Si l’eau c’est la vie, ce n’est qu’au moment de la maladie qu’on se rend compte du prix de la vie. En effet, problème majeur de santé mondiale, le cancer est cette tumeur maligne qui n’épargne aucune partie du corps humain. Et s’il est évident que le cancer tue, il faudrait souligner que « par négligence, par peur ou par ignorance, on n’est pas prompt à faire le dépistage précoce recommandé et très souvent, quand la maladie se révèle toute seule, nous sommes confrontés à des complications », constate Eugénie Nonguierma, présidente de l’A .F.ONEA.

Des complications qui, à un stade avancé, peuvent se révéler très dangereuses pour le patient. D’où la nécessité d’agir, en apportant une contribution dans la lutte contre le cancer.

Présent à la conférence, Hamado Ouédraogo, DG de l’ONEA, salue l’initiative des femmes qui permettra d’informer et sensibiliser l’ensemble de ses collaborateurs sur les cancers féminins et masculins. « Cela devrait contribuer à régler les problèmes de santé. Pour qu’il y ait performance dans une entreprise, il faut un personnel bien portant. Un collaborateur en bonne santé est un travailleur épanoui et productif » a-t-il signifié.

Et si le DG a saisi l’occasion pour inviter ses collaborateurs à partager les informations avec leurs connaissances, les femmes elles, ont laissé parler leur cœur. A ce sujet, l’A .F.ONEA va assurer la prise en charge de 130 femmes de l’association Wend-panga des femmes de Boulmiougou à hauteur de 200 00 francs CFA. Cette prise en charge se fera avec l’appui du centre médical de Pissy. En outre, l’association « Stop cancer du col de l’utérus » a également bénéficié d’un don de 500 000 francs CFA pour le dépistage et la prise en charge gratuite des femmes du secteur informel et des zones rurales.

Un geste qui vient à point nommé selon le professeur Jean Lankoandé, membre de l’association « Stop cancer du col de l’utérus ». « Notre association a pour objectif, de faire de la prévention. Notre particularité, c’est que la prévention s’adresse à des femmes qui sont en zone rurale, c’est- à- dire, des femmes qui n’ont pas accès aux médecins. Raison pour laquelle, l’association a équipé un cadre qui permet de faire de la prise en charge globale. On fait du dépistage mais dès qu’on retrouve une lésion, on opère sur place, dans le car » a-t-il expliqué. Il s’agit là, d’un signe d’amour et de solidarité aux sœurs des zones rurales et du secteur informel, selon Eugénie Nonguierma.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net