Pour une mise en œuvre réussie du Plan national de développement économique et social (PNDES), un Cadre sectoriel de dialogue (CSD) est mis en place dans chaque secteur de planification. Pour le secteur de planification santé, le CSD est composé du ministère de la Santé, du ministère de la Femme et celui de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques.

Depuis 2016, le CSD du secteur de planification santé contribue donc à la mise en œuvre du PNDES à travers l’axe stratégique « le développement du capital humain », dont l’objectif est de promouvoir la santé des populations et accélérer la transition démographique. Le CSD du secteur de planification santé doit à ce titre atteindre des objectifs.
Il s’agit notamment de l’accès aux services de santé de qualité pour tous, l’amélioration de l’état nutritionnel de la population, particulièrement de la femme et de l’enfant et enfin accélérer le processus de transition démographique pour déclencher le dividende démographique. Et pour s’assurer de l’efficacité des actions menées, une revue est organisée régulièrement.

L’objectif de la présente revue à mi-parcours est de contribuer à la mise en œuvre du PNDES et le suivi des progrès dans le secteur de planification santé vers l’atteinte des objectifs du PNDES et des Objectifs de développement durable (ODD) liés à la santé.

Il s’agira entre autres pour les participants de faire le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre des recommandations issues de la revue annuelle 2017, d’apprécier la performance à mi-parcours du secteur de la santé sur la base du niveau d’atteinte des indicateurs en fin 2016 et 2017 de mise en œuvre du PNDES. Ils devront aussi apprécier l’état de réalisation des réformes stratégiques et des investissements structurants au cours du 1er semestre 2018, identifier les difficultés et les contraintes de la mise en œuvre et faire des recommandations pour l’amélioration de la performance du secteur de planification santé.

Premier semestre 2018, quelques progrès

Pour le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, les résultats atteints au premier semestre de l’année 2018 prouvent que les différents acteurs ont joué leur partition. « Il y avait à peu près seize mesures que nous devrions regarder au cours de cette année. Sur chacune des mesures, il y a eu des avancées, mais ces avancées ne sont pas satisfaisantes à mon niveau, même s’il y a eu des progrès », a laissé entendre le ministre.
Il reste donc encore des défis à relever, notamment en ce qui concerne l’accès à des soins de qualité. Sur ce point par exemple, il est prévu d’atteindre au moins 5% de césarienne, alors que ce taux est encore actuellement à 2%. Il faudrait donc former plus de médecins capables de pratiquer la chirurgie essentielle, explique Nicolas Méda.

Et pour ce qui concerne l’accélération de la transition démographique, le budget n’est pas encore atteint pour déclarer la gratuité de la planification familiale.
Cependant, pour faire face à la période de soudure et d’insécurité alimentaire qui devrait toucher environ 200 000 enfants, le secteur de planification santé est prêt. 40 000 cartons d’intrants nutritionnels sont disponibles pour faire face à cette situation.
Pour le ministre de Santé, il s’agit maintenant d’accélérer dans la mise en œuvre des différentes mesures, afin d’atteindre les objectifs escomptés aussi bien pour la couverture maladie universelle, que pour la transition démographique et l’état nutritionnel.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net