Le département frontalier de Niangoloko dans la province de la Comoé est par excellence, une passoire pour les migrations vers la Côte d’Ivoire de part sa position géographique. C’est pourquoi les trafiquants d’enfants en vieux rapaces, n’hésitent pas à chaque fois qui survient à propos, à faire traverser des enfants de l’autre côté de la frontière dans ce pays pour des corvées dans les plantations de cacao, de café....

Eu égard à ce constat, l’Association Ton basée à Niangoloko a lancé une croisade contre cet ignoble trafic à travers la sensibilisation dans les villages et des patrouilles régulières qu’elle organise au niveau des gares routières et ferroviaires et au niveau de la frontière terrestre avec ce pays voisin. En effet, dans la nuit du 25 au 26 janvier 2005, dans un élan conjugué avec la police frontalière de Yendéré, onze enfants mineurs dont les âges varient de 12 à 15 ans ont été interceptés. Ces gamins qui étaient convoyés en direction de la Côte d’Ivoire sont présentement en transit au Centre d’accueil de l’Association Ton construit à cet effet en attendant d’être convoyés dans leurs familles de provenance avec l’appui de la direction provinciale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale de la Comoé.

Selon Mme Sané Sionoba Fatimata, animatrice du Programme "Lutte contre le trafic d’enfants" de l’Association, les victimes proviennent essentiellement de provinces des Balé, de la Comoé, du Gourma, du Kénédougou et du Yatenga.

M. Mamoudou Ouédraogo, président de l’Association Ton a appelé à plus de vigilance et de synergie d’action pour traquer cette pratique de nos frontières. Vivement que son appel soit entendu par tous !

Mamadou YERE
AIB Comoé