à tous et respectueuse des règles d’un Etat de droit, qui garantit aux femmes et aux hommes, l’effectivité de leurs droits, pour une nation pacifique et solidaire, conformément à la vision de la politique sectorielle, ‘’Justice et droits humains’’ 2018-2027. Pour ce faire, la responsabilité des acteurs doit être définie pour l’atteinte des objectifs du secteur », a encouragé Mme la ministre, invitant ses collaborateurs à s’interroger sur leur part de responsabilité dans les dysfonctionnements et à réorienter les efforts pour offrir un service de qualité aux populations.

Selon son premier responsable, le département a, pour l’année 2020, atteint un taux global de réalisation physique de ses activités de l’ordre de 86%, légèrement en hausse par rapport à 2019 qui était de 85%. Quant au taux d’exécution financière, il s’élève à 96,25% en 2020 contre 94.2 % en 2019.
Pour l’année en cours, le département enregistre au 30 novembre 2021, un taux de réalisation physique de ses activités de l’ordre de 80 %.

« Certes, des efforts louables ont été consentis, mais, il n’en demeure pas moins que face à des attentes de plus en plus pressantes des justiciables vis-à-vis de la justice, des droits humains et du civisme, des défis restent à relever. C’est pourquoi, je voudrais vous inviter à redoubler d’efforts et d’abnégation dans le travail afin que nous puissions faire du secteur de la justice et des droits humains, un maillon essentiel dans la construction de la démocratie et la préservation de la paix », a exhorté le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et de la Promotion civique, Garde des Sceaux, Victoria Ouédraogo.

O.L.
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 décembre 2021 à 20:08, par TANGA En réponse à : Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

    C’est simple. Il faut diminuer le nombre de personnes à juger pour terrorisme. Ceux qui ont été pris en flagrance pruvent tomber malade ; certains même peuvent tenter de s’évader. C’est quoi ? Vous aller les nourrir avec l’argent de ceux que eux ont chassé, l’argent des orphelins de terrorisme. Puis ils iront en prison et leurs amis viendront faire des massacres pour tenter de les libérer.
    C’est à se demander pourquoi d’un champ de bataille on ramène des gens pour juger surtout dans notre cas. Juger ces gens donne la force à ceux qui so t dans les maquis de venir nous attaquer car ils savent qu’ils seront pris et juger mais non tués.

  • Le 21 décembre 2021 à 22:45, par Pasakziri En réponse à : Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

    C’est un défi qui vaut bien la peine d’être relevé parce que cette lutte que notre pays mène contre les terroristes aboutira quand nous serons à mésure de savoir qui nous attaque, pourquoi il nous attaque et sur quels soutiens il s’appuie pour nous attaquer. Jusqu’à ce jour ce sont des questions qui n’ont pas trouvé de reponses en dehors des affirmations gratuites, sans la moindre preuve avancée. Quand les reponses seront apportées, nous pourrons concentrer nos énergies au tarissement des sources.

    Passakziri

    • Le 22 décembre 2021 à 08:29, par kwiliga En réponse à : Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

      @ Pasakziri
      Hum, j’ai bien peur que ce ne soit pas les jugements de terroristes qui nous apportent ces réponses. Enfin, je veux tout de même espérer avec vous, car attaquer les sources, c’est trouver le début de la solution
      J’aimerais revenir sur un propos de notre ministre : " Nous avons commencé, mais vous savez, la justice coûte énormément chère"
      Mais, si vous trouvez que la justice coute cher et que vous souhaitez authentiquement soutenir le pays dans son effort de guerre, abaissez donc les salaires. Les ramener au niveau de 2014, serait déjà une démonstration de bonne volonté.
      Et pour conclure : "afin que nous puissions faire du secteur de la justice et des droits humains, un maillon essentiel dans la construction de la démocratie". Et depuis 1960, c’est maintenant que l’on s’en rend compte ? Cela devait pourtant sembler évident dès le départ, sans une vrai justice, impossible d’avoir une démocratie, ou alors, on l’a oublié en route ?

  • Le 21 décembre 2021 à 23:43, par jeunedame seret En réponse à : Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

    D’accord avec toi TANGA. Une vérité ouverte sur la montagne à regarder avec courage et honnêteté. Vraiment ce jugement des tueurs et alliés en période de guerre donne beaucoup plus une image de complicité que de sécurité. Des dépenses colossales pour nourrir l’ennemi et le loger avant de le pardonner et demander son avis sur son séjour. Quel cynisme ! Nous exaltons l’orgueil de ces terroristes en pensant à leurs droits. Est-ce que ces attaquants parlent de droits ou de justice avant de tuer ? Madame la Sinistre de justice, faut pas de nonchalance en guerre ; avec ces démarches immorales éhontées il n’y aura jamais victoire. Car elles traduisent soit la lâcheté, soit la connivence la collaboration avec l’ennemi, soit la résignation. Madame, il faut laisser la littérature des droits de l’homme et transférer les terroristes au ministère de défense pour assommer.

  • Le 22 décembre 2021 à 10:36, par Le réaliste En réponse à : Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

    Qui est donc responsable de cette chèreté de notre justice ? C’est bien les juges eux-mêmes n’est-ce pas ? Avec l’argent colossal attribué aux magistrats pour les encourager au bon travail, c’est tout à fait le contraire sur le terrain. Pire encore, il vous faut encore de l’argent spécial pour payer ceux devant juger ces criminels ; cela n’est pas normal. Tant que cela demeurera en plus de l’affairisme de beaucoup de magistrats, la justice Burkinabé sera toujours non bénéfique aux nombreux justiciables déjà trop découragés d’elle.

    • Le 23 décembre 2021 à 07:46, par Dedegueba Sanon En réponse à : Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

      Un adage local dit :"qu’il ne faut pas être son propre ennemi". Tous les états demandent aux hommes de droits de rédiger des lois ou textes de toute nature, pour être drapés du label "pays de droit" ou pays démocratique. Comment voulez-vous que ceux qui rédigent les textes les rédigent contre eux mêmes ? Ici on peut parler de "conflit d’intérêt légal ou toléré", car ailleurs cela serait illicite.Ils ne vont pas rédiger des conventions collectives pour que les juges soient mal payés, tout de même ? En outre ils vous diront qu’ils risquent leurs vies en jugeant des délinquants. Pourtant les gros salaires ne les empêchent pas de tomber dans la corruption (confère le pauvre juge sacrifié dans le scandale du deal du maire central de Ouaga). La justice dit le droit, elle n’est pas forcément juste, car le statut social ou politique du justiciable influence énormément sur elle (il faut déjà pouvoir payer les frais d’avocats), si bien que le riche et le pauvre ne sont pas vraiment égaux devant cette justice.
      Je me souviens que même sous Tom Sank, on avait raboté les salaires de tout le monde mais les magistrats et le corps habillé restaient au sommet de la pyramide des salaires...

  • Le 25 décembre 2021 à 15:55, par Hassan En réponse à : Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

    Bravo madame le Ministre d’avoir lancé le cap pour 2022. Vous indiquez que la Justice coûte cher. C’est vrai . On compte sur vous pour aussi réduire son train de vie en 2022 en prenant des mesures pour organiser tous les procès dans les palais de justice en lieu et place des locations de salles de conférence . Les frais de location d’une salle comme celle de ouaga 2000 pendant 2 mois, les frais de sécurité des lieux, les honoraires versés au magistrats alors que c’est leur travail quotidien de juger, les pauses cafés, les pauses déjeuner etc…. Tout ceci facturés au contribuable ne peut que rendre la justice chere. On compte donc sur vous pour remettre de l’ordre dans les dépenses publiques et arrêter de verser des honoraires à des gens qui reçoivent déjà des salaires pour faire leur travail . Courage .

  • Le 25 décembre 2021 à 23:26, par Made En réponse à : Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

    1/ S’il est vrai que nous jugeons des terroristes reconnus coupables, et ensuite les condamnons à des vingtaines d’années avec prise en charge, cela signifie que l’État concède des droits aux terroristes, et donc notre Burkina mérite bien ce qui lui arrive. Point/Barre.
    2/ Si c’est votre mandat dans le nouveau gouvernement, sachez que les Burkinabés s’emmerdent de vos droits sur les terroristes.
    3/ Le palais de justice n’est-il devenu un palais de justice universitaire et estudiantine ou des gens veulent réviser leurs vieux cours ?
    4/ Votre défis n’est donc pas de juger ceux qui croupissent labà pour des larcins ?

  • Le 28 décembre 2021 à 12:08, par Desi Camille En réponse à : Ministère de la justice : La tenue régulière du procès des terroristes comme « défi majeur et urgent » en 2022

    Hummm, ce n’est pas la faute de la Justice. Si des horreurs comme ces gars la sont presentés a elle, elle ne peut que faire son travail : les juger. C’est la faute de ceux qui les arretent et les conduisent devant les juges. Cela a le desavantage de crever le budget de l’etat qui souffrira a financer cette betise avec l’argent du contribuable. Ma question est la suivante depuis plus de 6 ans : POURQUOI S"OBSTINER A VOULOIR APPLIQUER A DES GENS DES VALEURS DE JUSTICES QU’ILS N’ONT JAMAIS RECONNUES ? Qu’on leur applique la justice qu’ils connaissent. Il est des moments ou l’on devrait se mettre au niveau du vis a vis.

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