5e édition de Marionnettes au féminin : Des femmes se perfectionnement au métier de marionnettistes
A l’occasion de la 5e édition de « Marionnettes au féminin », qui se tient du 5 au 17 novembre 2018 à Ouagadougou, la Compagnie du fil a réuni des femmes de six pays africains, pour leur apprendre à concevoir et à mettre en scène des marionnettes. Nous avons fait un tour sur le site pour constater ce qui s’y passe.
La formation des femmes au maniement des marionnettes, initiée par la Compagnie du fil, se tient au Centre Marbayassa de Ouagadougou. A notre arrivée sur les lieux, les apprenantes étaient en séance de « jeux d’acteurs et marionnettes ». Il s’agit, sous l’œil vigilant du personnel d’encadrement, de la mise en pratique des exercices théoriques concernant la scénographie des marionnettes, à partir d’histoires racontées.
« Au Bénin, la marionnette démarre peu à peu depuis cinq ans avec les hommes. Les femmes ont commencé à y entrer », témoigne une apprenante venue du Bénin. C’est le même constat en Côte d’ivoire « où, quand on parle de marionnette, on voit plutôt les hommes », renchérit la participante venue de la Lagune Ebrié.
C’est donc pour familiariser ces femmes au métier des marionnettes que la Compagnie du fil s’attèle, depuis le 5 et ce jusqu’au 17 novembre 2018, à leur inculquer les fondamentaux indispensables à l’exercice de la profession de marionnettiste. D’où le thème de cette formation : « Processus de création d’un spectacle de marionnette au féminin ».
Au cours de la formation, plusieurs modules seront dispensés aux apprenantes, dont un sur la conception des textes adaptés à la marionnette. Elles ne sont pas toutes des débutantes dans le domaine des marionnettes. En effet, certaines des participantes à la formation exercent déjà des activités marionnettistes et trouvent en cette formation une occasion de perfectionnement.
Selon Charlotte Aebahonebo, la participante du Bénin, « durant les communications, on a vu de nouveaux modules qui ont porté sur l’écriture, comment les marionnettistes pouvaient écrire elles-mêmes leurs textes selon les marionnettes ».
Reparties en groupes de quatre, les participantes auront à présenter des scènes marionnettistes sur différentes thématiques.
Le groupe Enyo
Le groupe Enyo, lui, travaille sur l’histoire d’un jeune homme qui est pris par le travail et qui n’arrive pas à répondre à l’invitation de sa maman. Cette dernière, malade, finit par rendre l’âme en reniant son fils. Que fera le fils ? La suite sera racontée à la séance de restitution prévue pour le 17 novembre 2018 au Centre Marbayassa sis à Gounghin.
Au total, quatorze femmes venant du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Togo et du Burkina Faso sont présentes à cette formation.
Mariam OUEDRAOGO (stagiaire)
Lefaso.net