« Aucun enseignement efficient n’est envisageable si les programmes sur lesquels il se fonde présentent des insuffisances, des lacunes ou des caractéristiques non souhaitables. Et vous n’êtes pas sans savoir que nos programmes actuels souffrent de nombreux maux tels l’obsolescence, la lourdeur et l’inadaptation aux réalités actuelles ».

Ces propos du ministre de des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, monsieur Laya Sawadogo, à l’ouverture des travaux, suffisent à démontrer toute l’importance de cette 5e CAIES, qui a regroupé plusieurs dizaines de participants venus des différentes directions régionales du ministère.

Ils rappellent également les résultats des états généraux de l’éducation, tenus à Ouagadougou en septembre 1994 et qui avaient souhaité la révision des programmes quant à leur contenu, à partir de nouvelles finalités, de nouvelles disciplines ou de nouveaux concepts (Education en matière de population, Droits de l’homme, Education environnementale, Eco citoyenneté, etc.).

Il s’est d’abord agi, au cours des travaux de cette cinquième conférence, d’apporter aux participants un éclairage théorique sur le concept de « programme d’enseignement », sur la typologie des programmes, sur les grandes lignes de leur élaboration et de leur réforme, et également de faire un état des lieux des programmes des différentes disciplines de l’enseignement secondaire.

Les travaux de ce séminaire ont aussi permis aux participants de bénéficier de quelques expériences en matière d’élaboration et de gestion des programmes, d’éclairer les inspecteurs de l’enseignement secondaire sur les grandes orientations et les perspectives définies par l’autorité politique dans le domaine des programmes d’enseignement en général et de ceux du secondaire en particulier et enfin de dégager des pistes d’action à partir des orientations politiques pour l’amélioration des programmes de l’enseignement secondaire.

Les travaux de cette conférence riche en enseignements auront donc permis aux inspecteurs d’intégrer à leurs acquis une somme d’expériences et de compétences réactualisées et consolidées afin de les réinvestir dans les futurs chantiers de rénovation ou de réécriture des programmes.

Après avoir adopté des motions et des recommandations, le thème « Enseignement technique et professionnel : réalités enjeux et perspectives » a été retenu pour la sixième conférence prévue l’année prochaine.

Jonas Appolinaire Kaboré
L’Observateur