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Retrait des bulletins de salaire : Des syndicats crient à l’anarque

Publié le jeudi 11 août 2005 à 08h05min

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Des fonctionnaires en service à Pô sont indignés. Désormais, ils sont obligés de payer cent francs CFA pour rentrer en possession de leur bulletin de salaire. Mais certains refusent de s’exécuter. Car, avancent-ils, c’est un vrai racket, un commerce qui ne dit pas son nom. Pour eux, il n’est point question de payer le moindre kopeck à qui que ce soit, si au préalable, aucune explication sérieuse ne leur est donnée.

C’est pourquoi, après avoir rencontré le service billetterie de la place pour des explications qu’ils n’ont pas trouvées satisfaisantes, un collectif de 3 syndicats est allé s’entretenir le 13 juillet dernier avec le haut-commissaire sur le sujet.

Les émissaires de ces 3 syndicats (SYNTER, SYNATEB, SYNTAS) ont exposé au haut-commissaire, dans le cabinet de celui-ci, leurs préoccupations. Genèse de la situation faite par eux : "Depuis un certain temps, le billetteur a mandaté quelqu’un d’autre pour cette tâche, mais celui-ci exige que l’on paie 100 F CFA pour pouvoir retirer nos bulletins. Ce qui est incompréhensible dans la mesure où ce caractère contraignant n’existait pas.

Ceux qui le pouvaient donnaient, de façon volontaire, quelque chose au billetteur et les autres pas, mais il n’y avait pas de problème de retrait de bulletins. Voilà qu’avec les nouvelles dispositions, nos bulletins sont bloqués. On veut savoir s’il y a un texte en la matière. Qu’on nous dise clairement les choses avant qu’on ne s’exécute..."

A la fin de leur exposé, le haut-commissaire n’a pas manqué de saluer leur démarche pour ensuite leur faire savoir qu’à sa connaissance, aucun texte ne prévoit cela et que c’était une entente entre les travailleurs, selon l’exemple qu’il a vécu en tant que fonctionnaire d’une localité très éloignée de la capitale. "Vu la distance et l’indemnité dérisoire que percevait le billetteur, les gens s’organisaient pour lui permettre d’effectuer des aller et retour entre Ouaga et la localité en question", a-t-il fait savoir avant de faire la remarque selon laquelle le métier de billetteur serait difficile.

"Ce n’est pas facile d’être billetteur mais si les gens sont compréhensifs, communicatifs, tout finit par s’arranger...", a conclu le premier responsable de la province, promettant d’ailleurs de contacter le billetteur afin de voir comment les choses sont organisées à Pô.

Par Nouffou ZONGA

Le Pays

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