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Grève des avocats : A la quête d’un interlocuteur en attendant l’Assemblée générale du 27 mai prochain

Publié le lundi 20 mai 2019 à 18h30min

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Grève des avocats : A la quête d’un interlocuteur en attendant l’Assemblée générale du 27 mai prochain

Après leur sit-in organisé devant la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) ce lundi 20 mai 2019, le Barreau du Burkina avec à sa tête Me Paulin Salambéré, a animé une conférence de presse. Au menu, la grogne des auxiliaires de justice qui dure depuis des semaines sans que rien ne bouge.

Depuis le 22 avril 2019, les avocat réunis en Assemblée générale, ont décidé de suspendre leur participation à toutes les audiences des cours et tribunaux sur toute l’étendue du territoire pour 96 heures. Suivie d’une marche le 29 avril 2019. Cette grogne des hommes et femmes en robe noir, fait suite à ce qu’ils qualifient de « blocage de l’appareil judiciaire », en raison du mouvement d’humeur du corps des Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) depuis sept mois maintenant (octobre 2018) et de celui du corps des Greffiers depuis un mois (19 avril 2019).

A l’issue de la marche du 29 avril dernier, la suspension a été renouvelé jusqu’au 6 mai 2019. A cette date rien n’avait changé, donc naturellement le mouvement des avocats a été reconduit cette fois ci pour deux semaines. Avec à la clé d’autres actions dont le sit-in devant la MACO, la saisine d’institutions internationales d’avocats, la dénonciation de la violation des droits humains auprès des Commissions et Cours internationales.

« Il ne s’agit pas pour le Barreau d’arbitré un différend, ni prendre parti dans un conflit qui oppose l’Etat à ses agents. Il s’agit à travers ces actions (…) de dénoncer la paralysie totale du système judiciaire, génératrice de de violation de droits humains et qui est malheureusement la conséquence de conflit opposant l’Etat et ses agents », a laissé entendre les conférenciers. Selon le Bâtonnier Salambéré et ses collègues, ce dysfonctionnement de la justice qui prévaut depuis des mois « est une véritable négation de l’Etat de droit devant laquelle le Barreau, dans son rôle, ne peut se taire ».

Il a rassuré que l’action des auxiliaires de justice, n’est ni une lutte syndicale, ni une lutte pour des intérêts corporatistes, encore moins une lutte de chapelle politique. Cette lutte est un combat pour des principes (respect des droits et de l’Etat de droit). Ce qui n’est pas de l’avis d’une certaine opinion qui taxe le Barreau burkinabè d’avoir un agenda caché en bloquant le procès du putsch de septembre 2015 qui est à la phase des plaidoiries. Il n’en est rien selon Me Salambéré.

Le Bâtonnier a regretté le fait de n’avoir pas d’interlocuteur depuis le début de ce mouvement. A l’en croire des correspondances ont été adressées aux ministre de la Justice, garde des sceaux et à la ministre des Droits humains. A ce jour personne n’a répondu à leurs préoccupations. En attendant l’évolution des choses, les avocats vont se réunir en Assemblée nationale le 27 mai 2019 pour décider de la suite à donner à ce mouvement.

M.K
Lefaso.net

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