"Comparés aux combattants de la sous-région qui étaient présents à cette compétition, nos taekwondo ins sont très bons. On a eu un passage à vide car on a manqué énormément de compétition mais il y a eu de nouvelles révélations, des éléments sur lesquels on peut réellement compter parce qu’ils ont des potentialités naturelles qu’on peut développer". Ces mots clairs empreints de sérénité sont du président de la Fédération burkinabè de taekwondo, Me Christophe Ouédraogo.

Ils synthétisent clairement l’importance que revêt la coupe ONATEL pour sa fédération. Ses propos sont corroborés par le DTN Daouda Nikiéma qui affirme : "S’il y avait beaucoup de compétitions de cette envergure, nos taekwondo ins seraient plus performants". La coupe ONATEL en taekwondo est donc venue combler un vide dans le paysage de cet art martial au Burkina qui manque cruellement de compétition. Quant au public, il manque de repère et quand on l’ oriente vers une compétition, c’est massivement qu’il répond présent pour apporter son soutien aux combattants.

Le regard perçant, la sueur qui suinte de son visage laissait transparaître une expression de la rage de vaincre. Ambroise Belemkoabga en voulait. Face au Malien Baba Diarra en finale des +80 kg, il a fait montre de toute sa technique. Ce qui a désabusé son adversaire et lui a permis de marquer des points précieux. Il attirait sur lui des applaudissements nourris du public par certain de ses gestes. C’est fort logiquement qu’il s’est imposé dans sa catégorie. Il a même noyé dans l’anonymat total Wilfried Souly, meilleur combattant à l’édition de 2004. Seydina Drabo (-80 kg) a voulu lui aussi être sous les projecteurs. Il endigua par quelques actions somptueuses les velléités offensives du Malien Oumar Cissé. Mais les Maliens prendront leur revanche dans la catégorie des (-68 kg). Seydou Doumbia domptera Samson Karama au terme d’une finale explosive.

Le Niger qui ne voulait pas demeurer en reste s’est adjugé la médaille d’or dans les (-58 kg). C’est Issoufou qui permit aux Nigériens de sortir de l’ombre en dominant en finale Ismaël Kaboré. Quant au combattant de la Côte d’Ivoire, il s’ est consolé avec un prix spécial, celui du fair-play. La coupe ONATEL Taewondo 2005 a répondu aux attentes et rendez-vous a été pris pour 2006 où des innovations sont attendues. Les taekwondo ins classés 1ers ont reçu chacun 30.000 F CFA, une carte Liberté de 5.000 F CFA et une médaille d’or. Les 2es, 25. 000 F CFA une carte Liberté de 2000 F CFA et une médaille d’argent. Quant aux 3es, ils se contentent de 20.000 FCFA, une carte Liberté de 1000 F CTA et une médaille de bronze.

Béranger ILBOUDO

Classement individuel

•-58 kg

1er : Amadou Issoufou (Niger)

2e : Ismaël Kaboré (BF, Koudougou)

3e : Abdramane Famanta (Mali)

•-68 kg

1er : Seydou Doumbia (Mali)

2e : Samson Karama (BF, Banfora)

3e : Socrates Bado (BF, Bobo)

•-80kg

1er : Seydou Drabo (BF, Ouaga B)

2e : Oumar Cissé (Mali)

3e : Ludovic Karama (BF, Banfora)

•+80 kg

1er : Ambroise Belemkoabga (BF, Ouaga B)

2e : Baba Diarra (Mali)

3e : Wilfried Souly (BF, Ouaga A)

Sidwaya