LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Et les hommes battus par leurs épouses ?

Publié le vendredi 17 juin 2005 à 09h05min

PARTAGER :                          

Vers quelle structure un homme battu par son épouse devrait se tourner pour obtenir réparation ? Il y a lieu d’en trouver maintenant car la violence change de plus en plus de camp à Ouagadougou. Elle est souvent faite aux hommes. Monsieur X est un commerçant qui mène ses activités comme un véritable homme d’affaires. Il court partout à l’appel du fric.

Quand il regarde sa montre, même aux heures tardives, ce n’est pas pour rentrer à la maison mais pour aller à un rendez-vous important. Business is business. Et monsieur X cherche l’argent croyant créer le bonheur de sa femme à la maison. Un jour, il rentre à une heure indue. Son épouse l’attendait de pieds fermes car elle n’appréciait pas les rentrées tardives de monsieur même au motif qu’il était occupé pour des affaires.

La seconde moitié de monsieur X laisse éclater sa colère. Elle engueule son homme jusqu’au petit matin. Mais cela ne lui suffira pas. Madame entreprend alors de rosser copieusement son époux au milieu des cris de leurs enfants, réveillant ainsi les voisins. Ces derniers ébahis par cette audace de madame X ne comprenaient rien à son attitude. Cette femme connue pour son calme et sa sagesse battait son époux tout en lui réclamant ses biens. Koutoubouyé ! Le monde a changé. Si c’était elles, les droits seraient tout de suite énumérés. Et les structures ne manqueront pas pour les défendre. Maintenant que "les faibles" sont en train de devenir "des fortes" il faudra songer à la protection des époux battus. Que l’on intègre la division "Hommes en danger dans leur foyer" au sein des organisations de défense des droits de l’Homme.


Fuir la pluie et choisir la mort

Dès qu’une pluie se prépare à Ouagadougou, des centaines d’usagers enfourchent leurs engins et ronflent à fond pour rejoindre à toute allure soit leur domicile soit leur service. Personne ne prend conscience du danger qu’il encourt en roulant à toute vitesse sans la moindre précaution et attention. Les feux tricolores sont "brûlés’’ à volonté et les panneaux "Stop" ne méritent même plus l’arrêt momentané. Les usagers choisissent le risque de l’accident devant le seul fait de se voir mouiller par la pluie.

Comme du sel ou des canetons, les usagers fuient l’eau du ciel. Ce qui a fait dire à un expatrié que "les Burkinabè préfèrent provoquer ou être victimes des accidents de la circulation que de se voir mouiller par une pluie". Ce constat s’est avéré dans la matinée du mercredi 15 juin dernier. Les Ouagalais ont peur de la pluie comme des boucs, des chats ou du sel. Mais qu’ils méditent sur cette ironie d’un de leur sage compatriote : "La mort ne cherche plus les hommes. Ce sont eux-mêmes qui courent vers elle, la cognent et se font conduire au cimetière". Autrement dit, il arrive parfois que l’homme "achète" lui-même sa propre mort.


* Des semailles à Ouagadougou

Certains habitants finissent par se rendre eux-mêmes la vie dure en ville. Malgré les mises en garde des autorités municipales, il y a des habitants qui pratiquent l’agriculture en plein centre urbain. Avec ces pluies qui ont commencé à arroser la capitale, les semailles sont aussi visibles dans les abords des voies, les parcelles inhabitées ou les environs des poubelles. Maintes fois décriées, car ces pratiques favorisent la prolifération des moustiques ou constituent des repaires de malfrats, des citadins continuent à faire la sourde oreille et à semer en pleine ville.

Quelle mesure prendre pour enrayer définitivement ces mauvaises attitudes ? La mairie devrait y songer pour que ceux qui adorent la terre aillent au village pendant la saison des pluies rivaliser avec les braves paysans. Car si on n’y prend garde, des quartiers entiers de Ouagadougou prendront l’allure de grands champs en période hivernale. Il faut donc agir à temps.


* Le canal de Zogona débarrassé de ses déchets

A l’approche de l’hivernage, il est courant de voir les caniveaux bourrés de toute sorte de déchets au point de rendre difficile l’évacuation des eaux de pluie. Pour prévenir ces désagréments, la direction de la propreté a mis à contribution son bataillon, depuis une dizaine de jours pour mettre hors d’état de nuire les eaux stagnantes et les déchets qui obstruent le canal de Zogona, celui qui traverse l’Université de Ouagadougou jusqu’à la forêt classée"Bangr-Wéogo". Les élus municipaux ont mis les bouchées doubles pour anéantir les larves de moustique à l’origine de la malaria et du paludisme : "un gain certain pour la santé des riverains du canal et des étudiants".

Pour réussir une telle prouesse, il a fallu des moyens : six camions de 10 tonnes pour l’enlèvement des ordures, un chargeur, 15 agents de la direction de la propreté, deux tracteurs, un mini-bus de 60 places et 4 000 litres de carburant pour un coût estimatif de 2 millions de francs CFA pour le temps imparti. Une mention spéciale aux maires qui, avec leurs plus proches collaborateurs n’ont pas hésité à mettre la main à la pâte entraînant dans la danse tout le staff municipal.

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Développement : SOS pour la route Pouytenga-Bogandé
Portées disparues : Fati et Mounira ont été retrouvées