Dans la nuit de mardi à mercredi, des coupeurs de route se sont encore une fois signalés, cette fois sur l’axe Bobo-Banfora en bloquant la circulation au niveau du versant de la colline de Takalédougou. Leur première victime sera ce douanier du nom de Nikièma Moussa de la Brigade mobile de Bobo, qui circulait à bord de son véhicule privé.

Il sera arrêté et soumis à une fouille minutieuse sans que les assaillants ne réussissent à le déposséder de son arme qu’il avait soigneusement camouflé. Puis suivront d’autres usagers de la route dont les passagers de ce car SOGEBAF immatriculé 10 G 7894 BF qui avait pu être alerté, à quelques mètres de la zone, du danger.

Il n’en fallait pas plus pour provoquer la panique chez les passagers, qui ne se sont pas fait prier pour sauter par dessus bord, occasionnant ainsi des blessés. L’un d’eux, qui a eu la jambe fracturée, sera secouru par le commissaire Frank Compaoré et ses hommes du service régional de la police judiciaire (SRPJ), qui avaient effectué une descente sur les lieux.

• Te rappelles-tu encore cette tournée qu’avait effectuée en janvier dernier le ministre des Infrastructures et de l’Habitat ? Hippolite Lingani s’était en effet rendu sur le tronçon Boromo-Bobo pour voir ce spectacle désolant que nous a offert l’entreprise Razel quelques mois seulement après les travaux de bitumage de la nationale n°1.

En son temps, cher cousin, le ministre Lingani avait déclaré devant les journalistes qui l’accompagnaient dans sa tournée qu’un financement avait été obtenu pour la reprise des travaux. Et si ma mémoire est bonne, c’est le mois d’avril qui avait été avancé pour le retour des ouvriers sur le chantier.

Nous sommes en juin et toujours rien. Et ce qui me fait désespérer davantage, c’est plutôt ces travaux de colmatage qui s’y déroulent avec un certain acharnement comme si cela avait été opté comme solution finale. Ce qui est sûr, tous les techniciens s’accordent à dire que la meilleure des réfections consisterait à décaper entièrement la voie pour y couler un nouveau bitume. Alors, qu’en dites-vous monsieur le ministre ?

• Pour terminer, cher cousin, je t’informe qu’une grande société commerciale implantée à Ouagadougou et qui vient à peine d’étendre ses activités à Bobo s’est fait gruger par un de ses employés. Ce dernier, qui était en mission à l’intérieur du pays, s’est finalement résolu à prendre la clé des champs avec huit briques dans sa valise. Ses employeurs, des Siro-Libanais, n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

Ton cousin Sogotèlè
Observateur Paalga