"Combien coûte une miche de pain ?"

Cette question que nous avons posée dans une boutique à Niamey a reçu une réponse inattendue."Je ne sais pas, il faut que je me renseigne". Et le "boutiquier" d’envoyer un enfant se renseigner. Plus tard, nous apprenons que la miche de pain coûte 180 FCFA. La boîte de sardine coûte par endroits 350 F CFA... Tout se passe comme si les prix fluctuaient ou qu’ils sont fixés à la tête du client. En tous les cas, la vie est chère à Niamey.

Le plat de riz vendu à 400 F CFA dans les restaurants à Ouagadougou coûte 1000 F CFA à Niamey dans les rares restaurants sénégalais. Et ce n’est pas tout. Le comble, c’est quand un grilleur de viande a voulu nous vendre un gigot de mouton à 5 800 FCFA. Pour ce qui est du téléphone, là, on n’en parle pas. L’impulsion coûte 150 F CFA et dure environ une vingtaine de secondes. Nous avons dû débourser plus de 2 500 F CFA juste pour appeler Ouaga et dire que nous sommes bien arrivés à Niamey.

Pour quelqu’un qui a l’habitude d’appeler à 75 F CFA pendant 3 mn, avouons que c’est dur. Le système de comptage est tellement compliqué et ambigu qu’il vaut mieux payer sans chercher à comprendre. La preuve c’est que dans tous les télécentres, les gérants sont munis de machines à calculer.

Dans les supermarchés, les assiettes en porcelaine vendues 500 f à Ouagadougou coûtent deux à trois fois plus cher. La viande séchée, une spécialité nigérienne, se vend elle aussi de plus en plus chère. Et quand les journées villes mortes s’y mèlent, la situation devient intenable.

RAZ
Sidwaya