Ces 25 vélos ont été remis il
y a trois mois, lors d’une cérémonie officielle, en présence du ministre de
l’Action sociale et de la Secrétaire permanente du Comité national de lutte
contre la pratique de l’excision.

Et ces vélos, geste de généreux donateurs,
entraient dans le cadre de la lutte contre la pratique de mutilations génitales
féminines, à travers notamment le Plan intégré de communication (PIC), une
stratégie mise sur pied par le ministère de l’Action sociale.
Selon un ressortissant de Boussé qui a suivi de près cette affaire, cinq jours
après la remise des vélos, ceux-ci ont été retirés par la direction provinciale
de l’Action sociale pour, dit-on, établir des reçus. Mais depuis lors, rien.

Et à
chaque question des animatrices relative aux 25 vélos, la direction
provinciale de l’Action sociale leur répète toujours la même réponse :
"Attendez, les reçus ne sont pas encore prêts." Selon les rumeurs dans la ville
de Boussé ces vélos auraient été retirés puis vendus. Quant aux animatrices,
elles sont accusées à leur tour par les populations des villages où elles
devaient intervenir d’avoir vendu les mêmes vélos.

A travers la voix de ce ressortissant qui s’est adressé à nous, "la population
du Kourwéogo interpelle le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité
nationale, les donateurs et l’opinion nationale". Elle veut savoir où sont
rentrés les 25 vélos et quand ils seront de nouveau remis aux animatrices.

Par Welman GUINGANI ( Collaborateur)

Le Pays