Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Lors de son interrogatoire à la barre, le général Gilbert Diendéré a déclaré qu’après avoir quitté le conseil de l’Entente, où venaient d’être tués Thomas Sankara et ses compagnons, il avait appelé le commandant Boukari Lingani pour lui rendre compte de ce qu’il avait vu.
Pourquoi a-t-il rendu compte à Boukari Lingani et pas à Blaise Compaoré dont il était l’adjoint au centre national d’entraînement commando ? A cette question du parquet, l’accusé donne trois raisons.
« Premièrement, j’ai constaté que les éléments qui ont fait ce mauvais travail (assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons) relevaient de Blaise Compaoré. J’étais donc hésitant. Deuxièmement, Blaise était malade et était chez lui. Troisièmement, le commandant Lingani était aussi mon chef direct puisque j’étais aussi le chef Division Information. J’avais la possibilité de lui rendre compte », a déclaré Gilbert Diendéré.
Pourquoi est-ce que les soldats auteurs du drame n’ont pas été arrêtés ? Pour le général Gilbert Diendéré, il était dans l’incapacité de procéder à l’arrestation des soldats qui étaient au conseil de l’Entente puisqu’il y est arrivé en tenue de sport, sans arme et sans élément de sécurité. « Est-ce que je peux aller dire à ces gens là ‘’ Messieurs les assaillants, vous êtes en état d’arrestation. Vous avez droit à des avocats…’’. Dans cette situation, je ne savais pas qui était qui. Le moindre faux pas pouvait faire que je sois la quatorzième victime. Et j’allais avoir mes avocats de ce côté », a déclaré l’accusé en regardant le banc des avocats de la partie civile. Un geste qui a fait rire l’assistance.
« Si je pouvais les arrêter, a-t-il poursuivi, est-ce que vous pensez que des gens qui ont abattu le président du Faso et douze autres personnes, allaient se laisser faire ? Ils allaient résister. Il y aurait eu des coups de feu et plusieurs morts. Et je ne serais pas là pour répondre de treize morts mais de cinquante morts ».
LeFaso.net
Vos commentaires
1. Le 9 novembre 2021 à 13:42, par Zoug naan pousgi En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
C’est difficile à croire. Il faut être un vrai Guenguéré pour entendre des coups de feu et s’y rendre en tenue de sport sans aucune arme, dans une insouciance totale pour sa sécurité et dire après qu’on ne pouvait pas les arrêter par crainte pour sa vie. La seule curiosité ne peut pas conduire un militaire en un lieu où il ya des coups de feu nourris. L’homme savait de quoi ses amis remuaient.
Le 10 novembre 2021 à 13:12, par Teso En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Pertinent, je suis d’accord. Un militaire qui entend des coups de feux ne vient pas sans son arme, car tout peut arriver...
2. Le 9 novembre 2021 à 13:43, par Gwandba En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Monsieur les juges, Diendiéré vous donne subtilement les clés pour investiguer. C’est avec la méthode de jeu de piste qu’il procède. A vous d’être à son niveau. C’est très très intéressant ce qui se passe. D’kiengué
3. Le 9 novembre 2021 à 13:49, par Papa En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Je me demande comment ce général à acquit ses grades de general, il est tellement peureux qu’il n’a jamais rien assumé, même lors du procès de son faux coup d’état, il a refusé d’assumer bien que le monde entier savait qu’il était l’auteur du coup d’état. Il fut un moment où son nom fesait trembler pourtant il n’était qu’un mythe. Diendieré par-ci Diendieré par là voilà en réalité qui est ce général un vrai poltron .
4. Le 9 novembre 2021 à 14:00, par LeBon En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Cette affaire est une profonde nébuleuse.
Je pense que même Golf a été surpris par la tournure des évènements, même s’il était partisan de Blaise
5. Le 9 novembre 2021 à 14:03, par Jean-Paul En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Celui-là est trop méchant. Vous organisez l’assassinat de Sankara et tu viens gaillardement dire que tu n’étais au courant de rien. La perpétuité est petite pour lui.
6. Le 9 novembre 2021 à 14:16, par Sapiences En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Le Monsieur n’est pas un poltron. C’est un homme d’esprit et non d’ego. Il agit en écoutant son cœur.
7. Le 9 novembre 2021 à 14:25, par zemosse En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Le gars a eu suffisamment de temps pour étudier et envisager tous les cas de figure des questions qui lui seront posées. Il a tout et bien préparé. Il revient aux avocats de la partie civile de savoir lui tirer le ver du nez.
8. Le 9 novembre 2021 à 15:34, par Yode En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Quelque temps apres ce poltron fait arreter son chef lingani et zongo au profit DE celui qui a tuè sankara. En plus il leur refuse des avocat..mechant
9. Le 9 novembre 2021 à 16:57, par Le réaliste En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Deux éléments de la déclaration du Général risquent de le compromettre. Il s’agit d’abord du fait qu’il ose dire qu’après avoir entendu les coups de feu et s’être renseigné leur origine, il s’est rendu sur les lieus sans armes ni sécurité. Ensuite, après son constat des faits macabres, au lieu de rendre compte d’abord de son supérieur hiérarchique direct qui était Blaise COMPAORE (Chef de Corps du CNEC et lui adjoint), il saute pour saisir directement le Commandant en Chef des Armées (LINGANI), pas même le Commandant de Région. Pire encore, c’est lui qui remet les corps, non pas aux parents pour les civils et au bureau de garnison pour les militaires, mais plutôt au responsable de la MACA avec l’ordre de les enterrer, puis recevoir la liste des victimes et les étiquettes à l’issue.
Pour être réaliste, cela fait trop !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
10. Le 9 novembre 2021 à 19:35, par TIENFO En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
Ce qui est intéressant c’est son deuxièmement de raison qui dédouane son mentor de toute participation active sur le terrain : Blaise COMPAORÉ était malade et était chez lui. Fidèle jusqu’à la moelle épinière
11. Le 9 novembre 2021 à 23:25, par Faso biiga En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Si j’avais arrêté les assaillants, je serais la 14e victime » (Général Gilbert Diendéré)
vraiment ne vous inquiétez pas ils vont tous se mélanger des dires entrent témoins et mentors, soyez patient ce procès est loin d’être terminer, Allons seulement.