Les coureurs portaient des T-Shirt avec des messages de paix. Un marathon pour rassembler. "Des prières et des veillées aux chandelles devraient se tenir samedi à Garissa et à Nairobi, à l’initiative de représentants du gouvernement", rapporte notre confrère de l’AFP. Pour le député de Garissa, Adrien Duale, c’est "ensemble, en tant que pays, du Nord au Sud, d’Ouest en Est" que musulmans et chrétiens doivent lutter contre le terrorisme.

L’attentat de l’Université de Garissa est l’un des plus meurtriers de l’histoire du Kenya, ce pays de la Corne de l’Afrique dans le collimateur du groupe islamiste somalien Al-Shabbaab. Ce jour-là, à l’aube, les assaillants arrivent à l’université, descendent deux gardes, puis tirent sur un groupe d’étudiants en prière à la chapelle avant de rejoindre les dortoirs. Une attaque ciblée selon les shebab car les chrétiens sont particulièrement visés. Critiquées pour la lenteur de l’assaut, les forces de sécurité kenyanes mettront 16 heures avant de neutraliser les islamistes. Bilan : 142 étudiants, 3 policiers, 3 militaires, et 4 terroristes.

L’un des terroristes était, selon les témoignages, un brillant étudiant en Droit qui aurait rejoint les Shebab après avoir obtenu son diplôme en 2013. Le ministre de l’intérieur à l’époque avait déclaré que son père avait signalé sa disparition et le soupçonnait d’avoir rejoint la Somalie.
Après l’attaque, il faudra attendre début janvier pour que l’Université de Garissa rouvre ses portes mais cette fois-ci avec moins d’une centaine d’inscrits.

Cette attaque rappelle bien celle du Centre commercial de Nairobi en 2013 au cours de laquelle les assaillants ont fait une soixantaine de morts. Mais en 2015, ce centre haut-lieu de la vie mondaine a rouvert ses portes.

Rassemblé par HBF
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