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Sanmatenga : Brèves

Publié le lundi 25 juillet 2005 à 07h30min

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Communiquez dans la langue du terroir

Lors des congrès, meetings, on a l’impression que les différents leaders des partis politiques qui s’adressent à leurs militants et à leurs électeurs manquent de politique de communication.

En effet, comment comprendre que dans une foule et qui assiste à ces événements, et où plus de 80% soient analphabètes, on s’adresse à eux en français avant d’essayer une traduction approximative dans la langue du terroir. Les leaders politiques ont intérêt à s’approprier les services de conseillers en communication, car les enjeux qui viennent sont très importants et d’aucuns risquent de se mordre les doigts car le message n’aura pas été assimilé. Comme diraient les dioulaphones : "ka mê ni kafamou kélintè" (Entendre et comprendre, c’est pas la même chose". Conseil gratuit aux partis politiques !

Et le suivi ?

La question mérite d’être posée car en cette fin d’année, les prix de l’excellence à l’école primaire ont été decernés partout. C’est bien souhaitable de récompenser les plus méritants afin de susciter plus de motivation chez les élèves et enseignants. La question que nous nous posons est la suite qui sera réservée aux lauréats qui rejoindront les établissements secondaires. Comment l’environnement dans lequel ils évoluaient, sera maintenu ? Comment seront-ils orientés ? Dans des CEG, des lycées ou quoi ? Il faudrait sérieusement y penser pour éviter des déperditions, car une élite, ça se prépare et dès qu’elle est dénichée, on l’entretient. N’est-ce pas ?

Ce n’est pas tard !

Le Burkinabè a ce fâcheux comportement de ne s’occuper de sa santé et celle de sa famille que s’il tombe malade ou un de ses membres tombe malade. Hormis les services publics et privés qui convient leurs agents aux OST pour des bilans annuels, les gens ignorent leurs bilans de santé. Depuis les morts brusques, les gens se rendent comptent qu’il faut songer très souvent à prendre sa tension, surveiller son alimentation. Ce n’est pas mieux comme cela ? Car comme le disent les chansonniers moréphones, la mort n’est pas un puits où on rentre et on ressort...

Indésirables ?

Voilà une question que nous nous sommes posée après le meeting organisé le dimanche 17 juillet à la place Naba Oubri. Nous savons que les partis sankaristes présentent chacun leur candidat à la présidentielle. Aussi, nous connaissons ceux de l’UNIR-MS et du FFS. Nous avons été étonné de constater que lors de ce meeting, ils étaient tous absents. Est-ce à dire qu’ils étaient indésirables à ce meeting ou bien leur accorde-t-on peu d’importance puisque la Convention panafricaine sankariste déclare être la génératrice de tous ces partis ? Selon nos sources, les autres formations sankaristes n’ont pas été invitées à ce meeting et en ont pris acte. Voilà qui n’augure pas une franche collaboration. Pour notre part, après le meeting, le chargé de communication nous a remis une enveloppe contenant cinq mille francs (5000). Les autres membres des médias présents en ont reçu, mais nous ne savons pas combien. Est-ce du gombo ou comment doit-on appeler ce geste ?

Sur 97 gallinacés, 40 sont déclarés morts. Vrai ou faux ?

Lors d’une cérémonie organisée par le gouvernorat, les organisateurs auraient fait appel à un monsieur et lui auraient remis 97 volailles pour les préparer quelques jours avant la cérémonie. Le jour de l’événement, monsieur s’est présenté avec cinquante sept poulets. Selon ses explications, quarante sont morts. Comme parmi les invités il y avait des musulmans, il a jeté les poulets. Voilà comment pour des "deals" de rien de tout, on arrive à perdre toute la confiance que les gens placent en vous. Ainsi va la vie...

Jacques NONGUIERMA
AIB/Sanmatenga

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