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Bobo Dioulasso : Faut-il repenser la sortie des masques ?

Publié le mercredi 23 mars 2005 à 08h53min

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A l’occasion du décès du chef suprême des Bobo Madarè, Ali Kollo Sanou, les masques ont fait leur apparition à Bobo. Une sortie qui obéit, selon certains témoignages, à la tradition Bobo Madarè d’honorer la mémoire de l’illustre disparu.

Pendant une semaine (du dimanche 13 mars au dimanche 20 mars derniers), les masques ont animé la ville. Si beaucoup ont apprécié leur sortie spontanée, nombreux sont les habitants qui se plaignent des débordements et autres dérapages dont les masques se rendent coupables. Avec ces débordements, la semaine a paru un calvaire pour ces habitants. Des accidents de la circulation, des agressions physiques sur des personnes, des violations de domaines privés sont quelques-uns de ces dérapages.

Pour les notables bobo madarè, les masques ont en effet dévié de leur objectif premier à l’occasion de cette sortie. Pour ces notables, deux ou trois masques suffisaient pour le maintien de l’ordre lors de l’enterrement du chef suprême. Et ce, dans l’objectif d’empêcher les petits-fils d’importuner les gens, à l’inhumation. De même, ces notables ne sont pas contents du fait qu’on retrouve les masques n’importe où (au marché, dans la rue, etc.).

Beaucoup d’habitants de la ville avouent leur colère face à ces sorties inopinées de masques qui entravent leurs activités, surtout en zone commerciale. Pour ces habitants de la ville, Bobo Dioulasso n’est plus un village et il est temps de repenser les sorties de masques. Ils proposent qu’au préalable, ils en soient informés et souhaitent qu’il y ait une délimitation de zone pour éviter les agressions et autres bastonnades de la part des masques.
Selon nos sources, il semblerait que certains masques n’ont pas d’autorisation de sortir.

Et toujours selon ces sources, ce sont ces masques qui se rendent coupables d’actes d’indiscipline. A ce niveau, pourquoi ne pas créer une "police des masques" afin de démasquer ces intrus ? D’autre part, les autorités municipales se doivent de se pencher avec beaucoup d’attention sur le problème. Aujourd’hui, ce sont des blessés qu’on enregistre. Et demain ?

Par Fousséni KINDO
Le Pays

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