La rumeur de l’explosion devenait de plus en plus persistante. On murmurait qu’elle s’était produite aux environs de 3 heures du matin après le passage de deux aéronefs. C’est en ce moment que quelques personnes encore éveillées ont aperçu une lumière vive suivie de trois détonations dans l’air.

Certains n’avaient pas hésité à affirmer de manière péremptoire, que la déflagration proviendrait d’un obus ; d’autres pousseront le rubicond jusqu’à parler de la chute d’un satellite en fin de mission ou encore d’un météorite. Naturellement pressées de toutes parts, les autorités s’étaient résolues à dépêcher une mission spéciale des forces de l’ordre qui auraient pour tâche de ratisser la zone pour y détecter d’éventuelles traces de ce qui semblait être un morceau de ciel qui tombait sur les têtes.

Les rapports déposés par les forces de sécurité confirment les faits. La déflagration qui s’est fait entendre à plus de 60 km à la ronde serait due à la chute d’un objet non encore identifié. Lorsque les éléments de la Brigade territoriale de gendarmerie de Kantchari se sont rendus sur les lieux pour s’enquérir de la situation, les débris dudit engin découverts par des bergers avaient déjà été enlevés et déposés au commissariat du district de police de Botou arrivés les premiers sur les lieux. De sources policières l’objet qui présente une forme ovale, pèse 15 kg avec un diamètre de 40 cm. Sa chute aurait provoqué une ouverture au sol d’environ 10 cm de profondeur.

Il faut noter qu’aucun incident n’a pour le moment été enregistré. Les populations vaquent à leurs occupations quotidiennes. Cependant du côté des autorités, on redoute d’éventuels effets radioactifs dans la zone où l’explosion s’est produite. En attendant que ledit objet soit soumis à l’analyse d’experts commis par le ministère en charge des Mines pour être mieux situé, à la Tapoa c’est le wait and see.

Lido K. Boureima
AIB/Tapoa