Élevage au Burkina : Des opportunités d’affaires pour les investisseurs dans un secteur sous exploité
Le Forum économique virtuel du Burkina Faso au Canada, tenu en octobre 2020, a consacré un pan à l’analyse des opportunités d’investissement dans les secteurs de l’agriculture et l’élevage. Pour le secteur de l’élevage, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, a relevé qu’il reste largement inexploité par les investisseurs, pourtant le domaine regorge d’énormes opportunités d’affaires.
Le secteur de l’élevage est le troisième pilier de l’économie nationale, selon le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou. Il couvre 12% du PIB et constitue le troisième produit d’exportation du Burkina, derrière l’or et le coton. En outre, ce secteur procure plus de 40% du revenu monétaire des ménages ruraux et occupe une place centrale dans l’approche de développement du ministère des Ressources animales et halieutiques. Malheureusement, a-t-il ajouté, le secteur reste largement inexploité.
Comme opportunités d’affaires pour les investisseurs, le ministre Koutou évoque entre autres le manque d’abattoirs appropriés qui amène le pays à n’exporter qu’une faible quantité de la viande disponible ; la faible transformation du lait du fait de l’insuffisance d’unités modernes de transformation laitière et les difficultés de l’écoulement du poulet local dans la sous-région en raison de l’absence d’abattoirs modernes pour volaille.
Selon Sommanogo Koutou, le nombre de bétail est estimé à plus de 10 millions de têtes pour les bovins et à plus de 27 millions pour les petits ruminants en 2020. L’une des difficultés du secteur est l’approvisionnement suffisant en aliments de bétail, relève-t-il. Ce qui pour lui constitue une opportunité d’implantation d’industries et d’entreprises de production d’aliments de bétail. Par ailleurs, dans le domaine de la volaille, le ministre Koutou note l’importance du marché national en termes de consommation d’œufs (aviculture moderne). Pourtant, il existe de véritables difficultés d’accès aux aliments pour volaille, induisant des besoins réels d’investissements.
Plusieurs projets sur la table pour renforcer les capacités productives du secteur
Lors du Forum économique virtuel, le ministre Sommanogo Koutou a présenté plusieurs projets structurants qui sont en attente de financement. La construction de l’abattoir frigorifique de Bobo-Dioulasso de 10 milliards de FCFA environ, de deux abattoirs modernes dans les villes de Fada N’Gourma et de Banfora de 4 milliards de FCFA et le projet de réhabilitation de l’abattoir frigorifique de Ouagadougou pour un montant d’environ 5 milliards de FCFA.
Il y a également le projet de création d’une unité de production de vaccins pour animaux au Laboratoire national d’élevage de Ouagadougou, pour une meilleure couverture sanitaire du cheptel, à 10 milliards de FCFA, et le projet de création d’une unité de transformation de lait à Bobo-Dioulasso.
Par ailleurs, l’environnement juridique et politique se révèle aussi attractif à l’instar d’autres secteurs de l’économie burkinabè, et le ministère des Ressources animales et halieutiques se dit disponible pour accompagner les entrepreneurs et investisseurs qui voudraient y faire des affaires.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 13 décembre 2020 à 19:54, par IS En réponse à : Élevage au Burkina : Des opportunités d’affaires pour les investisseurs dans un secteur sous exploité
Pourquoi ne pas lancer des emprunts obligataires pour financer tous ces projets assez promoteurs avec l’aide de tous les africains desireux de voir le continent compter sur ses propres forces ?
2. Le 14 décembre 2020 à 11:46, par Ilboudo Zoundi Abdoul Aziz En réponse à : Élevage au Burkina : Des opportunités d’affaires pour les investisseurs dans un secteur sous exploité
Il est important de connaître tous les enjeux de cette activité. Il y a des difficultés comme les déplacés, les manques de point d’eau, les épidémies et les prix élevés des aliments comme tourteaux de coton insuffisance de fourrages ;il faut améliorer les conditions d’octroi des prêts, mesure d’accompagnement avec les vétérinaires en appui. L’Etat peut créer des locaux et mettre à la disposition des jeunes et faciliter l’écoulement de ces produits (lait viande peaux).